Mots-clé : Caroline de Mahieu

Mozart, Schubert et Haydn au Namur Concert Hall

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Ce vendredi 8 décembre, le Namur Concert Hall a accueilli un concert consacré au répertoire sacré autrichien. Dirigés par Vahan Mardirossian, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et le Chœur de Chambre de Namur se sont associés pour interpréter le Salve Regina en sol mineur de Joseph Haydn, le Laudate Dominum tiré des Vêpres Solennelles de Mozart et la Messe No.4 en do majeur de Franz Schubert. 

Comme à son habitude, le Chœur de Chambre de Namur nous a livré une prestation à la hauteur de sa réputation. D’une précision chirurgicale dans chacune de leurs interventions, les choristes ont insufflé une puissance et une sensibilité cruciales pour l’interprétation de ces œuvres sacrées.

L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie quant à lui s’est distingué par une concentration sans faille. Les musiciens, particulièrement inspirés et parfaitement dirigés par le chef arménien, ont poussé les nuances à l'extrême, allant jusqu'à des pianissimi magnifiques. La balance avec le chœur et les solistes fut parfaite d’un bout à l’autre du concert. Cette soirée doit être une référence pour cet orchestre qui n’hésite pas à inclure des jeunes étudiants de l’IMEP à chacun de ses concerts.

Joliment joli : « Lakmé » de Léo Delibes 

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A l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, Lakmé de Léo Delibes offre à ses spectateurs un album de belles images colorées-coloriées et surtout des ravissements vocaux. Tout cela est, n’y voyez pas d’ironie, joliment joli. 

Dans le jardin aussi magnifique que solennel d’un temple hindou, ils se voient et cela suffit pour qu’ils s’aiment. Définitivement. Mais ils ne vivent pas dans le meilleur des mondes et tout ne pourra pas y aller pour le mieux. Elle, c’est Lakmé, la fille du redoutable brahmane Nilakantha ; lui, c’est Gérald, un officier de ces forces britanniques qui ont colonisé et occupent le pays. Leur amour est impossible, elle en mourra. 

Une tragédie, oui et non. Oui dans les faits et leur enchaînement fatal, non dans la musique et les airs qui l’expriment. Si beaux pour dire le rêve impossible.

Joliment jolie : telle est la mise en scène de Davide Garattini Raimondi, absolument couleur locale. Tout dit l’Inde des représentations coloniales : processions religieuses, pétales de fleurs, statues des dieux, bougies, sari, uniformes anglais (dont nous venons de contempler à satiété les déclinaisons contemporaines lors d’un enterrement récent), portrait de la Reine Victoria. Et surtout, elle nous vaut un remarquable travail sur les couleurs, celles des lumières de Paolo Vitale, celles des vêtements de Giada Masi. Le fruit, comme nous l’apprend la brochure de soirée, de tout un travail de recherche sur ces couleurs et leurs significations là-bas. Oui, un magnifique album d’images colorées-coloriées.