Intégrale des Sonates pour clavier de Scarlatti pour Naxos : volumes 23 et 24
Domenico Scarlatti (1685-1757) : Sonates-Volume n°23-K.256 / 270 / 289 / 310 / 331 / 349 / 354 / 375 / 395 / 407 / 428 / 475 / 515 / 526 / 549 / 554. Sergio Monteiro, piano. 2020 - 70’52-Texte de présentation en anglais-Naxos-8.574075.
Domenico Scarlatti (1685-1757) : Sonates - Volume n°24. K.159/ 11 / 424 / 299 / 210 / 1 / 273 / 196 / 120 / 498 / 264 / 383 / 198 / 324 / 279 / 465 / 187 / 235 / 508. lon Goldstein, piano . 2020 - 76’31-Texte de présentation en anglais-Naxos-8/574196. Alon Goldstein, piano
Compositeur napolitain né au XVIIe siècle, Domenico Scarlatti est l’une des plumes les plus prolifiques de son époque avec plus de 700 œuvres connues aujourd’hui. Le label Naxos revient sur l’œuvre de Scarlatti en éditant l’intégralité des Sonates pour clavier, pièces en un mouvement d’une durée relativement courte. C’est Sergio Monteiro qui ouvre le volume 23 avec pas moins de 16 sonates. Né au Brésil, le pianiste se distingue par un regard bienveillant sur le répertoire oublié. En 2017, il s’inscrit dans une démarche innovante et inspirée en réunissant sur trois CD des ouvrages rares voire inconnus: Neefe, Vanhal, Evju, Grainger, Lourié… et bien d’autres. Après un premier CD consacré à 17 sonates de Scarlatti en 2017, il revient avec 16 autres ouvrages du compositeur napolitain. Le travail est brillant, respectueux du matériau et du phrasé. Il fait preuve de clarté et de vivacité en soignant le texte d’un timbre précis, le tout assez bien articulé.
Les aigus sont peut-être un peu trop percutants mais l’ensemble est de bonne facture.
Son 10 – Livret 8 – Répertoire 10 – Interprétation 8
Avec Alon Goldstein, le jeu est nettement plus pétillant, avec une appréciation particulière pour la vivacité de jeu et d’esprit, et les plans sonores. Dans ces miniatures composées entre 1739 et 1755, Alon Goldstein se plaît à transposer avec succès les dynamiques du clavecin au piano moderne par le biais d’un toucher bien rebondi et d’une justesse irréprochable. En ce sens, le côté théâtral mais aussi dramatique de certaines sonates se voit rehausser d’une pensée lucide. La transparence de la Sonate en ré majeur laisse place à la tendresse de la Sonate en do mineur ou encore à la douceur parfois tourmentée de celle en si bémol majeur. Dans les deux cas, Goldstein adopte un jeu répondant à son approche esthétique. L’ornementation est précise, les accents volontiers percutants voire provoquants, le tout pensé dans une belle architecture générale. Du Scarlatti joué ainsi, on en redemande !
Son 10 – Livret 8 – Répertoire 10 – Interprétation 9
Ayrton Desimpelaere
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