Gala Puccini à l’ORW

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À l’occasion du centenaire de la mort de Giacomo Puccini, l’orchestre de l’Opéra Royal de Wallonie nous a proposé une soirée consacrée au maestro italien. Giampaolo Bisanti, directeur musical de l’ORW et chef du soir, a décidé de centrer le concert sur la jeunesse de Puccini. Nous avons donc pu entendre la Messa di Gloria ainsi que son opéra Le Villi en version concert. 

La Messa di Gloria fut composée en 1880 par un Puccini âgé de seulement 22 ans. Écrite à l’occasion d’un examen, l'œuvre est la seule pièce religieuse d’envergure composée par Puccini. L’opéra Le Villi fut quant à lui composé en 1883 lors de la participation de Puccini au concours de composition de l’éditeur Sonzogno. Bien qu’il n’ait pas reçu le premier prix, l’opéra fut un succès. 

Giampaolo Bisanti a mené ses musiciens d’une main énergique et sautillante. Véritable attraction à lui tout seul, il a dégagé une énergie considérable afin d’emmener les musiciens et chanteurs là où il le voulait. L’orchestre a donné entière satisfaction tout au long du concert. Sérieux et attentifs au moindre geste du chef, les musiciens ont livré une prestation pleine de couleurs et de contrastes. Le travail accompli est d’autant plus apprécié que la production simultanée de Rusalka demande également une très grande implication de tous les musiciens. 

Le chœur de l’ORW a livré une prestation plus mitigée. Tout d’abord très précis et d’une puissance très adéquate dans la Messa di Gloria, avec notamment de très beaux passages dans le Gloria (comme le Qui tollis peccata mundi) ou encore le Sanctus, il fut moins à son affaire dans Le Villi. Plus hésitants et moins homogènes, les chanteurs n’ont pas réussi à insuffler dans leur chant les couleurs produites par l’orchestre. 

Les solistes du soir furent le ténor Matteo Lippi et le baryton Claudio Sgura pour la messe, à qui s’est ajoutée Maria Teresa Leva pour l’opéra. Matteo Lippi et Claudio Sgura ont semblé mal à l’aise dans la Messa di Gloria. Est-ce un problème de tessiture, de concentration ou des mélodies qui ne mettent pas leur voix en valeur ? Ce n’est en tout cas pas un manque de maîtrise vocale comme ils nous l’ont prouvé lors de l’opéra en deuxième partie. Quelle prestation ! Ils ont tous deux semblé transformés par rapport à la messe et nous ont offert de magnifiques moments. Matteo Lippi a longuement été applaudi par le public lors de ce qui est sûrement le plus bel air de l'œuvre : Torna al felici di. Maria Teresa Leva a quant à elle survolé l'œuvre avec une aisance époustouflante. D’une puissance vocale exceptionnelle, elle a envoûté le public qui fut conquis dès sa première intervention. 

Liège, Opéra Royal de Wallonie-Miège, le 3 février 2024. 

Alex Quitin, Reporter de l’IMEP.

Crédits photographiques : © ORW-Liège/J.Berger.  

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