Un vent d’été souffle en Auvergne : l’ONA au top dans Brahms
Johannes Brahms (1833-1897) : Quintette n°2 en sol majeur Op.111 (arrangement Thomas Zehetmair) . Orchestre national d’Auvergne, Thomas Zehetmair. 2022. 27’ Orchestre national d’Auvergne Live.
Un vent de fraîcheur dont nous avons grand besoin en pleine canicule ! Voilà ce qu’est littéralement ce dernier opus digital de l’Orchestre Nationale d’Auvergne sous la direction du toujours excellent Thomas Zehetmair.
Cette version orchestrale du Quatuor à cordes Opus 51 n° 2 en la mineur de Johannes Brahms est une divine surprise. D’entrée cela fuse, les pupitres claquent, les cordes auvergnates sont remontées comme des coucous suisses. Dans cet Allegro à vive allure, on se croirait presque dans du Vivaldi à la sauce germanico-romantique.
La douce mélancolie de l’Adagio contraste avec les instants précédents. C’est toute la poésie de l’âme qui ressort. Une belle boîte de Pandore remplie d’émotions que l’on ouvre délicatement. La virtuosité des musiciens nous enchante. Le mouvement suivant est du même acabit.
L’apothéose vient avec le Vivace, ma non troppo presto qui porte bien son nom ! Tout est sous contrôle, un bel exercice de maîtrise. Cela n'empêche pas une petite dose de folie ici ou là, nous sommes dans Brahms quand même !
27 minutes abouties qui raviront les mélomanes. C’est charmant, c’est frais, un véritable bouquet de saison !
Son : 10 – Répertoire : 9 – Interprétation : 10
Bertrand Balmitgère