Le Journal

Contrat prolongé à Birmingham

par

Le City of  Birmingham Symphony a annoncé la prolongation du contrat de la jeune cheffe d'origine lithuanienne Mirga Grazinyte-Tyla jusqu'à la fin de la saison 2020-21.
A 31 ans, elle occupe le poste depuis 2016.
Elle et son partenaire, un percussionniste de l'orchestre symphonique d'Heidelberg, auront un bébé au mois d'août.

A Montréal, 20 demi-finalistes

par

Du 29 au 31 mai se déroulait la première épreuve des volets Mélodie et Aria du Concours Musical International de Montréal (CMIM).
Le jury a sélectionné

8 demi-finalistes dans le volet Mélodie
Irina Jae-Eun Park (Corée du Sud), soprano
Axelle Fanyo (France), soprano
que l'on a toutes deux entendues au Concours Reine Elisabeth au début du mois de mai
Julien Van Mellaerts (Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni), baryton
Rihab Chaieb (Canada-Tunisie), mezzo-soprano
Gemma Summerfield (Royaume-Uni), soprano
Tomi Punkeri (Finlande), baryton
John Brancy (États-Unis), baryton
Clara Osowski (États-Unis), mezzo-soprano

et douze demi-finalistes dans le volet Aria
Dilyara Idrisova
(Russie), soprano
Kidon Choi (Corée du Sud), baryton
Mihail Mihaylov (Bulgarie), ténor
Emily D'Angelo (Canada-Italie), mezzo-soprano
Andrew Haji (Canada), ténor
Jongsoo Yang (Corée du Sud), basse
Konstantin Lee (Corée du Sud), ténor
Petr Nekoranec (République Tchèque), ténor
John Brancy (États-Unis), baryton
Rihab Chaieb (Canada-Tunisie), mezzo-soprano retenue aussi parmi les demi-finalistes "mélodie"
Mario Bahg (Corée du Sud), ténor
Mikhail Golovushkin (Russie), basse

Woody Allen à La Scala

par

La saison prochaine de La Scala (Milan) promet Woody Allen et "son" Gianni Schicchi (Puccini) de 2008 à Los Angeles.

A l'époque, Rupert Christiansen du Daily Telegraph avait loué cette version. On pouvait s'attendre à ce que Allen ait l'audace de poser cette histoire de famille bruyante et intrigante dans le Brooklyn juif qu'il peint dans beaucoup de ses films. Mais, avec sagesse, il la garde italienne bien que les décors à couper le souffle (Santo Loquasto), tout de noir et blanc en hommage au néoréalisme de Vittorio de Sica, évoquent davantage les ruelles du Naples de l'après-guerre que la Florence médiévale du libretto.

Remplacements...

par

A cet égard, Jennifer Rowley pourrait bien battre un record cette saison.

Anna Netrebko annule Tosca au Met ? Elle est là.
Sonya Yoncheva fait pareil à Philadelphie ? Elle y va.
Et pour le moment, puisqu'Elena Stikhina s'est désistée, elle fait ses débuts à Paris dans le rôle de Leonora du Trovatore aux côtés de Yusif Eyvazov et Roberto Alagna.

La soprano américaine s'est formée au Baldwin Wallace College Conservatory of Music, à l'Indiana University School of Music et à l'Instituto Superior del Arte, Teatro Colón. Puis elle a passé une année (2009) à Bologne comme membre de la Scuola dell'Opera Italiana au Teatro Comunale et elle y a fait ses débuts en Magda (La Rondine).
Sa carrière internationale a pris son envol l'année suivante lorsqu'elle a accepté, en dernière minute déjà, de chanter Maria di Rohan au Caramoor Music Festival.
Depuis lors, on la retrouve pour Donna Anna (Don Giovanni), Lucifer (Free Will, première mondiale) et Violetta (Traviata) au Savonlinna Opera Festival, Musetta (La Bohème) au Norwegian National Opera et au Metropolitan Opera, Orasia dans Orpheus (Telemann) au New York City Opera et Anna (Le Villi) au Spoleto USA Festival. Sans oublier Leonora (Il Trovatore) au West Australian Opera et Tosca au Semperoper Dresde.
Et son agenda est bien occupé pour les prochains mois.

