Georges Aperghis honoré par la Fondation Ernst von Siemens

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Georges Aperghis recevra ce 22 février le Prix international de Musique Ernst von Siemens 202 doté de 250.000 euros.
Avec Georges Aperghis, la Fondation Ernst von Siemens pour la musique distingue une voix incomparable parmi les compositeurs exceptionnels de notre époque. Le conseil d'administration de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique rend hommage à l'œuvre d'une vie qui se situe à la croisée de tous les courants, qui résiste à une classification rapide et qui a renouvelé et enrichi de manière unique le théâtre musical de notre époque. La diversité et la profondeur de sa musique, son approche progressiste du langage sont appréciées au même titre que son ouverture sans limite à des domaines dans lesquels la musique contemporaine ne parvient guère à s'aventurer.

Né le 23 décembre 1945 à Athènes d'un père sculpteur et d'une mère peintre, Aperghis ne sait tout d'abord pas comment choisir entre le monde des arts plastiques et celui de la musique, qu'il a découvert en suivant les cours de piano d'un ami de la famille et en écoutant la radio. Il devient finalement compositeur, essentiellement en autodidacte. L'indépendance qui s'y manifeste, associée à une confiance inébranlable en sa propre force artistique, imprègne toute son œuvre jusqu'à aujourd'hui.
En 1963, il part pour Paris où il vit et travaille encore aujourd'hui. Il y cherche tout d'abord à se rattacher aux courants de composition les plus marquants de l'époque : le sérialisme représenté en France par Pierre Boulez, les expériences sur bande magnétique de la "musique concrète", la musique de masse de son compatriote Iannis Xenakis, qui vit à Paris aussi, et le théâtre instrumental de Mauricio Kagel.
À partir de 1970, il développe peu à peu son langage musical unique. La production d'Aperghis comprend plus de 100 œuvres, dont de nombreuses pièces pour instruments solistes, mais aussi, assez souvent, pour voix seule, comme les Récitations pour voix de femme de 1978, ou les Jactations (littéralement : bégaiement) pour baryton solo de 2001. Parallèlement, il écrit de la musique de chambre, des œuvres d'ensemble, plus rarement des œuvres pour orchestre.

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