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Jorge Bolet. The complete Decca Recordings. Jorge Bolet, piano. 1977-1989. Livret en anglais, allemand et français. 1 Coffret de 26 CD Decca 485 4283.
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Anton Bruckner (1824-1896) : Symphonie no 9 en ré mineur WAB 109/143. Iván Fischer, Budapest Festival Orchestra. Mars 2021. Livret en anglais, français, allemand. TT 55’33. Channel Classics
Le Budapest Festival Orchestra (BFO), fondé par Iván Fischer, entame sa quarantième saison. La phalange hongroise se produira sous la baguette de son fondateur mais aussi avec des chefs d'orchestre et des solistes tels que Lahav Shani, Paavo Järvi, Gérard Korsten, Yefim Bronfman, Anna Vinnitskaya et Veronika Eberle. Iván Fischer a accordé un entretien exclusif à notre collègue Dávid Zsoldos du média hongrois Papageno (membre du jury des ICMA). Lors de cet entretien, il aborde son parcours avec son orchestre, mais aussi la manière de faire s'il commençait à monter un orchestre aujourd'hui.
Vous souvenez-vous de la sonorité de l'orchestre du festival lors de sa première saison ?
Parfois, je travaille avec des orchestres de jeunes et mes souvenirs me reviennent, et je me rends compte que c'est ainsi que sonnait le BFO dans les premières années. L'enthousiasme de la jeunesse a quelque chose de charmant et de captivant, mais en même temps, bien sûr, il est indiscipliné et parfois irrépressiblement rapide. La plus grande différence réside peut-être dans la manière dont nous gérons le temps. À l'époque, l'orchestre était comme un véhicule à moteur turbo, ou un cheval de course, il aurait été comme au galop tout le temps. Aujourd'hui, il est comme un cheval sensible, qui détecte et réagit à chaque mouvement et lit dans les esprits.
Dans quelle mesure les séances de travail locales prévalent-elles encore dans une scène musicale qui s'internationalise de plus en plus ? Peut-on entendre l'école hongroise de cordes, mondialement connue, dans le son du BFO ?
Je pense que oui. Bien qu'il y ait une différence significative entre l'école de violon de Transylvanie et la tradition de Budapest, le BFO est une combinaison des deux. Et n'oublions pas que notre école de violon est liée à l'école russe, créée à Saint-Pétersbourg par Lipót Auer. De nombreux professeurs de musique -Loránd Fenyves, Zoltán Székely, János Starker, et d'autres- ont emmené l'expérience de cette école jusqu'en Amérique. L'école hongroise des cordes est encore plus clairement audible ici, mais le fossé se rétrécit.
Quels sont les solistes et les chefs invités qui ont eu la plus grande influence sur le développement de l'orchestre ?
Au cours des 40 années d'existence du BFO, les visites de quelques artistes invités ont laissé une marque particulièrement profonde. J'aimerais commencer la liste par Sándor Végh, qui a pratiquement ouvert les yeux d'une génération d'instrumentistes à cordes. Parmi les solistes, Zoltán Kocsis, György Pauk, András Schiff, Leonidas Kavakos, et parmi les chanteurs Christine Brewer et László Polgár ont eu la plus grande influence sur nos musiciens. Mais Gábor Takács-Nagy, Jordi Savall, Reinhard Goebel et bien d'autres ont joué un rôle important dans notre développement.
A la fin octobre 2019, le Grand-Théâtre de Genève avait accueilli la production de L’Orfeo de Claudio Monteverdi que présentait la Iván Fischer Opera Company dans une esthétique archaïsante traditionnelle. Pour deux représentations, la même troupe hongroise a proposé, les 30 septembre et 1er octobre, L’Incoronazione di Poppea que dirige et met en scène Ivan Fischer.
En l’occurrence, ne conviendrait-il pas mieux de parler de mise en espace tant le résultat est peu convaincant ? La scénographie d’Andrea Tocchio ne consiste qu’en un immense sofa à coussins dorés surmonté d’un portique en miroir jouxtant un praticable à escaliers, près duquel se placent deux clavecins, un orgue positif, un luth, un violoncelle et une harpe constituant la basse continue ? Les cordes du Budapest Festival Orchestra n’apparaissent sur le plateau que le temps d’accompagner une aria que dirige du clavier Iván Fischer. Les costumes d’Anna Biagiotti se veulent modernes dans un patchwork de coloris allant du body pailleté de Poppea au kaki d’explorateur de Seneca et de ses disciples, alors que Nerone en complet blanc s’enveloppant dans une étole immaculée n’hésite pas à enfiler des talons aiguille pour prendre à partie le Lucano travesti qui partage ses frasques nocturnes. Les allégories de la Vertu et de la Fortune sont réduites à l’état de femmes de chambre quand l’Amour enfant troque ses ailes et boucles blondes pour devenir le groom de service…
Johannes Brahms (1833-1897) : Symphonie n° 3 en fa majeur op. 90 ; Sérénade n° 2 en la majeur op. 16. Orchestre du Festival de Budapest, direction Iván Fischer. 2020. Notice en anglais, en allemand et en français. 68.13. SACD Channel Classics CCS SA 43821.
