Robert Casadesus, 50 ans

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Le pianiste et compositeur français Robert Casadesus, né le  à Paris 9e est décédé le  à Paris 14e.

Petit-fils de Luis, patriarche de la famille Casadesus originaire d'Espagne, Robert Casadesus est un des pianistes les plus importants du xxe siècle, représentant de la « tradition française » de la clarté et du « bon goût ».
Il entre au Conservatoire de Paris où il travaille avec Louis Diémer et où il remporte un 1er prix de piano en 1913. En 1918, il est appelé au service militaire. En 1919, il obtient un 1er prix d'harmonie dans la classe de Xavier Leroux. Il donne son premier récital en 1917. Il devient en 1922 l'ami de Maurice Ravel. Son répertoire, qui va de Wolfgang Amadeus Mozart à Olivier Messiaen, comprend tous les compositeurs francophones, mais aussi, par exemple, Béla Bartók, dont il est très tôt un interprète de choix.

Il joue souvent en duo avec Zino Francescatti, avec lequel il réalise des enregistrements marquants des sonates pour violon et piano de Beethoven.

Il épouse en 1921 Gabrielle L'Hôte (Gaby Casadesus), avec laquelle il donne des récitals à deux pianos ou à quatre mains. Ils auront une fille (Thérèse) et deux fils, Guy et Jean, ce dernier lui aussi pianiste, avec lequel ils formeront un trio pour l'interprétation de concertos pour trois pianos.

En 1935 il est nommé professeur au Conservatoire américain de Fontainebleau, dont il devient directeur en 1946.

Aux États-Unis, il sera célébré, et jouera sous la direction de grands chefs, notamment George Szell dont il est le pianiste préféré.

En 1972, son fils Jean meurt dans un accident de voiture. Il s'éteindra à son tour, probablement de chagrin, quelques mois plus tard.

Ses créations en tant qu'interprète :

  • Fantaisie pour piano et orchestre de Gabriel Fauré (1921)
  • Sonate pour alto et piano d'Arthur Honegger (1920), avec Henri Casadesus,
  • Sonatine V, alla francese, op.22 de Maurice Emmanuel (1925), dont il est le dédicataire,
  • Sonate pour violon et piano de Guy Ropartz (1927) avec Georges Enesco,
  • Trois pièces pour piano op. 49, d'Albert Roussel (1934), dont il est le dédicataire.

Arthur Honegger lui a dédié la dernière de ses Sept Pièces brèves (1920).

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