Jan Ladislav Dussek, 210 ans

par

Le compositeur et pianiste bohémien Jan Ladislav Dussek (baptisé Jan Václav Dusík) est né le  à Čáslav (Royaume de Bohême) et mort le  à Saint-Germain-en-Laye (France).

Dussek naît à Tschaslau (aujourd'hui Čáslav), sur l'ancienne route entre Prague et Vienne, seulement quatre ans après Mozart. Il naît dans une famille de musiciens : son père est cantor et un organiste réputé. Il se met au piano dès cinq ans, à l'orgue à neuf et dès l'âge de 13 ans, compose une messe solennelle. Après 1778, il séjourne successivement à la Haye près du stathouder, au service du Comte néerlandais Männer et commence une carrière de concertiste. Il publie ses premières œuvres. À Hambourg, il se perfectionne toute une saison avec Carl Philipp Emanuel Bach. Le maître l'encourage à mettre en pratique ses idées nouvelles.

En 1783, il est à Saint-Pétersbourg où il évite la déportation en Sibérie par la protection du Prince Radziwill. Il se dirige vers Paris qu'il atteint en 1786, en passant par Berlin, Mayence, Cassel, Franckfort.
Pendant son séjour parisien, il a pour élève la pianiste et compositrice Hélène de Montgeroult. Il quitte la France en 1789, lors de la Révolution française pour se réfugier en Angleterre. Il se produit pour la première aux Hanover Square Rooms, le . Pendant les années 1790 ses œuvres sont très souvent jouées, notamment lors des concerts Salomon à Londres, avec celles de Joseph Haydn.
Il est familier de Viotti, Clementi, Cramer et Dragonetti. Il travaille également avec John Broadwood, un facteur de piano pour en améliorer la conception.
En 1792, il se marie avec une harpiste, Sophia Corri, également chanteuse et pianiste, et fonde une maison d'édition avec le père, Domenico Corri, un professeur de chant réputé. En 1799, la maison est au bord de la faillite.
Pour éviter la prison, Dussek s'enfuit de nouveau à Hambourg, laissant femme et enfants. Il est au service du Prince Louis Ferdinand de Prusse (1804–06), tué à la bataille de Saalfeld. En 1802, il joue dans sa ville natale, Prague. Il passe ensuite au service du Prince d'Isenburg (1806–07), avant de revenir à Paris et finit ses jours, retiré à Saint-Germain-en-Laye, souffrant de crises de goutte.

Les commentaires sont clos.