 

Le Quartier des Compositeurs affiche complet

par

A Hambourg, le Quartier des Compositeurs (Musée-Viertel) vient d'accueillir ses deux derniers "exposés" : Fanny et Felix Mendelssohn d'une part, et Gustav Mahler d'autre part.
Désormais, ce sont six musées qui proposent aux visiteurs de se plonger dans la vie des compositeurs et de deux siècles d'histoire musicale vivante puisque les nouveaux venus rejoignent Georg Philipp Telemann, Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Adolf Hasse et Johannes Brahms.
Et les techniques modernes permettent une approche vivante de ce que les musiciens expriment d'eux-mêmes et de la ville hanséatique
L'aboutissement du projet est le résultat de l'engagement citoyen et financier de nombreux intervenant parmi lesquels le Verein Komponisten-Quartier Hamburg e.V, la Fondation Carl-Toepfer, la Société Telemann, la Société Carl-Philipp-Emanuel-Bach, la Société Hasse Bergedorf, la Société Fanny et Felix Mendelssohn, la Société Johannes-Brahms, l'Association Gustav Mahler, la Hochschule für Musik und Theater, et Kent Nagano, mécène du Komponistenquartier. Le chef encourage les expositions, les concerts, les programmes de cours et les offres éducatives musicales de la série muséale, qui font revivre l'histoire musicale de la ville hanséatique et qui reflètent l'émergence d'une société civile éclairée au sein d'un État-nation moderne doté d'une constitution démocratique, d'une industrialisation et d'une prospérité croissante, ainsi que  les grandes différences sociales et l'émergence du nationalisme.

 

Ulrike Sych reste à Vienne

par

La soprano autrichienne Ulrike Sych a vu son mandat de Recteur de l'Université de musique et des arts du spectacle de Vienne (2015) renouvelé jusqu'en septembre 2023.

Ulrike Sych est née à Salzbourg en 1962. Après ses études au lycée privé pour filles des Ursulines de Salzbourg, elle a étudié la musique et la pédagogie instrumentale (voix et piano) au Mozarteum de Salzbourg.
Elle a aussi étudié le latin à l'Université de Salzbourg puis elle est allée travailler le chant aux États-Unis où elle a vécu un temps.
Depuis 1989, elle enseigne à l'Université de musique et des arts du spectacle de Vienne et, depuis 2007, à l'Université privée Anton Bruckner de Linz. Elle a participé activement à plusieurs comités académiques de l'Université, entre autres comme présidente du groupe de travail sur les questions d'égalité de traitement.
En 2011, elle a accepté le poste de vice-recteur et elle a oeuvré à la promotion de la femme.

15e Prix du Festival de Dresde

par

La mezzo-soprano américaine Joyce DiDonato a reçu le 15e Prix du Festival de musique de Dresde lors de son concert In War & Peace - Harmony Through Music.
Il lui a été remis par le violoncelliste Jan Vogler, directeur du Festival et Frank Kittel, directeur général de la manufacture horlogère Glashütte Original, sponsor de l'événement.
Le prix veut souligner des mérites dans l'enseignement de la musique classique et la promotion de jeunes musiciens.
Doté de 25 000 euros, il a précédemment été attribué à Steven Isserlis, Simon Rattle et l'Orchestre Philharmonique de Berlin, Hélène Grimaud, Hilary Hahn, la chanteuse de fado Mariza et Andris Nelsons.

 

A Moscou, du foot, rien que du foot ?

par

Mais non ! Et c'est l'agence Tass qui l'annonce.
Le 13 juin, en ouverture de la Coupe du Monde 2018, un concert de Gala réunira sur la place Rouge une brochette de stars de l'opéra : Placido Domingo, Juan Diego FloresAnna Netrebko, Yusif Eivazov, Ildar Abdrazakov, Aida Garifullina, Albina Shagimuratova et l'Orchestre Symphonique du Théâtre Mariinsky dirigé par Valery Gergiev.
Sans oublier bien sûr l'indissociable partenaire de ces deux derniers, le pianiste Denis Matsuev.

Roberto Alagna a quant à lui décliné, sans qu'on en donne la raison.

