Le Journal

Concours Leyla Gencer 2018

Le 30 septembre 2018 par Michelle Debra

Les finales publiques du Concours de chant Leyla Gencer (9e édition) organisé par la Fondation d’Istanbul pour la Culture et les Arts (İKSV), par Borusan Sanat et l’Accademia Teatro alla Scala se sont déroulées à l’Opéra Süreyya et au Centre de congrès Lütfi Kirdar.

Le jury présidé par Renato Bruson a décerné le 1er Prix à la mezzo-soprano turque Ezgi Karakaya.
Les 2e et 3e Prix vont à la mezzo allemande Anna Doris Capitelli et au ténor polonais Piotr Buszewski.

Palmarès allemand

Le 30 septembre 2018 par Michelle Debra

Le magazine allemand Opernwelt désigne chaque année la maison d’opéra de l’année.
Et de quatre ! C'est à nouveau l’Opéra de Francfort qui a été (programmes intelligemment équilibré entre répertoire marginal, traditionnel et création, et équipes de talent).
A noter toutefois qu'il n'y a que dix des 50 critiques musicaux européens et américains interrogés ont donné leur voix à Francfort. Les 40 autres ont dispersé leurs voix : Salzbourg, Stuttgart ou encore Madrid.

Le même processus s'applique à d'autres catégories : chef d’orchestre, orchestre, metteur en scène, chœur, espoir, production et chanteur.
Le palmarès 2018 compte John Eliot Gardiner, Peter Konwitschny, la soprano Anna El-Khashem, Die Meistersinger mis en scène par Barry Kosky (Bayreuth) et le baryton Johannes Martin Kränzle qui y interprétait Beckmesser.
Quant au Prix Citron, il va aux décors de Georg Baselitz pour le Parsifal du Bayerische Staatsoper.

Live Cinéma 2018-19

Le 28 septembre 2018 par Michelle Debra

Avec onze titres, dont cinq opéras, diffusés dans plus de 500 cinémas au Royaume-Uni et plus de 1000 dans une quarantaine d’autres pays, la saison Live Cinéma 2018-19 du Royal Opera House n'a rien à envier à celle du Metropolitan Opera.

Elle offrira ainsi
- La Forza del destino dirigée par Antonio Pappano avec Anna Netrebko, Jonas Kaufmann et Ludovic Tézier ;
- La Walkyrie (Antonio Pappano, John Lundgren, Nina Stemme, Stuart Skelton, Emily Magee et Sarah Connolly) ;
- La Dame de Pique (Stefan Herheim, Antonio Pappano, Aleksandrs Antonenko, Vladimir Stoyanov, Eva-Maria Westbroek) ;
- La Traviata (Antonello Manacorda, Ermonela Jaho, Charles Castronovo, Igor Golovatenko, Pamela Helen Stephen) ;
- Faust de Gounod (David McVicar, Dan Ettinger, Michael Fabiano, Diana Damrau, Erwin Schrott).

Liaisons dangereuses

Le 28 septembre 2018 par Michelle Debra

Les Liaisons dangereuses, c'est évidemment le roman de Choderlos de Laclos publié en 1782. Et puis ce sont ses adaptations théâtrales, cinématographiques et musicales dont l'opéra de Claude Prey créé à Strasbourg en 1974 et repris à Aix-en-Provence six ans plus tard.
Désormais, c'est aussi l'ouvrage lyrique Dangerous Liaisons, une production imaginée par la compagnie OPERA2DAY et l’ensemble baroque Netherlands Bach Society sur une musique d’Antonio Vivaldi.
Le metteur en scène Serge van Veggel, directeur artistique d'OPERA2DAY, a joué un rôle de premier plan dans le processus créatif : choix d'arias de Vivaldi, travail avec l'écrivain Stefano Simone Pintor pour le livret et avec le compositeur italien Vanni Moretto, qui a composé les nouveaux récitatifs dans un langage musical adapté.

Avec une distribution internationale et des musiciens de la Netherlands Bach Society sous la direction d'Hernán Schvartzman, l'opéra Dangerous Liaisons (chanté en italien) sera en tournée en Belgique et aux Pays-Bas du 5 janvier au 16 mars 2019.

