Étant donné que le prénom féminin d'Anne était source de confusion, il s'est ensuite appelé Anner. Anner Bylsma reçoit ses premières leçons de musique auprès de son père, violoniste, tromboniste, chef d’orchestre et compositeur. Il étudie auprès de Carel van Boomkamp au Conservatoire royal de La Haye qui l'initie à l'art du violoncelle baroque, et remporte, en 1959, le Premier prix au Concours international Pablo Casals de Mexico.
De 1962 à 1968, il est violoncelle solo à l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam.
Très tôt, le violoncelliste a fustigé l’utilisation des cordes en acier pour utiliser des cordes « baroques » en boyaux qui magnifient sa sonorité et son expression musicales.
Pour le répertoire baroque, il joue sur un Goffriller de 1695 et pour le répertoire moderne sur un Pressenda de 1835. Il utilise également un Stradivarius de 1701, le Servais, que lui prête le Smithsonian Institute de Washington.
En 1979, Bylsma enregistre les six Suites pour violoncelle de Bach, la première du genre sur un instrument d'époque. Il enregistre avec un Stadivarius de 1701 sa seconde version des Suites de Bach, près de 20 ans après la première.
Bylsma était marié à la violoniste néerlandaise Vera Beths (mère de l'actrice néerlandaise Katja Herbers ). Ils ont eu un fils et une fille, la réalisatrice de documentaires Carine Bijlsma.
Madame Butterfly est un opéra italien de Giacomo Puccini, sur un livret de Luigi Illica et de Giuseppe Giacosa, représenté pour la première fois le à la Scala de Milan. L'opéra est qualifié de « tragedia giapponese in due atti » (tragédie japonaise en deux actes) dans la partition autographe, mais entre 1906 et 2016, il a été représenté le plus souvent dans une version révisée en trois actes, en scindant l'acte II en deux parties plus courtes. L'œuvre est dédiée à Hélène de Monténégro, reine d'Italie.
La pièce à succès de Belasco est inspirée d'une histoire de l'écrivain John Luther Long (1898). L'histoire était parvenue à Long par le biais de sa sœur, Jennie Correll, qui avait habité entre 1892 et 1894 à Nagasaki, avec son mari missionnaire, ou Miss Butterfly, qui aurait été séduite par un officier américain, William B. Franklin, de l'USS Lancaster.
Francis Nielsen, régisseur de Covent Garden, qui organisait alors les répétitions de la création anglaise de Tosca, après avoir vu la pièce à Londres aurait demandé à Puccini de quitter Milan pour venir voir cette pièce qui, dans ses mains, pourrait devenir un opéra à succès. Il semble cependant que Puccini était déjà sur place pour pouvoir assister à la représentation de la première de Tosca à Londres. Le au Duke of York's Theatre de Londres, Puccini voit donc à nouveau la pièce et veut en acheter les droits sur-le-champ, bien qu'il ne parle pas anglais. Après d’âpres négociations, le contrat n'est signé que le et les librettistes Luigi Illica et Giuseppe Giacosa, réunis pour la dernière fois, peuvent commencer à se mettre à l'œuvre.
En plein japonisme, le thème de la geisha épousant un Américain de passage rappelle bien sûr Madame Chrysanthème de Pierre Loti, qui a d’ailleurs été adapté à l’opéra en 1893 par André Messager. Mais la ressemblance reste superficielle, comme l'est également celle avec Iris (1898), le précédent opéra japonisant de Pietro Mascagni.
Alors que Madame Chrysanthème est une geisha cynique et vénale, qui compte son argent au départ du marin, la trop jeune Butterfly tombe passionnément amoureuse de Pinkerton, un officier de l'United States Navy, au point de sacrifier les conventions sociales et de renier sa famille et sa religion ancestrale. Et Pinkerton, cynique, raciste et lâche dans la version originale, éprouvera des remords tardifs à la mort de Butterfly, ce qui reste inhabituel pour les marins de passage.
