Alondra de la Parra chef(fe?) d'orchestre

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Alondra de la Parra © Brian Hatton

"Femme et chef d'orchestre ne font pas bon ménage. Avec soixante-dix femmes chefs d'orchestre dans le monde contre 5000 hommes" disait Claire Gibault lors d'une interview donnée au journal 'La Provence' en novembre 2012. Pourtant, elle a bousculé le fonctionnement d'un métier encore rempli de clichés et de symboles, de la baguette à la queue-de-pie. Un métier abominant les femmes. Des musiciens qui ne supportent toujours pas l'idée qu'une femme puisse les diriger, se mettre en colère, devenir autoritaire. "Un métier de sadomasochistes", déplore-t-elle.
Mais Claire Gibault veut arriver à ses fins... et y arrive... Elle a été rapporteure de deux résolutions du Parlement européen, l'une sur le statut social des artistes en Europe (adoptée le 7 juin 2007) et l'autre sur l'égalité de traitement et d'accès entre les hommes et les femmes dans les arts du spectacle (adoptée le 10 mars 2009). Le 28 octobre 2010, elle a été est nommée membre du Conseil économique, social et environnemental.

Mais revenons à Alondra de la Parra. Jeune chef(fe) mexicaine, elle remplacera Rafael Frühbeck de Burgos encore convalescent à la suite d’une intervention chirurgicale et qui se voit dès lors contraint de renoncer à diriger l'Orchestre de Paris en compagnie de Nikolai Luganski au piano les 17 et 18 avril. Déjà très demandée aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Allemagne et au Japon, elle fera ses débuts à Paris, à la Salle Pleyel, après Copenhague, Hambourg, Munich, Berlin et Leipzig, Au programme : le Capriccio espagnol de Rimski-Korsakov, le 2e Concerto pour piano de Chopin, Le Tricorne, suites 1 et 2 de Manuel de Falla et Danzon n°2 d'Arturo Marquez.

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