Les finaliste du Concours Kreisler

Le 28 septembre 2018 par Michelle Debra

Les 6 finalistes du Concours International de violon Fritz Kreisler (Vienne) sont connus.

Il s'agit de
- Natsumi Tsuboi (25 ans, Japon)
- Rino Yoshimoto (15 ans, Japon)
- Milan Al-Ashhab (25 ans, République tchèque)
- Alice Lee (18 ans, Canada)
- Paul Kropfitsch (18 ans, Autriche)
- Soo-Hyun Park (28 ans, Corée du Sud)

Le 1er Prix recevra 13 000 $US et une invitation à se produire en soliste avec l'Orchestre philharmonique de Vienne ainsi que d'autres concerts et des enregistrements de CD.

Le jury 2018 est composé de Xiang Chen, Roland Daugareil, Erich Gruenberg, Clemens Hellsberg, Joseph Kim, Yair Kless, Sergey Kravchenko, Machie Oguri, Jan Pospichal, Dora Schwarzberg, Ulf Wallin et Laurie Smukler.

Berlin rappelle Rattle

Le 28 septembre 2018 par Michelle Debra

Une relation de qualité, ça s'entretient.
Ainsi Simon Rattle, qui dirigeait la Philharmonie de Berlin, devra-t-il y retourner pour y recevoir les Verdienstorden des Landes Berlin (Ordre du Mérite du Land de Berlin) dont il a été honoré ce matin...

A suivre...

Le 28 septembre 2018 par Michelle Debra

Kerem Hasan, le lauréat du Prix des jeunes chefs d'orchestre du Festival Nestlé et Salzbourg 2017, sera le chef d'orchestre en chef du Tiroler Symphonieorchester Innsbruck dans un an.

Né à Londres en 1992, Kerem Hasan a étudié le piano et la direction d'orchestre au Royal Conservatoire of Scotland puis à la Hochschule für Music'Franz Liszt' Weimar, et avec Johannes Schlaefli à la Zürcher Hochschule der Künste.
Avant Salzbourg, il avait déjà a remporté le Prix Aspen 2018 et il était, en 2016, finaliste du Concours Donatella Flick LSO.
Hasan a dirigé l'Orchestre symphonique de Londres, le Welsh National Opera, l'Oviedo Filarmonía, la Meininger Hofkapelle et le Musikkollegium Winterthur après le Royal Northern Sinfonia, le Tonhalle Orchestra Zürich, le BBC Scottish Symphony Orchestra, le Royal Flemish Philharmonic et le Royal Scottish National Orchestra.
Il a été invité à assister Vladimir Jurowski au London Philharmonic Orchestra et Bernard Haitink avec le Bavarian Radio Symphony Orchestra.

En classes de maître, il a travaillé avec Bernard Haitink, David Zinman et Esa-Pekka Salonen.

Honeck reste à Pittsburg

Le 28 septembre 2018 par Michelle Debra

A la tête de l'Orchestre symphonique de Pittsburgh depuis 2008, Manfred Honeck vient d'y prolonger son contrat jusqu'à la saison 2021-22.

Manfred Honeck a mené l'OPS à de grands sommets musicaux, dont un GRAMMY® cette année et il a été nommé Artiste de l'année 2018 par les International Classical Music Awards.
Manfred Honeck et l'orchestre se produisent régulièrement dans les grandes capitales européennes de la musique et dans les grands festivals, et grâce à des résidences régulières, ils ont tissé des liens étroits avec le Musikverein de Vienne.

J'ai beaucoup d'admiration et de respect pour les musiciens de l'Orchestre symphonique de Pittsburgh et une profonde affection pour Pittsburgh aussi. Chaque année, notre relation se renforce et nous aurons deux célébrations très spéciales : la saison du 125e anniversaire de l'OPS et la saison du 50e anniversaire de la salle Heinz pour les arts de la scène, qui accueillera l'orchestre. J'ai hâte de continuer à tourner et à enregistrer avec cet orchestre, a déclaré Manfred Honeck

Décès de Piotr Lachert

Le 27 septembre 2018 par Michelle Debra

Le compositeur et pianiste belge d'origine polonaise Piotr Lachert est décédé à Pescara (Italie) le 18 septembre, quelques jours après son 80e anniversaire.