Puccini commence la composition dès le 20 novembre 1900, alors qu'il a décidé que ce serait le sujet de son futur opéra, en écartant tout autre projet, et que le contrat avec Belasco n'est pas encore signé. Selon la correspondance échangée avec Illica, le livret, remanié en deux actes avec unité de lieu, est achevé le 29 novembre 1902 et Puccini commence à orchestrer le premier acte. « Le livret est fini [...] c'est une réussite splendide. Maintenant l'action se déroule sans heurt, logiquement, un vrai plaisir. Cet acte au consulat gâchait tout ! » Seul un grave accident de voiture le 25 février 1903, où Puccini est gravement touché et qui révèle un diabète, retardera un temps cette composition, avec une convalescence de huit mois en fauteuil roulant. La composition est terminée le .
Puccini enquête sur les us et coutumes japonais et s'imprègne de la musique et du rythme nippons. Il va même jusqu'à rencontrer la femme de l'ambassadeur du Japon en Italieou encore la danseuse Sada Yacco. À ceux qui lui reprochent de n'avoir jamais visité le Japon, il réplique que « les drames humains sont universels » et il poursuit avec frénésie la recherche de documentation sur ce pays lointain, y compris par une photo de la rade de Nagasaki que lui fournit Giulio Ricordi ou par un kimono que lui procure Illica. Il écrit justement à ce dernier en 1902 : « Désormais, je suis embarqué au Japon et je ferai de mon mieux pour le restituer. » Demeurent de nombreuses imprécisions dans la transcription de la langue ou de mauvaises interprétations des usages japonais de l'ère Meiji, qui seront rectifiées dans une production japonaise de 2003.
Le titre de l'opéra initialement retenu, Butterfly tout court, devient le , par acte notarié, « Madama Butterfly », deux jours seulement avant la première.
Après les succès retentissants de La Bohème (1896) et de Tosca (1900), Puccini s’attendait à un accueil favorable. Mais la première représentation le à la Scala de Milan est un fiasco qui fera date, les sifflets et moqueries ayant commencé dès le lever de rideau. De minutieuses répétitions avaient pourtant été dirigées par l'éminent maestro Cleofonte Campanini, avec une distribution incluant la soprano Rosina Storchio dans le rôle de Cio-Cio-San, le ténor Giovanni Zenatello dans celui de Pinkerton, le baryton Giuseppe De Luca dans le rôle de Sharpless et la mezzo-soprano Giuseppina Gianonia dans celui de Suzuki. Sous la régie de Tito II Ricordi, la mise en scène avait été confiée à Adolfo Hohenstein, qui dessine l'affiche de 1904 illustrant cet article, les décors à Lucien Jusseaume, Vittorio Rota et Carlo Songa, les costumes à Giuseppe Palanti.
Malheureusement, selon l'éditeur Ricordi, « le spectacle donné par la salle semblait aussi bien organisé que celui présenté en scène puisqu'il commença en même temps. » On ne sait si la création fut sabotée par l'éditeur rival de Ricordi, Sonzogno ou par une claque soutenant Pietro Mascagni, « Et on peut comprendre même la première, injuste, réaction du public milanais qui ne vit dans cet opéra seulement qu'une réplique de La Bohème », avec moins de fraîcheur.
Le pire moment survient sans doute lorsque des chants d'oiseaux, simulés lors de l'intermezzo, donnent aux spectateurs l'idée d'imiter une basse-cour au grand complet. Puccini réagit et parle d'un « vrai lynchage ». Il défie l'audience : « Plus fort ! C'est moi qui ai raison ! Vous verrez bien ! C'est le plus grand opéra que j'aie jamais écrit. ». Effarés, Illica et Giacosa et son éditeur, la Casa Ricordi, exigent le retrait immédiat de l'opéra de l'affiche, après une seule représentation, afin de soumettre l'œuvre à une révision approfondie. Puccini doit rembourser sur-le-champ 20 000 lires de frais au théâtre milanais. Malgré le futur succès de l'œuvre, Puccini n'acceptera jamais que l'opéra soit joué à la Scala de son vivant.
La Symphonie en ré mineur FWV 48 est l'œuvre orchestrale la plus connue de César Franck. Il s'agit de son unique symphonie, composée entre 1886 et 1888 (elle a été terminée le 22 août 1888). La première a été donnée au Conservatoire de Paris le 17 février 1889 sous la direction Jules Garcin. César Franck a dédié cette symphonie à son élève Henri Duparc.
