Le compositeur britannique John McCabe est décédé à l'âge de 75 ans des suites d'une longue maladie.
Né en 1939 à Manchester, McCabe a étudié le piano et la composition puis il a poursuivi ses études de composition à la Hochschule für Musik de Munich avec Harald Genzmer. Enseignant dans les années 1960 à l'Université de Cardiff, il nous laisse aussi une intégrale des sonates de Haydn.
Son œuvre compte des symphonies, des concertos, des ballets, de la musique de chambre et pour piano seul. Sa carrière a été honorée du prix de composition de la Royal Philharmonic Society, du Prix Gaudeamus et du Prix Ivor Novello.

Dans "l’affaire" Alexander Pereira, le conseil d’administration de la Scala de Milan avait pris, en mai 2014, la décision d’écourter son contrat à décembre 2015. Le maire de Milan - qui est aussi président de la Scala- vient d'annoncer la reconduction du contrat jusqu’en 2020.
Ancien directeur du Festival de Salzbourg, Alexander Pereira avait remplacé Stéphane Lissner -désormais à Paris- à la tête de la Scala de Milan en octobre 2014. Quelques mois plus tard, la presse italienne dénonçait le rachat par La Scala de certaines productions autrichiennes et accusait Pereira de vouloir renflouer Salzbourg avec l'argent de Milan. Soupçonné de conflit d’intérêt, Alexander Pereira avait alors vu son contrat momentanément écourté à décembre 2015 avec néanmoins une possibilité de renouvellement.

Le quotidien Le Monde rapporte que Jean Nouvel, l’architecte de la nouvelle Philharmonie de Paris, attaque ses dirigeants pour n’avoir pas respecté, pendant la construction, 26 points du dessin initial. Il demande des travaux modificatifs pour respecter ces points : aux parapets, foyers, façade, etc... En attendant, il demande que son nom et son image ne soient plus cités quand on évoque la Philharmonie. Les dirigeants de celle-ci, forcés de faire des économies sur le chantier, plaident que rien ne prouve totalement que ce soit Nouvel lui-même et pas ses assistants, l’auteur du projet.

Le pianiste ukrainien, Sviatoslav Richter, aurait eu 100 ans le 20 mars prochain. A cette occasion, un concert aura lieu à Saint-Pétersbourg. En soliste, Elisabeth Leonskaja qui fut très proche du Maître et avec qui elle a aussi joué à quatre mains.

Alors que 2015 marque les 150 ans de la naissance du compositeur Jean Sibelius, les salles de concert belges, néerlandaises et luxembourgeoises résonneront cette année exceptionnellement souvent des accents de la musique de Sibelius. L’Institut culturel finlandais pour le Benelux a regroupé ces différents concerts programmés dans les trois pays du Benelux pour les présenter sous la forme d’un ensemble cohérent d’événements musicaux, d’où aussi l’occasion de souligner aussi bien l’identité essentiellement européenne de Sibelius que la polyvalence de ce compositeur.
En février, la série de concerts Sibelius de ce printemps s’est ouverte par un récital de piano donné par le pianiste Olli Mustonen au centre culturel Flagey à Bruxelles. Le programme se poursuivra ensuite également au Flagey par une série de concerts du Théâtre de la Monnaie intitulée Schubelius: Symphonic Synergies, avec interprétation par l’orchestre de cette institution d’œuvres de Sibelius et de Schubert. En mars, l’Orchestre de la Résidence​ de La Haye donnera aux Pays-Bas trois concerts Sibelius sous la baguette du chef d’orchestre Santtu-Matias Rouvali, sans oublier que Sibelius sera par ailleurs à l’honneur pour les 150 ans de sa naissance au festival belge de musique de chambre Résonances.
En plus de ces concerts, le public pourra découvrir la musique de Sibelius sous des angles nouveaux voire surprenants lors d’un événement spécialement dédié à Sibelius baptisé SibHack qui aura lieu en mai dans le cadre du festival Classical:NEXT de Rotterdam, l’une des plus importantes manifestations professionnelles de musique classique au monde. Au cours de cet événement Sibelius intégré au festival, différents professionnels des technologies digitales concevront des applications informatiques inspirées par le maître finlandais. L’événement SibHack de Rotterdam s’inscrit dans le prolongement d’un autre événement centré sur Sibelius, à savoir un hackathon qui avait eu lieu à l’automne dernier au Musée d’art Ateneum d’Helsinki.
Il a été dit que la musique de Sibelius ne se contente pas de poser un regard furtif sur le monde en donnant une simple description de la nature dans toute sa puissance, mais que les compositions du maître finlandais se fraient plutôt un chemin vers le fin fond de la sensibilité de l’auditeur pour lui faire ressentir le bouleversement de l’âme qui se produit quand l’être humain est confronté à l’expérience de la communion avec la nature. Celle-ci était peut-être la force principale à l’origine de la créativité de Sibelius : c’est pour souligner ce rapport privilégié du compositeur à la nature qu'il est prévu de prélever un bouleau poussant dans les bois entourant Ainola, la demeure du musicien, pour le planter à Bruxelles, où il sera le bouleau du souvenir toujours vivant de Jean Sibelius et de son épouse Aino.

