Raff et Schumann chez Breitkopf & Härtel
Joachim Raff (1822-1882) : Concerto pour violoncelle et orchestre n°1, Op.193. Breitkopf & Härtel. PB 5715. ISMN: 979-0-004-21652-1
Le compositeur et pédagogue musical Joseph Joachim Raff est né à Lachen, en Suisse, le 27 mai 1822. Après quatre années de service scolaire en tant qu'instituteur à Rapperswil et une formation autodidacte au piano, à l'orgue et au violon, il décide de poursuivre une carrière de musicien. Dans les années qui suivent, Raff travaille entre autres dans le commerce de la musique et l'édition. Franz Liszt l'engage comme assistant en 1850, après quoi Raff s'installe à Weimar. Six ans plus tard, il suit sa femme Doris Raff (née Genast) à Wiesbaden.
Les années Wiesbaden sont considérées comme la période la plus productive de son œuvre, et son succès croissant lui permet de travailler en tant que compositeur indépendant à partir de 1870.
En 1877, Raff est nommé directeur fondateur du conservatoire de Hoch à Francfort-sur-le-Main qui ouvre ses portes un an plus tard. Parmi les professeurs les plus célèbres engagés par Raff, on trouve Clara Schumann et Julius Stockhausen.
Joachim Raff a été de son vivant l'un des compositeurs les plus recherchés dans le monde germanophone. Il a ainsi développé son travail créatif dans l'environnement proche de la "nouvelle école allemande" autour de Liszt et des "traditionalistes" autour de Brahms.
Son œuvre est variée et elle comprend des symphonies, des opéras, des sonates, des concertos instrumentaux, des ouvertures ainsi que des suites et de la musique de chambre.
Sur la recommandation de Felix Mendelssohn Bartholdy, Breitkopf & Härtel a publié les premières œuvres pour piano de Raff dès 1844.
En 2022, le monde musical helvétique a célébré les 200 ans de la naissance de Raff et les éditions Breitkopf & Härtel ont initié de nouveaux projets avec cette édition du Concerto pour violoncelle n°1 en collaboration avec les archives Joachim Raff de Lachen en Suisse.
Composition de grande qualité immédiatement populaire, cette œuvre avait été au répertoire des grands solistes du XIXe siècle. La partition reste plus étroitement liée à Friedrich Grützmacher, son commanditaire, coéditeur et soliste lors de la première mondiale, qu'à tout autre musicien. Le souhait de Grützmacher de voir un concerto "nous libérer, nous pauvres violoncellistes, de notre situation qui devient vraiment insupportable et nous pousse au plus grand mécontentement" a certainement été exaucé par Raff qui composa une musique séduisante et flatteuse pour l’oreille.
La préface détaillée de cette première édition Urtext, réalisée par Andrea Wiesli et Jonas Kreienbühl, documente l'étroite collaboration entre le compositeur et l'interprète, ainsi que les pratiques d'exécution de l'époque.
Une partition pour ouvrir ses connaissances du répertoire.
Robert Schumann (1810-1856) : Symphonie n°4 en ré mineur, Op.120 (version de 1841). Breitkopf & Härtel . PB 5475. ISMN 979-0-004-21707-8
Dans le même temps, Breitkopf & Härtel propose en partition au format de concert, la version originale de la Symphonie n°4 de Robert Schumann. Il s’agit d’un tiré à part du coffret des symphonies.
Immédiatement après avoir terminé sa première Symphonie en si bémol majeur op. 38, Robert Schumann écrivit en 1841 la présente Symphonie en ré mineur. Malgré le succès de sa création mondiale au Gewandhaus de Leipzig le 4 décembre 1841, cette première version est restée inédite du vivant du compositeur. Il a fallu que le grand Johannes Brahms lui-même reconnaisse ses qualités et s'engage activement et avec succès en faveur d'une nouvelle exécution en 1889. Désormais les deux versions sont régulièrement programmées au concert.
Cette édition a été réalisée sous la supervision de Jon Finson et son format offre une grande qualité de travail.