"Le Turc en Italie" de Gioachino Rossini, 210 ans

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Le Turc en Italie fait partie de ces œuvres qualifiées de « turqueries » au début du 19e siècle. À cette époque, l’empire ottoman a cessé d’être une menace pour l’Occident, et les Européens se sont pris de passion pour l’exotisme.

Il Turco in Italia a été composé en 1814. L’opéra a pourtant été mal reçu à la Scala de Milan, car un spectateur a cru reconnaître un air d’Une Italienne à Alger, et il a accusé, à tort, Rossini de plagiat. Cette œuvre sera plus ou moins boudée (sauf dans le monde anglo-saxon), jusqu’à sa redécouverte dans les années 50. Maria Callas, dans le rôle de Fiorilla, ramena alors cet opéra-bouffe dans le cœur des amateurs d’opéra européens.

L’histoire est difficile à résumer. Au 18e siècle, à Naples, le poète Prosdocimo recherche de l’inspiration pour sa nouvelle pièce. Dans ce but, il rejoint une troupe de Bohémiens dont il veut suivre les aventures. Parmi eux, une jeune fille, Zaida, ancienne esclave turque, se confie à Albazar, l’un des Bohémiens. Elle est malheureuse car elle aime toujours son maître Sélim, mais alors qu’ils devaient se marier, la rumeur a accusé la jeune fille d’infidélité et elle a été condamnée à mort. Elle a donc pris la fuite.

Arrive également Don Geronio, homme d’un âge certain, qui souhaite trouver une diseuse de bonne aventure qui pourrait remettre sur le droit chemin son épouse volage, Fiorella.

Sur ces entrefaites, Sélim accoste et rencontre Fiorella, et les deux se remarquent et commencent à se faire la cour. Don Geronio et un soupirant malheureux de Fiorella, Don Narciso, demandent conseil au poète pour résoudre leurs problèmes sentimentaux. Le poète se rend également compte que Sélim est en fait le maître et l’amoureux de Zaida. Il est aux anges ! Enfin il a son histoire.

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