Programme de l’année festive Sibelius de l’Institut culturel finlandais pour le Benelux: 26.2., 28.2. et 5.3.
Bruxelles, Belgique
La Monnaie : Schubelius: Symphonic Synergies

12.-14.3.
La Haye, Pays-Bas
Residentie Orkest & Santtu-Matias Rouvali : Land van duizend meren

20.-23.5.
Rotterdam, Pays-Bas
Classical:NEXT : SibHack

29.4.-2.5.
Ottignies & Halloy, Belgique​
Resonances Festival

 

En novembre dernier, la Mairie de Saint-Etienne avait licencié Vincent Bergeot, le directeur général de l'Opéra Théâtre. La justice vient d'ordonner sa réintégration jusqu'à ce qu'il soit statué, au fond, sur le recours en annulation de cette décision. Vincent Bergeot devra retrouver ses fonctions de directeur général et artistique "dans le délai de cinq jours à compter de la notification de l'ordonnance, sous astreinte de 100 euros par jour de retard ".  La même juridiction avait déjà ordonné, en décembre, la réintégration du secrétaire général David Camus, puis en janvier celle de sa directrice de production Sophie Platret, alors que tous deux avaient été écartés pour motifs disciplinaires. Vincent Bergeot a souligné jeudi dans un communiqué, qu'"à ce jour toutes les actions en justice entreprises par les cadres dirigeants évincés de ce théâtre ont été gagnées (par eux)", ajoutant que "des élus stéphanois auront bientôt à répondre d'une plainte en diffamation, dans la même affaire".
La question se pose également pour le directeur musical, lui aussi licencié par la municipalité, qui annoncé son intention de contester son éviction tant sur le "fond que sur la forme".
Mais fin janvier, Eric Blanc de la Naulte a, lui, annoncé avoir été recruté pour trois ans à la tête de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne dont il assurait l'intérim depuis juin dernier, après la suspension suivie du licenciement de Vincent Bergeot.
A suivre...

Edo de Waart a décidé prendre sa retraite en en 2017. Il aura 76 ans..

La 25e édition du Festival d'Art Sacré de la Communauté de Madrid se déroulera du 19 février to 28 mars dans les lieux historiques, séculiers et religieux -dont beaucoup ont été restaurés par la Communauté de Madrid- des 19 communes de la région. Pendant six semaines, Madrid et sa région seront une véritable vitrine de la musique, du théâtre, de la danse et du cinéma religieux, sacré et spirituel: 49 spectacles parmi lesquels la représentation madrilène pèse beaucoup mais cette édition se distingue aussi par sa dimension internationale avec les Etats-Unis, l'Italie, l'Allemagne, la République tchèque, l'Islande, la France, la Colombie, Cuba, la Syrie, le Maroc, le Soudan, l'Egypte, l'Argentine et Israël.

Un communiqué de presse nous apprend à l'instant que Marc Clémeur quittera l'Opéra du Rhin en 2016, avant l'échéance de son mandat (2018). Pour, nous dit-on, "se consacrer à de nouveaux projets". Rien d'autre n'a filtré jusqu'ici.

Le Prix de la Fondation BBVA dans la catégorie "musique contemporaine" vient d'être décerné au compositeur hongrois György Kurtág. Le jury évoque chez lui "une intensité expressive unique" ajoutant que "la dimension novatrice de sa musique n'est pas liée au matériau utilisé, mais l'authenticité de la langue, la façon de franchir les frontières entre spontanéité et réflexion, entre formalisation et expression".
Kurtág est l'un des principaux acteurs de la scène européenne de musique contemporaine, et l'une des figures de proue de la génération de Ligeti, Stockhausen et Boulez. Le langage de Kurtág est personnel et intime, il laisse filtrer l'influence de grands maîtres, de figures monumentales telles que Guillaume de Machaut, Bach, Schumann, Weber ou Bartók.
"Kurtág, ajoute le secrétaire du jury Ranko Markovic, a évité tous les systèmes, n'a cédé à aucune compromission, traçant son chemin en dehors des grands courants. Il apparaît aujourd'hui comme une vision alternative à l'opposition entre l'innovation et le retour aux anciens modèles. [...] La musique de Kurtág condense son contenu en quelques notes, le réduit à l'essence de l'expression musicale, atteint un grande concentration expressive avec un minimum de matériel."
Le jury était présidé par Philippe ALBERA, directeur des Éditions Contrechamps (France), et réunissait Ranko Markovic, directeur de programmation à l'Université des Arts de Zurich, Cristobal Halffter, compositeur, directeur, membre de l'Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando (Espagne), Martin Kaltenecker, professeur de musicologie à l'Université Paris Diderot VII (France), Kuttenkeuler Tilman, directeur du Berlin Radio Symphony Orchestra (Allemagne) et Paolo Pinamonti, directeur du Teatro de la Zarzuela (Espagne).