La première vidéo que nous vous recommandons est un hommage à Stravinsky avec le Gürzenich Orchester de Cologne et François-Xavier Roth. Pour marquer les 50 ans du décès du musicien, la phalange de Cologne a souhaité mettre à l’honneur différentes oeuvres moins connues du compositeur : le Capriccio pour piano et orchestre (avec Jean-Efflam Bavouzet) ou le Divertimento tiré du Baiser de la Fée. Lors de cette soirée, on pouvait également retrouver l’interprétation phénoménale du Concerto pour violon (avec Vilde Frang et Fabien Gabel) et rien moins que le Directeur du légendaire Musée Ludwig de Cologne pour parler du lien entre le compositeur et les arts.
On reste en Allemagne avec un Stabat Mater de Pergolèse depuis le Konzerthaus de Berlin avec Philippe Jaroussky (artiste en résidence au Konzerthaus de Berlin) et Anna Prohaska.
https://www.youtube.com/watch?v=GhGAm2-C2PQ
Gustav Mahler (1860-1911) : Das Lied von der Erde. Gerhild Romberger, alto ; Robert Dean Smith, ténor ; Orchestre du Festival de Budapest, direction Ivan Fischer. 2017. Livret en anglais, en allemand et en français. Textes en allemand, avec traduction anglaise. 61.24. Channel Classics CC SA 40020.
Pour deux uniques représentations, le Grand-Théâtre de Genève invite le grand chef hongrois Ivan Fischer et son Opera Company à présenter leur production de L’Orfeo de Claudio Monteverdi qui se propose de reconstituer le finale tragique de la première version perdue. A ce sujet, le chef cite Carl Kerenyi, érudit en mythologie grecque qui, dans un article de 1958 intitulé Orfeo simbolo dionisiaco, écrivait : « La scène finale d’Alessandro Striggio (le librettiste) contient l’essentiel de la fête dionysiaque qui combinait la tragédie avec le drame satyrique qui venait ensuite. Mais même cette combinaison s’avéra insupportable pour le public du XVIIe siècle. Monteverdi a dû abandonner son concept original qui était de présenter Orphée comme symbole dionysiaque. L’Orfeo fut ainsi privé de son sens tragique ». Ceci expliquerait donc le remaniement édulcoré qui fut présenté au Palais Ducal de Mantoue le 24 février 1607, montrant le dieu Apollon entraînant le chanteur-poète dans les étoiles où il peut contempler éternellement Eurydice. Mais l’on n’a jamais pu établir si Monteverdi avait mis en musique ou non le dénouement avec les Bacchantes démembrant le corps d’Orphée. Ivan Fischer recourt donc à des séquences dansées avec chœur pour constituer une orgie bachique dont le protagoniste est rapidement chassé du plateau en cédant la place à un bouc lascif atteint de priapisme que nymphes et bergers avinés célèbrent bruyamment sans nous faire assister véritablement à une tragédie.
Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie n°7 en mi mineur. Budapest Festival Orchestra, Ivan Fischer. 2018-Livret en : anglais, allemand et français. 75’17. Channel Classics. CCS SA 38019.
Richard WAGNER
(1813 - 1883)
Parsifal
Royal Concertgebouw Orchestra, Ivan Fischer, direction – Pierre Audi, mise en scène – Chœur du Dutch National Opera, Martin Wright, direction – Anish Kapoor, décors – Christof Hetzer, costumes – Jean Kalman, éclairages
2017-DVD et Blu Ray-4h08’18-textes de présentation en anglais et allemand-Challenge Classics-CCC72619
Anton BRUCKNER (1824-1896)
Symphonie n° 7
Orchestre du Festival de Budapest, dir.: Ivan FISCHER
2014-DDD-56'45-Textes de présentation en français, anglais et allemand-Channel Classics 33714