Le Scottish Chamber Orchestra a fait son choix

par

Le Scottish Chamber Orchestra vient de désigner son prochain chef principal : il s'agit de Maxim Emelyanychev qui succèdera à Robin Ticciati, en route pour Berlin.

Né en 1988 dans une famille de musiciens, Maxim Emelyanychev étudie le piano et la direction d’orchestre à l’école de musique de Nizhny Novgorod puis au Conservatoire Tchaikovsky (Moscou) dans la classe de Gennady Rozhdestvensky.
Lauréat de nombreux concours internationaux, tant pour le clavecin que pour sa direction à partir de l'instrument, il a reçu en 2013 un Masque d’or,prestigieux prix russe, pour sa participation comme pianofortiste à la production des Noces de Figaro à l’Opéra de Perm (CD Sony Classics).
Depuis ses débuts de chef à l’âge de 12 ans, il se produit avec le même bonheur à la tête d’orchestres baroques et d’orchestres symphoniques.
Il est actuellement chef principal de l’orchestre Il Pomo d’Oro et du Nizhny-Novgorod Youth Symphony Orchestra.

Il a déjà collaboré avec de nombreux artistes : Riccardo Minasi, Max Emanuel Cencic, Xavier Sabata, Julia Lezhneva, Sophie Karthäuser, Franco Fagioli, Dmitry Sinkovsky, Marie-Nicole Lemieux, Alexei Lubimov, Theodor Currentzis, Patrizia Ciofi, Katia et Marielle Labèque, Joyce Di Donato,...
La saison 2018-19 le verra diriger autant que les précédentes : avec le Netherlands Philharmonic Orchestra, le Real Orquesta Sinfonica de Sevilla, l’Orchestra della Svizzera Italiana, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, le Belgian National Orchestra, le Tokyo Symphony Orchestra, le Royal Liverpool Philharmonic, le Scottish Chamber Orchestra, le Royal Philharmonic Orchestra, le Saint-Petersburg Philharmonic, l’Orchestra of the Age of Enlightenment au Festival de Glyndebourne et au Royal Opera House de Coventgarden,...

Nabucco se met au vert

par

Les habitants de Saint-Python (Nord de la France) se sont rassemblés dans une grange pour y écouter Nabucco, diffusé sur un écran en direct de l'Opéra de Lille qui était à la recherche de lieux insolites pour élargir la diffusion de ses productions.
En direct et gratuitement, 28 endroits des Hauts-de-France (théâtres, cinémas, salles des fêtes, espaces en plein air, église,...) ont accueilli un public peu familier des salles et des ors.
Mais revenons à Saint-Python où Gérard Pavota a accepté sans hésitation. Depuis quatre ans, il propose sa grange pour accueillir des spectacles du conservatoire intercommunal : Il faut être ouvert à beaucoup de choses. La musique ça ouvre l'esprit [...] Je le fais parce que j'aime bien la musique et les gens de mon village. Et puis c'est une occasion de débarrasser un peu...
Ce sont quelque 300 spectateurs qui ont pris place dans ce hangar immense, installés dans des transats, chaises et bancs face à l'écran géant -avec sous-titres !- suspendu devant un mur de meules de foin. Derrière eux: la cour avec ses rosiers et un saule pleureur, et deux autres hangars abritant tracteurs et vaches.
Succès auprès du public : "On s'est pris au jeu. J'avais les larmes qui coulaient". "Il fait beau, on est en plein air, et on rencontre les gens du village rassemblés". "Ça change, c'est calme, malgré le volume".

Pour Marion Dugon, attachée aux relations avec les publics pour l'opéra, les choses sont claires :  notre travail, c'est d'accompagner des groupes qui ne connaissent pas ou qui se diraient que ce n'est pas pour eux. Personne n'est obligé d'y aller mais tout le monde doit pouvoir y aller s'il en a envie. 

Ce que l'on veut, c'est montrer que l'on peut faire de la culture dans des endroits atypiques, même si on n'a pas un équipement digne de ce nom comme en milieu rural, précise Stephan Ciesielski, le responsable du pôle culturel de la communauté de communes du pays solesmois.