Un peu de soleil au Namur Concert Hall
En cette fin d’année, les jours raccourcissent et le froid s’installe durablement sur notre plat pays. Dans ces moments-là, il n’y a rien de mieux qu’un rayon de soleil musical pour réchauffer les cœurs. Ce mercredi 20 décembre, le Namur Concert Hall a accueilli l'ensemble La Chimera et son projet fondateur Buenos Aires Madrigal. Ils nous ont emmenés en voyage entre Mar del Plata et Venise, entre Buenos Aires et Rome, entre l’Argentine et l’Italie.
Buenos Aires Madrigal est la conséquence de la rencontre entre les madrigaux italiens et les tangos argentins. Divisé en six grandes parties (migrations, solitude, clair-obscur, absence, bal et rêve), le concert a continuellement navigué entre les deux genres ainsi qu’entre les deux chanteurs solistes Furio Zanasi et Luciana Mancini. L’ensemble du programme sera détaillé en fin de chronique.
Très soucieux de la balance avec les solistes, les musiciens de l’ensemble leur ont laissé la place nécessaire pour s’exprimer. Le baryton Furio Zanasi a d’ailleurs pu atteindre des nuances presque inaudibles afin de faire passer toute l’émotion contenue dans certains textes, sans jamais être couvert par les musiciens. Avec une voix puissante dans les moments les plus passionnés, et terriblement fragile dans les moments les plus sombres, Furio Zanasi a fait montre d’une palette sonore assez impressionnante. Luciana Mancini quant à elle a rayonné avec toute la grâce et la fierté qui caractérisent la musique sud-américaine. D’une voix forte et maîtrisée, elle a charmé le public tout au long du concert. Les musiciens quant à eux se connaissent et aiment ce qu’ils font, cela se ressent et ne peut que donner un résultat agréable. Parmi les plus beaux moments, nous pouvons citer les œuvres Vuelvo al sur d’Astor Piazzolla, Soledad et le duo El dia que me quieras de Carlos Gardel ou encore Naranjo en Flor de Virgilio Exposito.