La renommée et la réputation de César Franck reposent essentiellement sur quelques œuvres, toutes composées vers la fin de sa vie, dont la Symphonie en ré mineur fait partie ; la première de celle-ci a eu lieu un an seulement avant la mort du compositeur. Le fait que Franck ait choisi d'écrire une symphonie est en lui-même peu commun, étant donné la rareté de cette forme de composition musicale dans la tradition classique française du XIXe siècle, qui considérait la symphonie comme une spécificité allemande. Il est probable que la genèse de cette œuvre soit consécutive au succès de ses influentes Variations symphoniques pour piano et orchestre composées en 1885. De plus, le succès de plusieurs œuvres d'autres compositeurs français a favorisé un regain de la forme symphonique dans la faveur du public français. La Symphonie no 3 de Camille Saint-Saëns et la Symphonie sur un chant montagnard français de Vincent d'Indy, toutes deux écrites en 1886 avaient reçu un bon accueil de la part du public et avaient favorisé le retour de la symphonie comme morceau de concert, ce qui n'était plus le cas depuis la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz en 1830.
Les Variations symphoniques pour piano et orchestre et la Symphonie en ré mineur étaient conçues pour créer une distance avec le langage symphonique du romantisme allemand, en introduisant plusieurs innovations « françaises » dont l'intégration du piano ou de l'orgue dans l'orchestre, et l'utilisation du modèle thématique cyclique.
Comme dans les œuvres antérieures de Saint-Saëns et de Berlioz et à l'instar de ses propres compositions, Franck s'est également servi d'une structure cyclique pour sa symphonie. La Symphonie en ré demeure ainsi l'exemple le plus représentatif de l'écriture symphonique cyclique dans la tradition musicale romantique. Cependant, Franck a utilisé également un son typiquement « germanique », évitant les nouveautés dans l'orchestration ou l'inspiration thématique nationaliste par lesquelles Saint-Saëns et d'Indy avaient l'habitude de différencier leurs propres travaux symphoniques. En conséquence, la Symphonie en ré mineur de Franck peut être vue comme la réunion de deux formes nationales antagonistes : la forme cyclique française et la forme symphonique romantique allemande. C'est en partie en raison de cette fusion inattendue que l'œuvre a été mal reçue lors de sa première exécution.
Plus encore que cette fusion, le sentiment anti-allemand de l'époque a influencé la manière dont a été reçue la symphonie de Franck. La Guerre franco-prussienne de 1871 avait considérablement affecté le monde musical. Elle avait en particulier provoqué une scission au sein de la Société nationale de musique, fondée par Saint-Saëns en 1871, lors de la décision en 1886 de la Société d'accepter la musique « étrangère » (c'est-à-dire principalement allemande) et plus généralement à cause de l'admiration pour la musique de Richard Wagner de certains de ses plus jeunes membres (notamment Franck et d'Indy). Cette « trahison inacceptable » de la musique française a conduit plusieurs des membres conservateurs de la Société, menés par Saint-Saëns, à démissionner. Franck en avait alors assumé la présidence. Le climat qui en avait résulté était délétère. La polémique imprégnait le Conservatoire de Paris et il a été très difficile pour Franck d'obtenir une première exécution de sa symphonie. Le chef d'orchestre principal Charles Lamoureux ayant refusé d'exécuter l'œuvre, Franck a dû recourir à l'orchestre du conservatoire, qui était obligé de jouer les œuvres du corps enseignant.
Assistant à une répétition sous la direction de Jules Garcin, au cours de laquelle les musiciens se montraient peu coopératifs, le directeur du conservatoire Ambroise Thomas aurait déclaré pendant le deuxième mouvement « Nommez-moi une seule symphonie de Haydn ou de Beethoven qui emploie le cor anglais ! »
La politique a continué à déterminer la réaction du public à la première exécution de la symphonie. Les critiques ont vu cette œuvre comme une tentative maladroite d'écriture orchestrale trop éloignée de la forme symphonique classique et des règles harmoniques de Haydn et de Beethoven. Les contemporains étaient pour la plupart alliés à la fraction conservatrice de la Société nationale de musique. Camille Bellaigue (1858-1930), critique musical et ami proche de Camille Saint-Saëns avec qui il entretenait une volumineuse correspondance, a été sans pitié : « une musique aride et terne, sans… grâce ou charme… ». Il a dénigré le thème principal de quatre mesures sur lequel se développe la symphonie comme « à peine au-dessus du niveau de ceux donnés aux étudiants du conservatoire ».
