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Maria Anna Walburga Ignatia Mozart, la soeur de Mozart

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Les enfants de musiciens talentueux, filles comme garçons, peuvent recevoir une formation musicale soignée d’un père attentif, qui leur permet parfois de se produire en public. C’est le cas des enfants Mozart.  Quand les filles deviennent nubiles, la société les fixe souvent au foyer. Qu’en est-il chez les Mozart ? 

Maria Anna Walburga Ignatia Mozart (Salzbourg, 30 juillet 1751 - 29 octobre 1829). 

Surnommée Nannerl, Maria Anna Mozart est le quatrième enfant de Johannes Georg Leopold Mozart et de Anna Maria Walburga Pertl (St Gilgen 25/12/1720 - Paris 3/7/1778)

Son frère, le célèbre Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus (Gottlieb, Amadeo ou Amadeus) (Salzbourg 27/01/1756 - 5/12/1791) est le septième de la fratrie. Les autres enfants (deux garçons et trois filles) décèdent avant l’âge d’un an.

On peut se poser la question suivante : la sœur de Wolfgang Mozart, unanimement considéré comme un génie de la musique, a-t-elle développé des mêmes dons que son frère ? 

Les parents de Maria Anna et de Wolfgang Mozart

Le père, Leopold Mozart (Augsbourg 14/11/1719 - Salzbourg 28/5/1787) a un parcours intellectuel remarquable. Il est le fils de Johann Georg Mozart, relieur de métier, et de sa seconde épouse, Anna Maria Sulzer. Encore très jeune, il rejoint un chœur de garçons grâce à son parrain Johann Georg Grabler, Chanoine de la Cathédrale d’Augsbourg. A 16 ans, il est diplômé « magna cum laude » du Gymnasium St. Salvator, un collège jésuite d’Augsbourg où il a étudié la logique, les sciences et la théologie. Après une année au St. Salvator Lyceum durant laquelle il joue au théâtre comme acteur et chanteur et devient excellent violoniste et organiste, il rejoint l’Université Bénédictine, actuellement Université de Salzbourg, pour y étudier la philosophie et le droit. Sa famille souhaite qu’il devienne prêtre mais ce n’est pas son désir. A 19 ans, déjà bachelier en philosophie, il se désintéresse de ses études et entame une carrière de musicien professionnel à Salzbourg. Il est extrêmement érudit et lettré et se passionne pour tous les domaines culturels : religion, architecture, politique, littérature, médecine, pharmacopée, théâtre. Au sortir de ses études, en plus de l’allemand, il parle le grec, le latin, le français, l’italien. C’est un digne représentant du Siècle des Lumières (1715-1789).