Piotr Lachert était né en 1938 à Varsovie.
D'abord pianiste de concert, c'est comme compositeur qu'il acquiert sa renommée internationale. Il est l'un des fondateurs du courant de la "nouvelle musique consonante" et, en 1973, il fonde à Bruxelles le TEMV! (Théâtre européen de musique vivante!) qu'il dirigera durant 20 ans et qui influencera l'orientation de son catalogue.

Celui-ci compte des pièces de théâtre musical, de la musique de chambre, des œuvres symphoniques, des concertos, un opéra (Aroma Tre) et de nombreux volumes de pédagogie pianistique.
Il est édité chez Bärenreiter, Jobert, Alain Van Kerckhoven Éditeur et Chiola Music Press.

Orchestre de Picardie en péril

Le 27 septembre 2018 par Michelle Debra

La situation de l’Orchestre de Picardie est alarmante : on évoque un modèle économique obsolète et déficitaire, un statut juridique (association) inadapté, une sous-capitalisation et, pour Xavier Bertrand, le président de Région, les gestions administrative et comptable n’ont pas été rigoureuses. L’insuffisance criante de fonds propres a été longtemps masquée par des jeux d’écritures, rappelle-t-il. Ces dernières années, la trésorerie est en permanence négative, la trajectoire sera mortelle dès 2019. Sans recapitalisation, nous sommes face à un abîme

Mais Xavier Bertrand précise que la Région ne veut pas, ne peut pas, agir seule : les financements régionaux représentent déjà 64 % des ressources de l’orchestre. Au-delà, on pourrait nous reprocher une gestion de fait ou un soutien abusif. Je le dis, nous ne pourrons pas, à nous seuls, sauver l’orchestre.
C'est un appel clair aux autres collectivités : départements et intercommunalités, et aux partenaires privés. Et il annonce une "réunion de la dernière chance".

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Interviews

Roberto Forés Veses, perspectives transfrontalières

L’excellent chef d’orchestre espagnol Roberto Forés Veses, bien connu du public français, vient de prendre ses fonctions de directeur artistique de l’Orquesta de Extremadura en Espagne. Il est, par ailleurs, Principal chef invité de l’English Chamber Orchestra basé à Londres tout en menant une carrière international de haut vol. En prélude à un concert avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, Roberto Forés Veses répond aux questions de Crescendo-Magazine.

Cette saison vous prenez vos fonctions comme Directeur artistique de l'Orquesta de Extremadura en Espagne (OEX). Comment avez-vous rencontré cet orchestre ?

J'ai rencontré cet orchestre en 2014. C'était la première fois que j'étais invité à leur pupitre et ensuite il y a eu 3 autres invitations et tous les concerts se sont toujours très bien passés. Nous avons exploré des œuvres d’un répertoire assez large : Symphonie n°104 de Haydn, Symphonie n°2 de Nielsen, Symphonie n°5 de Sibelius et Concerto pour orchestre de Bartók. Mon parcours m’a conduit à diriger des orchestres de chambre où la notion de famille est importante dans l’approche commune de la musique. J’ai tout de suite ressenti ce sentiment avec les musiciens de l’OEX. Au fil de ces 4 invitations, nous sommes devenus de plus en plus proches et il y a un an, alors qu”ils cherchaient un directeur musical, ils m’ont contacté pour me proposer de devenir leur Directeur artistique.

Quelle est votre ambition et quels sont vos projets pour cet orchestre ?

La première étape est de placer l’OEX dans le panorama des orchestres espagnols. L’orchestre est basé à Badajoz dans la province d'Estrémadure, dans le sud-ouest de l’Espagne. Nous envisageons des concerts dans de grandes villes. Nous allons jouer à Madrid, ce qui est très important pour nous, mais aussi à Séville, qui est une autre grande ville pas si éloignée de Badajoz. Enfin, nous avons dans les plans de nous rendre au Portugal, à Lisbonne, car nous ne sommes qu'à deux heures de la frontière. Mon ambition est de donner une identité à cet orchestre qui est très jeune car il a été fondé en l’an 2000. L’OEX est un groupe de musiciens qui joue déjà très bien et naturellement, une seconde étape sera le développement à l’international.

Quels sont les répertoires que vous allez développer ? Est-ce que vous allez programmer de la musique espagnole et je pense en particulier à Manuel de Falla, dont on célébrera l'anniversaire des 150 ans de la naissance en 2026 ?

