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Le maestro Georges Octors a définitivement quitté l’estrade, sur la pointe des pieds…

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Figure tutélaire de l’Orchestre National de Belgique et du Concours Musical International Reine Elisabeth de Belgique, Georges Octors a tiré sa révérence le 18 juin 2020 à l’âge de 97 ans. Inhumé dans l’intimité le 24 juin, il laisse derrière lui le souvenir impérissable d’un chef remarquable aux qualités humaines inestimables.

Georges Octors naît en 1923 à Gamboni, au Congo belge, d’un père belge et d’une mère bantou. Il n’a pas deux ans lorsque sa famille s’installe en Belgique. Initié dès la plus tendre enfance aux joies de la musique, il entre, adolescent, au Conservatoire Royal de Bruxelles, où il fait ses armes au violon auprès de Maurice Raskin et d’un disciple d’Eugène Ysaÿe, Mathieu Crickboom. Sa carrière de violoniste connaît dès lors une ascension aussi fulgurante que brève. Dès 1945, Octors intègre les rangs de l’Orchestre Symphonique de la Monnaie en tant que violon solo. Mais sa vocation de chef d’orchestre ne tarde pas à prendre le dessus sur celle de virtuose. En 1956, il crée l’Ensemble Bach d’Anvers, qu’une renommée rapidement acquise amènera à sillonner l’Europe. En 1960, André Cluytens, directeur musical de l’Orchestre National de Belgique, en fait son assistant. À la mort de Cluytens, en 1967, Octors reprend les rênes de l’orchestre en tant que chef ad interim. En 1975, il accède officiellement au poste de directeur musical de l’ONB, qu’il occupera jusqu’en 1984. Il foule ensuite l’estrade de l’Orchestre royal de Chambre de Wallonie (ORCW) pendant sept ans. Très apprécié aux Pays-Bas, il y dirige plusieurs phalanges, assurant notamment la direction musicale du Gelders Orkest à Arnhem durant dix ans. De nombreux orchestres belges et européens l’inviteront également à prendre la baguette : l’Orchestre Philharmonique de Liège, l’Orchestre de la Radio Irlandaise, l’Orchestre Symphonique de la RTBF, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre de Chambre du Théâtre Royal de la Monnaie, l’Orchestre International des Jeunesses Musicales, la Beethoven Academie, et les ensembles parisiens "Musique Vivante" et "Musique Oblique". Les États-Unis, la Russie et la Corée du Sud lui réservent, eux aussi, un accueil chaleureux. 

À la tête de l’ONB, Georges Octors devint l’une des coqueluches du public belge, qui se souvient surtout de la prestance et du calme olympien avec lesquels il dirigea les finales du Concours Reine Elisabeth de 1976 à 1989. Octors était lui-même un habitué des concours : il n’a que 18 ans lorsqu’il décroche, en 1941, le premier prix du Concours Henri Vieuxtemps, avant d’être distingué lors du concours Long-Thibaud à Paris. Aguerri aux épreuves et à la pression qui les accompagnent, il n’en sut que mieux comprendre et entourer les candidats qui se collèrent au prestigieux concours belge. Ceux qui eurent le cran d’affronter le jury sur les planches de la salle Henry Le Bœuf, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, savaient qu’ils pouvaient compter sur l’appui indéfectible et la bienveillance de Georges Octors. Ils conservent à tout jamais le souvenir d’un homme d’une humilité, d’une discrétion et d’une bonté sans égales, vertus aussi estimables que peu communes chez un chef de cette envergure. Conjuguées à ses compétences artistiques, ses qualités humaines étaient particulièrement prisées par les lauréats qui, galvanisés par sa confiance, pouvaient livrer le meilleur d’eux-mêmes.

Trois lauréats, trois poètes

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Jean-Claude Vanden Eynden : Robert Schumann (1810-1856) : 12 Etudes symphoniques, Op. 13 – Franz Liszt (1811-1886) : Concerto pour piano et orchestre n°1 en mib majeur, S. 124 – Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano et orchestre n°1 en do majeur, Op. 15


Abdel Rahman El Bacha : Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Sonate pour piano n°17 en Sib majeur, KV 570 – Maurice Ravel (1875-1937) : « Scarbo » (Gaspard de la nuit) – Mily Balakirev (1837-1910) : Islamey, Op. 18 – Sergey Prokofiev (1891-1953) : Concerto pour piano n°2 en sol mineur, Op. 16

 

Frank Braley : Franz Liszt (1811-1886) : « Sonetto 123 del Petrarca » (Années de Pèlerinage, S. 161) – Sergey Rachmaninov (1873-1943) : Variations sur un thème de Corelli, Op. 42 - Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Sonate pour piano n°12 en Fa majeur, KV 332 - Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano et orchestre n°4 en Sol majeur, Op. 58
Jean-Claude Vanden Eynden, Abdel Rahman El Bacha, Frank Braley, piano – Orchestre National de Belgique, Franz André, Frits Celis, Georges Octors, Ronald Zollman, direction
2016-Live-76’33’’/60’16’’/72’-Textes de présentations en français, néerlandais et anglais-Muso-Mu012/013/014

La Vie est un voyage

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Abdel Rahman El Bacha, Un piano entre Orient et Occident
2014-DVD-51’-Stereo & 5.1, HDCam SR, sous-titres en anglais et néerlandais-Coproduction To Do Today-Larifilms-RTBF-Alize Production.
Après Augustin Dumay et José Van Dam, Gérard Corbiau (Farinelli, Le Maître de musique, Le Roi danse…) conclut le triptyque en réalisant un nouveau documentaire consacré à Abdel Rahman El Bacha.

Les Musicales de Beloeil

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La 25e édition des Musicales de Beloeil a eu lieu ce samedi 7 septembre, une semaine après le magnifique weekend des Rencontres Inattendues de Tournai. Au programme, un répertoire varié du classique à l’improvisation en passant par les métiers du cirque.