Reine Élisabeth, l'exception belge

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Au premier jours du Concours de Toulouse qui, comme tant d'autres, attire une foule de jeunes candidats, nos confrères du quotidien français Le Figaro ont interrogé maints acteurs de ce secteur de la vie musicale qui y développent arguments et commentaires.
La Belgique -où le Concours Reine Elisabeth est un incontournable de chaque printemps!- est évidemment concernée.  Comment "notre" Concours est-il considéré à l'échelle internationale? Pour la Fédération Internationale des Concours, c'est Didier Schnorhk (Genève) qui s'exprime ici:
En soixante-quinze ans d'existence, ils ont su faire de cette manifestation héritée du concours Ysaÿe bien plus qu'une simple compétition: un événement culturel d'envergure nationale, suivi chaque année - et ce depuis 1978! -, pour ce qui est des demi-finales et des finales, par plusieurs dizaines de milliers de téléspectateurs à travers le pays. Le Reine Elisabeth, c'est un ovni au sein de la Fédération. Nous sommes tous un peu jaloux de son succès. Et en même temps, le même concours ne marcherait sans doute pas ailleurs.
Retransmissions en direct sur les chaînes de télé francophones, reportages côté flamand, streaming accessible dans le monde entier… Mais aussi, depuis 1967, une collection discographique témoignant de chaque cuvée et qui, depuis 2007, est produite et éditée par le concours lui-même: c'est tout cela qui fait de cette manifestation un modèle du genre. Pas tant pour son palmarès ou ses jurys qui, comme n'importe quel concours, connaissent de bonnes cuvées et d'autres moins bonnes. Mais parce qu'il s'agit d'un projet culturel global. L'un des seuls au monde capables de fédérer toute une nation.

Voilà qui méritait d'être explicité. Rendez-vous en mai prochain!

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