Pierick Houdy, 95 ans

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Pierick Houdy, de son vrai prénom Pierre-Marie, est un compositeur, organiste, pianiste, maître de chapelle et pédagogue franco-canadien, né à Rennes le  et mort le  au Palais (Morbihan).

Pierick Houdy commence ses études musicales en 1935 au Conservatoire de Rennes. Ses premières compositions datent de la même année. En 1937, il les joue en public à l'Opéra de Rennes et quatre d'entre elles sont publiées chez Henry Lemoine sous le titre À mes petits amis. Il travaille le piano avec Marguerite Long puis est admis au Conservatoire de Paris en 1939 où il est l'élève de Noël Gallon, Nadia Boulanger, Simone Plé-Caussade, Maurice Duruflé, Olivier Messiaen et surtout de Darius Milhaud.
En dehors du Conservatoire, il étudie le piano avec Lazare-Lévy.
Après avoir obtenu un deuxième second Grand Prix de Rome en 1953, il décroche en 1954 un premier prix de composition du Conservatoire, le Grand Prix de la Ville de Paris ainsi que le Prix Emmanuel Chabrier.

Il a été directeur du Conservatoire de Tours (1955-1960), professeur à la Schola cantorum (1963-1964), maître de chapelle de l'église Saint-Séverin de Paris (1965-1969) et chef de chœur de la Maîtrise d'enfants de Radio France (1966-1969).
À partir de 1970, il enseigne la composition au Québec, à l'Université Laval d'abord (1970-1971) puis au Conservatoire de musique de Québec (1971-1992), où il est nommé professeur de composition et d'écriture.
Rentré en France en 1992, il a enfin enseigné l'écriture musicale à Brest et à Quimper.

L'œuvre de Pierick Houdy est abondant. Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer la Sonate pour harpe (1954) et la Messe québécoise pour voix mixtes, violon, contrebasse et cuillers (1973). L'enregistrement de cette messe (London LOS-26604) lui vaut en 1979 le Grand Prix de la musique-Canada, catégorie chorale, décerné par le Conseil canadien de la musique. Houdy a écrit beaucoup de musique liturgique, souvent sur des textes de Maurice Cocagnac, et il est également l'auteur de musiques de scène, dont L'impromptu du Palais-Royal pour Jean Cocteau, ainsi que de musiques de films, dont Nick Carter va tout casser (1964).

Il a épousé en 1954 (Marie Geneviève) Ghislaine de Winter (Paris, 9 mai 1934−Le Palais, 7 décembre 2016), alors élève de harpe au Conservatoire de Paris dans la classe de Pierre Jamet (premier prix en 1955). C'est pour elle qu'il écrit la Sonate pour harpe, qui est depuis « jouée dans le monde entier et imposée dans de nombreux concours internationaux ». Tous deux ont obtenu la naturalisation canadienne en 1976.

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