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Une nouvelle ère pour le Festival international d’opéra baroque de Beaune

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La 43e édition du Festival international d’opéra baroque de Beaune (4-27 juillet) s’est achevée sous les meilleurs auspices, avec Agrippina de Haendel par Les Épopées et le programme « Janua » de l’Ensemble Irini. Succédant à Anne Blanchard et Kader Hassissi, qui ont façonné l’identité artistique du festival pendant plus de quarante ans, Maximilien Hondermarck signe une première programmation fidèle à l’esprit de Beaune, tout en affirmant sa propre vision.

Renouvellement des formats, enracinement dans la cité

Parmi les axes forts du projet retenu lors de son recrutement, le jury soulignait une « ambition artistique […] à la fois novatrice et respectueuse de l’histoire du Festival » selon le communiqué de presse. Dès cette édition, les propositions inédites se sont multipliées : nouveaux formats, nouveaux lieux, nouvelles figures.

L’un de ces exemples est sans doute la promenade musicale dans le centre historique de Beaune conçue par Les Traversées Baroques, l’ensemble basé à Dijon. Chaque halte historique devient le théâtre d’une chanson, souvent de la Renaissance, interprétée par la soprano Jeanne Bernier — timbre cristallin, diction limpide, émission naturelle — en binôme avec une guide-conférencière. Certaines pièces sont reprises en chœur par les participants, instaurant une proximité conviviale. Le parcours s’achève dans la Chapelle de la Charité, dont l’acoustique enveloppante et l’intimité ont convaincu l’équipe du festival d’y programmer plusieurs concerts.

Autre nouveauté conviviale : les bars d’entracte, inaugurés cette année, ont offert aux spectateurs un espace de convivialité propice aux échanges informels. Les « Conversations », rencontres en marge des concerts avec certains artistes, ont permis un dialogue direct autour de leur approche et de leur répertoire. Cette volonté d’ouverture se reflète également dans la programmation, riche en artistes signalés « débuts à Beaune » dans le livre-programme. Certains noms, pourtant bien établis sur la scène baroque — Alex Potter, Benjamin Alard, Thomas Hobbs, Olivier Fortin et son Ensemble Masques, Jean-Luc Ho —, y participaient pour la première fois. À leurs côtés, la relève s’affirme avec des jeunes voix prometteuses telles que Juliette May, Marie Théoleyre, Camille Chopin ou Apolline Raï-Wastphal.

Hommage de Marco Angioloni au grand ténor baroque Annibale Fabbri

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A Baroque Tenor. Antonio Vivaldi (1678-1741) : La tiranna avversa sorte ; Già que scoperto io son ; La mia gloria ed il mio amore [Arsilda, regina di Ponto]. Cessa tiranno amor ; Pur t’abbraccio pur t’annodo [L’Incoronazione di Dario]. Alessandro Scarlatti (1660-1725) : Io pavento il tradimento ; Mio dolce nettare [Telemaco]. Domenico Sarro (1679-1744) : Se dalle stelle tu non sei guida [Didone abbandonata]. Georg Friedrich Haendel (1685-1759) : Ouverture de l’Acte III, Sinfonia de la scène 5, Tra speranze, affetti e timore [Publio Cornelio Scipione]. Son vinto, oh ciel ; Regno, grandezza, affani e trono [Lotario]. Sinfonia de l’Acte III et La speme ti consoli [Partenope]. Mio cor che mi sai dir ; Siam prossimi al porto [Rinaldo]. Torrente cresciuto per torbida piena [Poro, re dell’Indie]. Antonio Caldara (1670-1736) : Leon piagato a morte [Adriano in Siria]. Marco Angioloni, ténor. Filippo Mineccia, alto. Michele Mignone, basse. Il Groviglio. Simone Pirri, Matteo Saccà, Rossella Pugliano, Koji Yoda, Serena Burzi, violon. Manuela Masenello, alto. Cristina Vidoni, violoncelle. Francesco Tomei, violone. Nicola Barbagli, Claudia Anichini, hautbois. Giulia Breschi, basson. Léo Brunet, théorbe. Giacomo Benedetti, clavecin. Stéphane Fuget, clavecin et direction. Janvier 2021. Livret en allemand, anglais ; paroles en italien non traduit. TT 57’31. Pan Classics PC 10437

Modelé et contraste pour cette nouvelle version des Leçons de Ténèbres de Couperin

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Leçons de Ténèbres. François Couperin (1668-1733) : Leçons de Ténèbres pour le Mercredi Saint. Motet pour le Jour de Pâques, Victoria Christo Resurgenti ! Michel Richard de Lalande (1657-1726) : Cantique Quatrième, Sur le Bonheur des Justes et le Malheur des Réprouvés. Sophie Junker, Florie Valiquette, sopranos. Lucile Boulanger, basse de viole. Alice Coquart, basse de violon. Pierre Rinderknecht, théorbe. Stéphane Fuget, direction, clavecin et orgue. Juin 2020. Livret en français, anglais, allemand. TT 60’06. CVS 034