Nous allons être très attentifs à la musique espagnole et spécialement pour la saison prochaine. Je veillerai à programmer de la musique contemporaine car nous avons des compositeurs émergents de très grands talents ! Par ailleurs, c'est mon premier poste musical dans mon pays et je souhaite également programmer des œuvres qui m’accompagnent dans mon parcours de chef d’orchestre. J'envisage le développement du répertoire sur plusieurs saisons, il y a tant de choses à faire !

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Rencontre avec Coline Dutilleul

La mezzo-soprano Coline Dutilleul fait paraître, chez Ramée, un album qui nous plonge dans les musiques des Salons du Premier Empire avec la découverte de très belles partitions, bien trop méconnues. La tournaisienne prend également par un album Musique en Wallonie qui nous fait découvrir les œuvres de la compositrice belge Lucie Vellère. Coline Dutilleul nous parle de ces deux parutions.

Votre album porte le titre Au salon de Joséphine et il propose des romances et des airs d’opéra de l’époque du Premier Empire. Ce n'est pas un choix commun. Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer dans ce concept éditorial ?

Le format intimiste de la musique de salon m’a toujours fascinée. J’aime raconter des histoires, vivre la musique à travers les mots et trouver ainsi une proximité avec l’auditeur que l’on peut rencontrer dans cette forme de concert plus intimiste.

Je me suis donc penchée sur cette époque avec Aline Zylberajch qui avait déjà une grande connaissance du répertoire en tant que pianofortiste, d’abord dans un projet sur les salons strasbourgeois du maire Dietrich à l’époque de la Révolution, avec une grande part de recherches à la bibliothèque de Strasbourg où nous avons découvert des partitions complètement inédites mais aussi des réductions d’orchestre, usage musical qui se développe beaucoup à l’époque dans le cadre du concert au salon. On entendait un opéra ou d’autres pièces de grande envergure avec orchestre et on s’attelait à les transcrire pour les jouer sur les instruments que l’on pouvait posséder à la maison : la harpe, le pianoforte, la guitare, parfois aussi des dessus comme la flûte ou le violon.

A l’époque, nous venions de rentrer dans les années Covid, il était donc aussi important de penser à de petites formes en musique de chambre. J’ai rencontré la directrice du château de Malmaison (Elisabeth Caude) qui m’a mise en contact avec des musicologues de la fondation Napoléon et ceux du château, et nous avons élaboré un axe de recherches pour essayer d’imaginer un programme qui aurait pu être joué dans le salon de la Malmaison en mettant l’accent sur les romances (les mélodies de l’époque), les airs d’opéra sérieux et bouffe en français et en italien, très présents dans cette « mode » des opéras au salon née à Paris sous la Régence, ainsi que des pièces instrumentales pour les instruments favoris de l’époque : la harpe et le pianoforte.

J’ai aussi personnellement décidé d’axer le choix des textes sur des thématiques dans lesquelles j’avais envie de m’exprimer, laissant de côté les airs patriotiques ou coloniaux, par exemple, n’ayant pas envie d’entrer dans des sujets politiques.

Après plusieurs concerts en trio, invitées notamment par La Nouvelle Athènes (centre des pianos romantiques de Paris) qui nous a programmées dans le cadre du festival de Pentecôte au Château de Malmaison, nous avons décidé de proposer ce programme au disque, gardant cette idée d’un voyage musical dans une époque qui s’écouterait comme un concert au salon.

Comment avez-vous sélectionné les compositeurs et les œuvres présentés sur cet album ?

Comme expliqué plus haut, l’impératrice Joséphine, mais aussi Napoléon avaient des goûts musicaux dont ils ne se cachaient pas.

J’ai trouvé dans des ouvrages musicologiques sur le Premier Empire, des compositeurs qui gravitaient autour de Malmaison, ainsi que des chanteurs adorés par Joséphine, comme le célèbre Garat.

Il existe aussi des périodiques musicaux de l’époque (Le Journal d’Euterpe) dans lesquels on peut retrouver des arrangements et des pièces inédites.

Évidemment, nous voulions aussi mettre à l’honneur Hortense de Beauharnais, la fille du premier mariage de Joséphine, qui avait de nombreux talents musicaux.

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