La revue Le Ménestrel a écrit que Franck « a eu très peu à dire ici, mais il le proclame avec la conviction du pontife définissant le dogme ». Et Charles Gounod, faisant également référence implicite à l'idée d'un modèle allemand dogmatique, a écrit de Franck : « incompétence poussée aux longueurs dogmatiques ».
Le contexte politique explique non seulement la férocité de la réaction nationaliste française, mais également la vitesse avec laquelle la symphonie a atteint la célébrité, là où les divisions fratricides pour définir la musique française n'étaient pas à l'ordre du jour. Ainsi, dans les années qui ont suivi sa composition, la Symphonie en ré mineur était régulièrement programmée à travers l’Europe et aux États-Unis. La première américaine a eu lieu à Boston le 16 janvier 1899 sous la direction de Wilhelm Gericke.
Un ballo in maschera est un opéra en trois actes de Giuseppe Verdi sur un livret d'Antonio Somma créé au Teatro Apollo de Rome le 17 février 1859.
Le livret s'inspire des événements qui ont accompagné l'assassinat du Roi Gustave III de Suède au cours d'un bal masqué à l'Opéra royal de Stockholm en 1792. Avant Verdi, le drame avait déjà inspiré Daniel-François-Esprit Auber, dont l'opéra Gustave III ou le Bal masqué sur un livret d'Eugène Scribe fut donné avec succès à Paris le 27 février 1833. Le librettiste de Verdi, Antonio Somma, s'est inspiré de l'œuvre de Scribe.
Le livret a d'abord été refusé par trois censeurs de la ville de Naples en 1859 : on n'assassine pas un roi sur scène ! Surtout peu de temps après que trois Italiens ont essayé d'assassiner à Paris l'empereur Napoléon III, qui était pourtant un allié ardent du Risorgimento.
Verdi dut s'y reprendre à plusieurs fois... L'action fut d'abord transposée à Stettin, et le Roi de Suède devint simple Duc de Poméranie. Mais cela ne fut pas suffisant aux yeux des censeurs : pourquoi tuerait-on un duc sur scène ?
Et c'est ainsi que naquit la version autorisée actuelle. L'action se déroule désormais à Boston. Les États-Unis étant une démocratie, on ne saurait leur reprocher de tuer qui ils veulent... Et le Roi de Suède, devenu entre-temps Duc de Poméranie, n'est plus désormais que le gouverneur de la ville.
La Straniera (L'Étrangère) est un opéra en deux actes du compositeur Vincenzo Bellini, sur un livret en italien de Felice Romani. C'est une adaptation du roman « L'Étrangère » (2 volumes, 1825) de Charles-Victor Prévot, Vicomte d'Arlincourt. Cependant, l'écrivain Herbert Weinstock ajoute qu'il est « plus probablement [inspiré d'] une adaptation pour la scène de [ce roman] en italien par Giovan Carlo, Barone di Cosenza ». Il cite ensuite une lettre de Bellini à son ami Francesco Florimo dans laquelle il écrit que Romani « ne suivra certainement pas la pièce » (suggérant alors qu'ils connaissaient son existence).
L'opéra est composé durant l'automne 1828 et créé le 14 février 1829 au Teatro alla Scala de Milan.
Contexte historique
L'intrigue, complexe, est une série d'évènements historiques qui se déroule à la fin du XIIe siècle. Le roi Philippe Auguste de France (Philippe II de France ) épouse la Princesse danoise Ingeborg en 1193. Pour des raisons inconnues, il se sépare d'elle le lendemain de la noce et demande au pape Célestin III l'annulation du mariage. Ingeborg, cependant, déclare que le mariage est consommé, et qu'elle est son épouse et la légitime reine de France. Philippe obtient finalement une annulation par une assemblée d'évêques français. Il cherche ensuite à épouser Marguerite, fille de Guillaume I, Comte de Genève, mais elle est kidnappée sur le chemin de Paris par Thomas I de Savoie, qui l'épouse. Finalement, en 1196, Philippe épouse Agnès de Merania ("la straniera"), fille d'un noble, Bertold IV de Dalmatie. Le Danemark se plaint du traitement infligé par Philip à Ingeborg et, en 1200, le pape Innocent III demande à Philippe de la reprendre, le rendant essentiellement bigame et sujet à l'excommunication. Cependant, Agnès meurt en 1201, mettant fin à la menace d'excommunication.
