Ivan Fischer revisite Mahler

par

Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie n°7 en mi mineur. Budapest Festival Orchestra, Ivan Fischer. 2018-Livret en : anglais, allemand et français. 75’17. Channel Classics. CCS SA 38019.

Du corpus mahlérien, la Symphonie n°7 reste la moins pratiquée au concert et même au disque (en dehors des intégrales). Oeuvre redoutable à embrasser dans sa globalité pour le chef, elle est également un défi pour tout orchestre car les faiblesses ne peuvent être masquées. L’auteur de ces lignes se souvenant de quelques naufrages symphoniques majeurs....

Mahlérien émérite à la tête d’un orchestre d’élite, Ivan Fischer construit à un rythme lent une intégrale qui fait date. Dans cette oeuvre, il parvient à restituer à la fois la force et la finesse du trait instrumental renouant avec les racines populaires de la musique de Mahler. Les deux “Nachtmusik” sont idéales de fraîcheurs : les somptuosités mélodiques font face à une masse instrumentale allégée et ici foncièrement chambriste. Dans les mouvements extrêmes, la force de la direction d’Ivan Fischer est de renforcer le nerf de cette musique avec énergie et sens narratif. Bien évidemment les timbres de l’Orchestre du Festival de Budapest sont parfaitement adaptés à l’oeuvre et à cette vision.

La discographie est certes très relevée, mais à part Mariss Jansons à Munich (BR) et plus anciennement Bernard Haitink à Berlin (Philips), on ne voit pas qui peut rivaliser avec cette lecture magistrale et magistralement captée par les micros de Channel Classics.

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 10 – Interprétation 10

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