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Avant-première bruxelloise du film Bolero d’Anne Fontaine

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21 février 2024, cinéma UGG Toison d’Or. Anne Fontaine et Raphaël Personnaz présentent à un public fourni et enthousiaste leur dernier film : Bolero. Elle, à qui l’on doit notamment Nettoyage à sec (1997), Entre ses mains (2005) et Coco avant Chanel (2009), nominés aux Césars, sans oublier Gemma Bovary (2014), signe ici son vingtième opus en tant que réalisatrice. Lui s’est illustré dans plus d’une trentaine de long-métrages (Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier, Marius et Fanny de Daniel Auteuil (2013), Une nouvelle amie de François Ozon (2014), Noureev (2018) de Ralph Fiennes), ainsi qu’au théâtre (Vous n’aurez pas ma haine d’Antoine Leiris (2017)).

Un hommage à Ravel, à son œuvre et aux femmes qui les ont côtoyés

On s’en doute, le scénario de Bolero  -que la cinéaste française cosigne avec Pierre Trividic, Claire Barré et Jacques Fieschi- s’articule autour de l’œuvre la plus célèbre de Maurice Ravel. En 1928, la danseuse étoile russe Ida Rubinstein, icône de la Belle Epoque, commande au compositeur la musique d’un ballet. Mais Ravel est en panne d’inspiration. Lorsque naît enfin l’étincelle, la ballerine s’approprie la partition, dont elle donne une lecture en porte-à-faux avec les intentions du musicien.

Dès les premières minutes, le générique déconcerte. Des Bolero d’orchestres symphoniques y côtoient, dans un patchwork surréaliste, des arrangements de l’œuvre interprétés par des jazzmen, des Mariachis mexicains ou des enfants africains. De quoi rappeler la prodigieuse destinée et l’extravagante popularité de ce chef-d’œuvre du vingtième siècle, qui résonne tous les quarts d’heure quelque part dans le monde. D’entrée de jeu, on ne sait sur quel pied danser : a-t-on affaire à un biopic, à une comédie musicale, à un thriller façon Amadeus de Miloš Froman ?