Modifications de la réalité historique dans la création du livret
Bellini et son librettiste Romani prennent beaucoup de libertés avec l'histoire. Ils inventent un complot où le roi, afin de résoudre le problème de son double mariage, envoie Agnès vivre dans un chalet sur le lac Montolino. Philippe envoie alors son frère pour la surveiller secrètement, tout en se faisant passer pour Valdeburgo. Agnès prend le nom d'Alaide et se cache sous un voile. Le Comte Arturo tombe amoureux d'elle, malgré ses fiançailles avec Isoletta, fille du Duc de Montolino. C'est alors le début de l'opéra.
Ernst von Gemmingen (Celle, – Mannheim, ) est un compositeur et un aristocrate allemand.
Gemmingen étudie à l'Université de Göttingen. Il n'est pas compositeur professionnel, comme beaucoup de ceux issus de la noblesse, mais à l'évidence un musicien très compétent.
Il collectionne les œuvres de Mozart et de Haydn, notamment un certain nombre de premières éditions.
Autour des années 1800, il compose quatre concertos pour violon et orchestre, ses seules grandes compositions existantes. Les manuscrits autographes ont été découverts en 1993 au château de Hornberg, où sa famille était installée. L'existence des parties séparées de l'orchestre pour trois des concertos, suggère leur exécution en public.
Sir Karl Jenkins, prix de la musique sacrée européenne
Le prix de la musique sacrée européenne, doté de 5.000 euros, est attribué cette année au compositeur valaisan Sir Karl Jenkins. La ville de Schwäbisch Gmünd lui rend hommage avec cette distinction pour son œuvre de compositeur qui dépasse les frontières des genres et touche les gens dans le monde entier. La musique de Jenkins combine des éléments de différents styles et cultures. Dans ses compositions, il aborde des thèmes actuels et des questions sociopolitiques et s'engage pour la paix et l'entente entre les peuples grâce au langage universel de la musique.
Sir Karl Jenkins, né en 1944, est originaire du Pays de Galles et a étudié à l'Université du Pays de Galles à Cardiff ainsi qu'à la Royal Academy of Music à Londres. Au début de sa carrière, il a joué avec succès sur la scène du jazz britannique en tant que hautboïste, saxophoniste, claviériste, compositeur et arrangeur dans les groupes Nucleus et Soft Machine.
Jenkins a produit de la musique pour le cinéma et la publicité. C'est avec Adiemus (1995), conçu à l'origine pour Delta Airlines, qu'il a percé en tant que compositeur. La musique d'Adiemus combine des éléments classiques avec des influences d'autres cultures ; avec un langage inventé et des rythmes accrocheurs, la pièe a enregistré des succès dans les hit-parades de la pop et de la musique classique. Avec The Armed Man. A Mass for Peace, commandé en 1999 par le Royal Armouries Museum, il a renoué avec ce succès.
Il a continué sur cette lancée. Suivirent Requiem (2005), Stabat Mater (2008), Te Deum (2008), The Peacemakers (2012) et Miserere (2019).
Jenkins a composé de la musique pour Bryn Terfel, Kiri Te Kanawa, Evelyn Glennie, Rolando Villazon, Milos Karadaglic et le London Symphony Orchestra, entre autres.
En tant que chef d'orchestre de ses propres œuvres, il s'est produit dans les plus grandes salles de concert du monde, comme le Royal Albert Hall de Londres, le Carnegie Hall de New York, Johannesburg, Mumbai, Hong Kong, Pékin et Tokyo.
Jenkins est l'un des compositeurs vivants les plus joués au monde. The Armed Man : A Mass for Peace a été joué environ 3.000 fois dans 50 pays depuis sa publication.
En 2023, l'œuvre a atteint la marque impressionnante de 1.000 semaines dans les charts britanniques de musique classique. Ses enregistrements ont obtenu jusqu'à présent 17 récompenses en or et en platine. Pour ses "mérites en matière de composition et de dépassement des frontières musicales", Jenkins a été anobli en 2015.
Le prix de la musique sacrée européenne est décerné chaque année depuis 1999 par la ville de Schwäbisch Gmünd dans le cadre du festival du même nom. Il récompense des interprètes et des compositeurs pour des prestations particulières dans le domaine de la musique sacrée.
