A Besançon, finale ce dimanche

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La 54e édition du concours international de jeunes chefs d'orchestre de Besançon a débuté mardi dernier. Plus de 270 candidats du monde entier ont été auditionnés en avril dernier et ils n'étaient plus que 20 mardi dernier pour entamer les phases finales du concours.
Les finalistes auront dû diriger une palette assez large du savoir-faire d'un chef: programme symphonique, opéra, oratorio, concerto, création contemporaine... pour convaincre les membres du jury et musiciens en 15 minutes. La durée peut paraître cruelle et frustrante mais Jean-François Verdier, membre du jury et directeur musical de l'Orchestre Victor Hugo Franche-Comté précise: "... en 2 ou 3 minutes on est capable de se faire une idée. Richard Strauss disait même que cela se passait au moment où le chef arrivait au pupitre. Les musiciens sentent tout de suite qui aura le pouvoir. Au bout des 15 minutes, on sent chez certains candidats qu'on tourne un peu court, que le chef est arrivé au bout de sa vision. Jean-François Verdier rappelle à juste titre que les chefs professionnels ont rarement le temps et l'occasion d'apprendre à connaître un orchestre qu'ils sont invités à diriger. Le concours est donc fidèle à la réalité quotidienne de nombre de chefs et à leur emploi du temps serré.
Pour la finale de dimanche, les candidats auront cette fois 45 minutes chacun pour diriger trois oeuvres : The Chairman Dances de John Adams, des extraits de Variations sur un thème d'Haydn op. 56 de Johannes Brahms et l'incontournable création de musique contemporaine dont on sait que, cette année, on la doit à Guillaume Connesson -membre du jury- qui l'a écrite pour l'occasion.

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