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Streamings de la semaine : Aix-en-Provence, Dusseldörf et Londres

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Cette semaine, on ne parlera pas de la nouvelle production de Faust à l’Opéra de Paris qui a stimulé les commentateurs sur les réseaux sociaux….Mais on passe du temps avec le festival de Pâques d’Aix-en-Provence qui offre un millésime intégralement digital. Bien évidemment l'affiche est gargantuesque avec son lot de stars (Renaud Capuçon, Bertrand Chamayou, Daniel Barenboim, Martha Argerich, Momo Kodama, Léo Desandre….), mais il faut être attentif aux jeunes artistes présentés dans le cadre de la série génération Aix. 

A Dusseldörf, le toujours inspiré Adam Fischer mettait en lien Mahler (extraits de Knaben Wunderhorn avec la mezzo Anna Lucia Richter)  et Mozart (symphonie Jupiter) avec son Orchestre Symphobique de la ville rhénane. 

Un peu de baroque à Londres pour terminer, avec la formidable violoniste Alina Ibragimova, en compagnie de l'ensemble Arcangelo du non moins formidable Jonathan Cohen. Au programme : Vivaldi, Bach, Locatelli et Corelli. 

Voir et revoir : quelques streamings en temps de confinement et de couvre-feu

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On commence le parcours  à Lille avec l’Orchestre national de Lille qui continue son cycle dédié à la musique française. On retrouve cette semaine via l’Audito 2.0 : Les Forains d'Henri Sauguet et Parade d’Erik Satie. Le chef d’orchestre  Timothy Brock était au pupitre de la phalange lilloise avec la complicité de l’illustrateur Grégoire Pont pour ce concert à destination des petits (dès 8 ans) et des grands.  

Le Wigmore Hall de Londres est l’une des plus célèbres salles pour la musique de chambre. Sa programmation en ligne nous propose de beaux moments avec une programmation variée tant en qualité que par sa découverte de jeunes talents. Nous vous recommandons une vidéo avec deux artistes bien connus et admirés : Alina Ibragimova au violin et Cédric Tiberghien au piano dan un programme Mendelssohn, Prokofiev et Franck 

Cédric Tiberghien, pianiste 

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Le pianiste Cédric Tiberghien est primé aux International Classical Music Awards 2020 dans la catégorie musique de chambre pour un album avec la violoniste Alina Ibragimova, sa partenaire musicale de longue date. Après avoir déjà marqué la discographie des grandes oeuvres pour violon et piano, ils récidivent avec un album “français” épatant, centré sur les sonates de César Franck et Louis Vierne. Crescendo Magazine vous propose une rencontre avec ce pianiste majeur de notre temps.  

Avec Alina Ibragimova, vous avez enregistré les grandes oeuvres du répertoire chambriste, mais vous n’aviez pas encore gravé la Sonate de César Franck. Comment est né ce projet ? 

La Sonate de César Franck est une oeuvre à côté de laquelle nous sommes passés pendant pas mal d’années. Nous jouons ensemble depuis 15 ans et nous avons fait le tour des grands classiques du répertoire : les sonates de Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms.... Curieusement, nous n’avons joué cette oeuvre qu’à nos débuts, pour un enregistrement studio pour la BBC, sans jamais la jouer au concert. C’était notre seule aventure dans cette oeuvre ! Nous étions surpris de ne pas l’avoir rejouée depuis cette captation de studio. Mais en la remettant sur le métier, tout est venu naturellement. De plus, nous avions déjà à notre actif une incursion dans le répertoire français avec les sonates de Maurice Ravel et Guillaume Lekeu et cette expérience musicale française nous avait plu. Pour ce nouvel album, la Sonate de Franck s’est naturellement imposée. C’est une oeuvre omniprésente au répertoire des concerts et des disques, mais elle n’accuse pas le poids des ans. 

La sonate de Louis Vierne proposée en complément est une rareté. Qu’est-ce qui vous a orienté vers cette partition ?  

J’ai suggéré cette Sonate de Vierne que je n’avais pas encore jouée. Cependant, j’avais enregistré sa Sonate pour violoncelle avec Valérie Aimard et j’avais joué le Quintette avec piano qui est une oeuvre absolument extraordinaire. La Sonate pour violon est moins jouée que la Sonate de Franck, elle est plus mystérieuse mais aussi plus moderne dans certains traits d’écriture. Mais ces deux partitions présentent des points communs : les deux compositeurs étaient organistes et ils partagent un usage exhaustif du chromatisme sous toutes ses formes, même si de façon différente.

L’Orchestre symphonique de la Radio suédoise : une formation solide, un chef policé, une soliste remarquable

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On n’entend que trop rarement chez nous les formations symphoniques scandinaves, ce qui fait que le concert donné par l’Orchestre Symphonique de la Radio suédoise dans la superbe Salle Reine Elisabeth à Anvers -en ouverture d’une tournée qui conduira cette formation en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse et en Autriche- était attendu avec beaucoup d’intérêt, d’autant plus que le programme offert par l’ensemble suédois sous la baguette de son directeur musical Daniel Harding offrait cette véritable rareté dans les salles de concert qu’est le Concerto pour violon de Schumann.