L’ensemble Philomèle dépoussière Maurizio Cazzati et Carlo Donato Cossoni

par

Carlo Donato COSSONI (1623-1700) : Extrait des “Terzo libro de motetti a voce sola Op. 12”, extraits du “Salve Regina”, extraits du “Primo libro delle canzonette amorose Op.7”. Maurizio CAZZATI (1616-1678) : Extraits de la “Suonate a due violini e basso continuo Op.18”, extraits des “Quinto libro delle canzonette a voce sola con violini a beneplacito Op.46”, extrait des “Diporti spirituali Op.49”, extrait des “Arie e cantate a voce sola Op.11” et extrait des “Quatro libro di canzonette a voce sola Op.43”. Textes de présentation en français, anglais et italien -  traductions en français et anglais – Claves Records SA 2018.

Passionné par l’interprétation de la musique ancienne, l’Ensemble Philomèle explore avec beaucoup d’intérêt le répertoire du 17e siècle. Depuis 2014, ils se sont intéressés à des sources musicales de la Biblioteca della musica de Bologne et en particulier à l’oeuvre de Maurizio Cazzati et de Carlo Donato Cossoni, deux compositeurs qu’ils ont décidé d’associer sur ce CD. Ayant tous les deux séjourné à Bologne pendant cette période pour y exercer leur métier, on peut se faire une idée de l’ambiance musicale de l’époque. Pour l’occasion, et afin de proposer une interprétation la plus proche possible de l’historique, l’ensemble a été rejoint par deux musiciennes. A sept, ils ont aussi créé un concert-spectacle, L’échappée du couvent, pour faire découvrir ce répertoire à un large public.

Le CD plonge directement l’auditeur dans un “monde à part”, hors des tumultes de la vie quotidienne. Il est comme une parenthèse enchantée. Le choix des pièces et leur agencement ont été bien pensé : l’alternance entre musique profane et religieuse ou entre musique vocale et musique instrumentale donne un certain rythme où l’auditeur n’a pas le temps de s’ennuyer. L’ensemble instrumental forme avec la chanteuse un tout cohérent. Il se dégage du CD une élégance certaine, de belles nuances et d’intéressants contrastes rythmiques.

Coup de coeur particulier pour la chanteuse italienne Alice Borciani à la voix pure et cristalline. D’une agilité incroyable, sa voix semble couler de source, et ce malgré les innombrables ornementations exigées par la partition. Elle tisse avec habileté un fil d’argent qui semble suspendu dans les airs.

Si vous êtes avides de découvrir les oeuvres “oubliées” de deux compositeurs italiens du 17e siècle, vous avez frappé à la bonne porte.

Estelle Lucas, Reporter de l’IMEP

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