Sophia Vaillant et les compositrices françaises
La pianiste Sophia Vaillant fait paraître un album intitulé “Compositrices françaises d’hier et d’aujourd’hui” (IndéSens). Ce voyage musical à travers le temps met à l’honneur 10 compositrices d’Hélène de Montgeroult à Betsy Jolas, Graciane Finzi et Edith Canat de Chizy.
Votre nouvel album se titre “compositrices françaises d'hier et d'aujourd'hui". 10 compositrices sont à l’honneur de votre nouvel enregistrement ? Comment avez-vous sélectionné ces partitions ?
J'avais envie de regrouper des compositions de style et d'époques différentes. J'ai d'abord choisi les compositrices que j'avais envie de mettre à l'honneur : celles dont je jouais déjà certaines de leurs pièces, celles que j'avais envie de jouer, et celles dont je pensais qu'il était nécessaire de les mettre en avant.
Ensuite, j'ai fait le choix de présenter un programme d'œuvres très diversifiées, contrastées, et assez courtes. J'ai donc lu beaucoup de partitions, et j'ai essayé de les combiner.
Le choix dans l’ordre des plages nous fait évoluer de manière chronologique ? Pourquoi avez-vous opté pour cette progression du temps ?
L'ordre chronologique permet de situer chacune des pièces dans son contexte historique.
On parle parfois d’un style français, d’une école française de composition plutôt caractérisée par un amour du timbre ? Est-ce qu’il y a un trait commun à ces différentes œuvres ?
L'école française de composition est, en partie, caractérisée par l'amour du timbre. Surtout à partir du XXe siècle, avec les compositeurs tels que Varèse, Honegger, Messiaen, ... Cette recherche sur le timbre est peut-être la caractéristique de l'évolution de la musique occidentale, à partir de la deuxième école de Vienne. Je dirai que le trait commun entre toutes ces œuvres, est la grande liberté d'écriture.