A Namur, musique en hiver

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Passage à l'heure d'hiver, météo maussade, envie de cocooning, c'est de saison !
Chaque année, c'est la même chose : on n'a plus trop envie de se remettre en route le soir. 
Mais la curiosité musicale ne "marmotte" pas.
Pour concilier les deux, les propositions se diversifient à Namur.

Le Séminaire Notre-Dame (rue du Séminaire 11b) démarre sa saison en collaboration avec les classes de l'Imep. L'entrée est gratuite et c'est toujours le jeudi à 12:15. L'occasion de (re)découvrir

- le 9 novembre : la classe de l’OrgueStudio (Benoît Mernier et Cindy Castillo)
- le 23 novembre : la classe de l’OrgueStudio (Benoît Mernier et Cindy Castillo)
- le 14 décembre : la classe de Musique de Chambre (Sophie Hallynck, Antoine Acquisto, Graziano Moretto, Gilles Millet, Hanxiang Gong, Jessica Ryckewaert, Nico De Marchi)
- le 22 mars 2018 : la classe de Saxophone (Rhonny Ventat)
- le 26 avril 2018 : la classe de Musique de Chambre vocale (Elise Gäbele)

Sans oublier les plus jeunes  (4 à 10 ans) et Le Carnaval des Animaux (C. Saint-Saëns), le mercredi 8 novembre à 16H30
Avec ses 2 pianos, 2 violons, alto, contrebasse, flûte, clarinette, glockenspiel et xylophone, le Carnaval des Animaux est une fantaisie zoologique à l’humour plutôt grinçant. A travers 14 pièces relativement courtes, Camille saint-Saëns fait défiler les animaux de son choix. Il est courant d’introduire les enfants à la musique classique par le biais de cette oeuvre, ainsi que par Pierre et le Loup (Prokofiev), par exemple. En effet, l’instrumentation et les effets imitatifs sont des atouts non négligeables comme porte d’entrée vers une multitude de possibilités pédagogiques. Mais il est également possible d’écouter ce chef-d’oeuvre tout à fait spécifique avec le petit côté "taquin" que le compositeur, d’ordinaire si sérieux, a osé dévoiler cette année-là. En quelques jours seulement, lors d’un voyage à Vienne en février 1886, Saint-Saëns compose de quoi distraire ses amis et sa famille. L’orchestration est plutôt originale: 2 pianos, célesta, xylophone, deux violons, alto, violoncelle, flûte traversière et clarinette. Les animaux communs et connus de tous (éléphants, tortues, cygne…) côtoient ceux au nom étrange : hémiones, pianistes et fossiles ! L’oeuvre parodie des pièces d’autres compositeurs. Vous y entendrez le French Cancan d’Offenbach en version ralentie et sans rythme. Vous reconnaîtrez la Danse Macabre de Saint-Saëns lui-même. Une valse de Berlioz sera mise à la sauce éléphant… Sachant qu’il quittait les sentiers battus et s’avançait dangereusement dans le monde de la parodie et de l’ironie, Saint-Saëns n’a permis l’exécution de son oeuvre que pour ses amis, le Mardi Gras et le jour du Laetare 1886. Hormis Le Cygne, le cycle ne fut ensuite rejoué qu’après la mort du compositeur. Mais n’était-il pas rempli d’un humour tout particulier…? Jugez-en donc : Saint-Saëns eut l’honneur d’assister à l’inauguration de sa propre statue à Dieppe. Devant une foule impatiente attendant de lui un long discours, il déclara: Puisqu’on n’élève de statues qu’aux morts, c’est donc que je suis mort. Alors, permettez-moi de garder le silence !
 

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