Adolf Busch, le premier des justes, par André Tubeuf

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Dans son nouvel opus, André Tubeuf rend hommage à une grande figure, trop peu connue, de l'histoire culturelle du XXe siècle. Adolf Busch (1891-1952) était le violoniste numéro un d'Allemagne. Pour l'Histoire, il restera ce pur aryen qui, le premier, a rompu avec une Allemagne où il avait tout, ses racines, son public, son avenir, jurant qu'il n'y remettrait les pieds qu'une fois Hitler pendu entre Goebbels et Goering. Pour ce pacifique, proscrit par choix puis exilé par la guerre, un seul combat : que Bach puisse aller à tous. Et une vraie victoire : Marlboro (Vermont), où lui et les meilleurs de la vieille Europe ont replanté dans la jeune Amérique leurs racines, leur style, leur foi. Ce récit passionnant et exemplaire, construit autour de quarante-deux brefs chapitres, est préfacé par le Renaud Capuçon qui, en janvier dernier, inaugurait un cycle de concerts autour de la figure et du répertoire d'Adolf Busch.
2015, Paris, Editions Actes Sud, 176 pages, 18 €

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