Creation de "Chillida-Elogios" par l'Euskadiko Orkestra
Le centenaire de la naissance du sculpteur Eduardo Chillida est l'un des événements qui marquent la saison actuelle de l'Euskadiko Orkestra.
Pour commémorer cet événement, l'ensemble basque a commandé l'œuvre Chillida-Elogios au compositeur Antonio Lauzurika (Vitoria, 1964), élève de Carmelo Bernaola et lauréat du Prix Reina Sofía de composition musicale en 2017.
Robert Treviño dirigera la première mondiale de cette partition,
Dans Chillida-Elogios, Lauzurika a voulu "établir un dialogue entre deux mondes qui semblent très différents mais qui ne le sont pas tant que cela. Des concepts tels que l'espace, la limite, la masse, l'échelle, la gravité, la surface, la densité et la texture se retrouvent dans cette partition".
L'œuvre est conçue en quatre mouvements, chacun d'entre eux prenant la forme d'un "éloge", dans lequel le compositeur se réjouit d'un aspect spécifique de l'art du sculpteur.
Les successeurs du Philharmonique de Berlin à Baden-Baden
Le Festival de Pâques de Baden-Baden a trouvé des successeurs à ses partenaires musicaux actuels, l'Orchestre Philharmonique de Berlin. À partir de 2026 et pour trois ans, le Royal Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam et le Mahler Chamber Orchestra marqueront le festival de leur empreinte.
En 2026, l'Orchestre du Concertgebouw, sous la direction de Klaus Mäkelä, et le Mahler Chamber Orchestra, avec Joana Mallwitz au pupitre, sont appelés à jouer un rôle central dans la planification artistique.
Le Festival de Pâques de Baden-Baden a été créé en 2013 par l'Orchestre Philharmonique de Berlin.
Auparavant, l'orchestre avait organisé le Festival de Pâques de Salzbourg, fondé en 1967 par son chef d'orchestre principal de l'époque, Herbert von Karajan. A partir de 2026, l'orchestre philharmonique y préparera à nouveau des représentations d'opéra à Pâques.
Paolo Arcà, directeur artistique de l'Opéra de Rome
Le surintendant de l'Opéra de Rome Francesco Giambrone a informé le Comité directeur de la Fondation qu'il nommait Paolo Arcà nouveau directeur artistique de la Fondation avec effet immédiat.
Né à Rome en 1953 et diplômé en piano, composition, chœur et direction d'orchestre au Conservatoire de Rome, Paolo Arcà s'est également intéressé au théâtre musical en tant que compositeur.
En 1982, il a remporté le premier prix du Concours international de composition "France Culture-Musique" d'Avignon et sa musique a été jouée dans des lieux tels que la Biennale de Munich, la Frankfurter Feste, l'Accademia Nazionale di Santa Cecilia, le Maggio Musicale Fiorentino, le Teatro Filarmonico de Vérone, le Teatro Petruzzelli de Bari, l'Orchestra Sinfonica di Roma della Rai, le Cantiere Internazionale d'Arte di Montepulciano.
Il a enseigné la composition dans divers conservatoires, notamment celui de Milan. Il a également été professeur d'"Histoire et méthodes de la direction artistique et musicale" à la faculté des arts et de la philosophie de l'Université de Parme.
Il a accordé une attention particulière à la vulgarisation musicale, qu'il a pratiquée dans les domaines de l'édition, de la radio et de la télévision.
Il a débuté en 1991 comme directeur artistique de l'Accademia Filarmonica Romana. De 1997 à 2003, il a été directeur artistique du Teatro alla Scala de Milan, de 2000 à 2004 conseiller artistique de la Fondazione Toscanini de Parme, de 2003 à 2006 directeur artistique du Teatro Carlo Felice de Gênes, de 2005 à 2006 directeur artistique du Teatro degli Arcimboldi de Milan, de mars 2006 à juillet 2012 directeur artistique du Maggio Musicale Fiorentino, d'octobre 2012 à décembre 2014 directeur artistique du Teatro Regio de Parme.
Depuis 2007, il est directeur artistique de la Società del Quartetto de Milan, qu'il continuera à diriger parallèlement au Teatro dell'Opera.