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Paysages anglais et tchèques avec l'OPMC

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Pour ce concert, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo retrouve l’excellent Frank Peter Zimmermann, l'un des solistes réguliers des saisons monégasques. L'intégrale des Sonates de Beethoven avec Martin Helmchen, ainsi que les Sonates de Brahms et le Concerto pour violon de Schumann ont été des moments musicaux inoubliables, pleins d'inventivité et de profondeur, atteignant les sommets de la perfection. Pour ce concert, l’OPMC est placé sous la direction de Cornelius Meister, l’un des chefs en vue du moment, aussi à l’aise dans la fosse que sur le podium symphonique. 

On les attend donc avec impatience pour écouter l’un des plus longs concertos du répertoire  : celui du compositeur anglais Edward Elgar (plus de 45 minutes...). Le Concerto d'Elgar est une œuvre qui se mérite, qui n’a pas la même séduction immédiate que d’autres partitions du grand compositeur : les Variations Enigma ou le Concerto pour violoncelle. La partition requiert une hauteur de vue exceptionnelle pour l'habiter et en rendre toutes les facettes. Quant au public, il doit apprivoiser cette masse imposante et intimidante.  Malheureusement, Frank Peter Zimmermann n'est pas en forme. Il joue avec brio et témoigne d’une belle sonorité, mais le courant ne passe pas. Ce n'est que dans le dernier mouvement qu'il arrive enfin à captiver l'auditoire. Malgré une belle gestique, Cornelius Meister n'arrive pas à réaliser la cohésion entre l'orchestre et le soliste. Frank Peter Zimmermann offre en bis une Sarabande de Bach, qui suscite quelques minutes d'émotion et de bonheur.