Mots-clé : Solenne Paidassi

César Franck en coffret anniversaire chez Calliope 

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César Franck (1822-1890) : Quatuor à cordes en ré majeur, FWV 9 ; Messe, op.12 FWV 61 : Panis Angelicus ; Pièce V pour hautbois et piano ; Symphonie en ré mineur, FWV 48 ; Sonate pour violon et piano en la majeur, FWV 8 (version originale pour violon et piano et transcription pour violoncelle et piano) ; Prélude, Choral et Fugue, FWV, 21, Prélude, Aria et final, FWV, 23, Mélodies. Solenne Païdassi, violon ; Xenia Jankovic, violoncelle ; Bruno Laplante, baryton ; Benoit d’Hau, trompette ; Vincent Rigot, orgue ; Alexandre Gattet, hautbois ; Laurent Wagschal, Annie d’Arco, Janine Lachance, Jacqueline Bourgès-Maunoury, piano ; Vincent Rigot, orgue ;  Quatuor Joachim, Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine, Roberto Benzi. 1972-2022. Livret en français. 1 coffret de 4 CD Calliope. 

Solenne Païdassi, violoniste 

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La violoniste Solenne Païdassi publie une interprétation remarquée et remarquable des Sonates et Partitas de Bach (Indesens). Lauréate du Concours Long Thibaud Crespin 2010, cette musicienne française est désormais résidente belge car elle occupe la fonction de supersoliste du Belgian National Orchestra. 

Vous publiez un enregistrement des Sonates et Partitas de Bach, c’est l’un des monuments du violon. Qu’est-ce qui vous a amenée à l’enregistrement de ces oeuvres ?

J’ai toujours su que je voulais enregistrer les Sonates et Partitas, depuis toute petite. Cette musique s’impose à nous d’une manière quasi universelle il me semble, il y a chez Bach une recherche permanente d’harmonie et de perfection. Mais ce que je voulais tout particulièrement exprimer ici, c’est cette autre facette de Bach, l’homme imparfait qu’il a pu être, et montrer que sa musique est tout sauf parfaite justement. Dans les dissonances qu’il va chercher et qu’il laisse sans résolutions, dans les carrures rythmiques qu’il invente, il démontre un sens de l’humour indéniable, bien loin des clichés du Kapellmeister austère que l’on se représente.

Comment se prépare-t-on à un tel défi musical ?

C’est le travail de toute une vie ! J’ai découvert cette musique vers l’âge de 7 ans et je ne l’ai plus jamais lâchée. Je reviens toujours à Bach, c’est le fondement de ma vie de musicienne, ma pierre d’angle. Pour la préparation pratique de l’enregistrement, je suis retournée aux manuscrits, j’ai travaillé exclusivement à partir des autographes de Bach et de sa femme, en me grattant bien souvent la tête car il y a des différences marquantes entre les deux. Cela m’a permis également de prendre le temps d’une vraie réflexion sur chaque mouvement, quel caractère, quelle inspiration leur donner, et surtout en quoi cela me concerne personnellement. J’ai essayé de donner un aperçu de cette réflexion dans le livret, en faisant le choix de proposer des clés d’écoute pour chaque mouvement et en livrant souvent mon vécu individuel de l’œuvre.