Heinrich Ignaz Franz Biber, 380 ans
Heinrich Ignaz Franz Biber né le à Wartenberg (aujourd'hui Stráž pod Ralskem, en République tchèque) et mort le à Salzbourg, est un violoniste et compositeur baroque austro-tchèque.
Heinrich Biber reçoit sa formation musicale du compositeur et maître de chapelle autrichien Johann Heinrich Schmelzer.
Biber occupe des postes à Olmütz et Kremsier, en Moravie, avant d'être nommé lui-même maître de chapelle, auprès du prince-évêque de Salzbourg, en 1684.
Violoniste virtuose, Biber est aussi un compositeur émérite, capable de créer toutes sortes d'œuvres musicales.
Pour ses mérites de violoniste et de compositeur, il est anobli par l'Empereur Léopold Ier et peut donc s'appeler « Biber von Bibern ».
Son fils, le compositeur Carl Heinrich Biber (1681-1749), lui succéda au poste de maître de chapelle, à Salzbourg.
Son jeu au violon a probablement été influencé, d'une part par la tradition italienne de Marco Uccelini et Carlo Farina, et d'autre part, par la tradition polyphonique allemande alors naissante représentée par Johann Heinrich Schmelzer, qui a été le maitre de Biber. Les apports de Biber incluent des avancées dans la technique du violon -il était capable d'atteindre les 6e et 7e positions, et ses techniques de la main gauche et d'archet étaient bien plus avancées que celles des compositeurs italiens contemporains. Dans certaines de ses œuvres, Heinrich Biber utilise la scordatura, une technique de jeu « désaccordé ». On diminue ou on augmente la tension d'une ou plusieurs cordes de l'instrument, afin de créer l'illusion d'un instrument utilisant des accords différents. Cette manière d'accorder le violon permet de jouer avec des instruments baroques comme avec des instruments modernes mais avec une technique qui sera développée plus tard, au XIX siècle, sur deux, trois ou quatre cordes. Cette technique donne des effets sonores insolites, effets recherchés pour donner un caractère particulier à une œuvre. Aucun autre violoniste avant lui n'avait autant utilisé le jeu sur deux ou trois cordes simultanément. Ainsi, il parvenait à jouer en septième position sans effort, une technique qu'Arcangelo Corelli considérait encore à cette époque comme impossible.
Les sonates des Mystères (Sonates du Rosaire), dans lesquelles on trouve 15 façons différentes d'accorder le violon, constituent un bel exemple de cette technique.