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Káťa Kabanová de Leoš Janáček à Liège

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Káťa Kabanová , c’est une tragédie et, comme toute tragédie, elle est souvent annoncée. Le grand écrivain Gabriel Garcia Marquez a d’ailleurs écrit la « Chronique d’une mort annoncée », dont les premiers mots sont plus ou moins : « Il allait mourir ce jour-là » ! La tragédie, quoi que l’on tente ou que l’on fasse, est inéluctable, inexorable. Un autre écrivain, Jean Anouilh, a très bien imagé ce processus fatal : « Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul. C'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien… C'est tout. Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul ». 

Káťa Kabanová  ne veut pas que son mari Tichon, poussé par sa mère, la terrible Kabanicha, s’en aille pour ses affaires au marché de Kazan et la laisse seule. Elle a peur de ce qui va arriver, et qui arrive : la révélation de son amour irrésistible pour Boris. Et la honte, et le suicide.