L'audace de l'IUC

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Elle propose une saison présentant des artistes confirmés et de jeunes talents prometteurs, de la musique rarement jouée du Moyen Âge à nos jours, traversant les frontières entre les genres musicaux.

"Le courage de prendre des risques", telle est la devise par laquelle le directeur artistique Giovanni D'Alò dit s'être laissé guider dans la préparation de la prochaine saison de l'IUC - Istituzione Universitaria dei Concerti. C'est grâce à ce courage que cette saison de musique de chambre est devenue la plus riche de Rome en termes de nombre de concerts et aussi, sans doute, la plus stimulante.

D'octobre 2023 à mai 2024, 36 concerts seront donnés à l'Aula Magna de l'Université Sapienza de Rome, du XIVe siècle à nos jours, du légendaire octogénaire Jordi Savall au violoncelliste de 20 ans Ettore Pagano qui abordera Haydn à Pärt et Sollima, avec le jeune Orchestre des Femmes de la Méditerranée dirigé par Antonella De Angelis, qui pour sa part découvrira la musique de deux compositrices du passé lointain (l'Autrichienne Marianna Martines) et récent (la Polonaise Grazyna Bacewicz).

Parmi les jeunes, citons le quatuor Leonkoro, les violonistes Javier Comesaña et Leia Zhu (qui feront leurs débuts à Rome avec l'orchestre de chambre Festival Strings Lucerne), les pianistes Lukas Geniusas et Lucas Debargue. Les jeunes, c'est aussi l'orchestre de chambre Canova et son chef Enrico Saverio Pagano, artistes en résidence à l'IUC, qui les a choisis il y a trois ans et qui a maintenant la satisfaction de voir la prescience de ce choix confirmée par le fait que Pagano commence à être invité par d'importants orchestres et maisons d'opéra. Lors du concert d'ouverture, ils joueront la Cinquième de Beethoven et le Concerto n° 2 de Chopin avec Leonora Armellini au piano et, lors du concert final, de la musique du 20e siècle. Pagano dirigera également le chœur de l'Accademia Nazionale di Santa Cecilia et l'Orchestre symphonique national des conservatoires italiens dans le Requiem Stringeranno nei pugni una cometa de Silvia Colasanti sur des textes de Mariangela Gualtieri et de la liturgie.

Une autre pièce d'inspiration religieuse qui sera jouée pour la première fois en public est 7 de Marcello Filotei, une méditation sur les sept paroles du Christ en croix de Haydn.

Une large place sera également accordée aux XVIIe et XVIIIe siècles : Boccherini, Scarlatti, Corelli, Vivaldi, Händel et Telemann.
Sans oublier une nouvelle œuvre de Pasquale Corrado intitulée Black Telemann.

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