Mots-clé : Eleanor Lyons

how do you hook up spotify to your car

par active dating sites

Lorsque Gioachino Rossini décède en 1868, Giuseppe Verdi et douze de ses contemporains composent un Requiem en son honneur. Cette Messa per Rossini en 13 parties (une par compositeur), tomba dans l’oubli et ne fut redécouverte et créée que dans la seconde partie du 20e siècle. Quand, le 22 mai 1873, meurt l’écrivain Alessandro Manzoni, Verdi est dévasté et décide de composer un Requiem en son honneur, seul cette fois. Pour ce faire, il reprend le « Libera me » qu’il avait composé pour la Messa per Rossini et qui deviendra la base de sa nouvelle œuvre. Celle-ci fut créée le 22 mai 1874 par Verdi lui-même.

Divisé en sept parties (Introitus : Requiem et Kyrie, Sequentia : Dies Irae, Offertorium : Domine Iesu, Sanctus, Agnus Dei, Communio : Lux Aeterna, Responsorium :Libera Me), ce Requiem est l’une des œuvres les plus grandioses du maître italien. Son exécution nécessite la présence de quatre solistes (basse, ténor, mezzo-soprano, soprano), un chœur mixte et un grand orchestre.

Ce jeudi 27 avril 2023, à Bozar, la Messa da Requiem de Giuseppe Verdi a été dirigée d’une main ferme et précise par Philippe Herreweghe. Le chef belge a poussé l’orchestre et les chanteurs jusqu’aux dernières limites de nuances possibles. Toujours très démonstratif dans les nuances et le caractère souhaités, précis dans ses mouvements et à l’écoute de chaque voix -comme le démontre certains gestes pour contenir la voix puissante de la soprane Eleanor Lyons, il nous a offert une très belle interprétation de ce Requiem.

Le Collegium Vocale Gent (fondé en 1970 par P. Herreweghe) et l’Antwerp Symphony Orchestra nous ont livré une magnifique prestation. La puissance du chœur était à couper le souffle, surtout dans le Dies Irae. La précision et la justesse des choristes fut parfaite d’un bout à l’autre du concert, et le public ne s’y est pas trompé. Ce sont eux qui ont reçu les plus chaleureux applaudissements lors de la longue standing ovation. Parmi les plus beaux moments, nous pouvons citer le passage fugué du Te decet hymnus, les coups de tonnerre du Dies Irae ou encore le récitatif hypnotisant du Libera Me. L’orchestre s’est lui aussi démarqué par sa précision chirurgicale, surtout dans les nuances et dans les balances. En une heure et demie de musique, l’orchestre n’a jamais pris le dessus sur les solistes ou le chœur, tout en étant toujours présent pour les soutenir. Le meilleur exemple en est le tapi de trémolos des cordes au début du Lux Aetaerna, sur lequel la mezzo Sophie Harmsen n’a eu qu’à poser sa magnifique voix.

Le drame beethovénien, d’oratorio en musique de scène : deux nouvelles parutions

par


Ludwig van Beethoven
(1770-1827) : Christus am Ölberge, Op. 85. Sebastian Kohlhepp, ténor. Eleanor Lyons, soprano. Thomas Bauer, basse. Philippe Herreweghe, Orchestre des Champs-Élysées, Collegium Vocale Gent. Mars 2022. Livret en anglais, français, allemand, néerlandais ; paroles en allemand et traduction en anglais et français. TT 47’26. Phi LPH039

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Egmont, musique pour le drame de Goethe Op. 84. Zur Namensfeier, ouverture en ut majeur Op. 115. Christina Landshamer, soprano. August Zirner, récitant. John Fiore, Orchestre de la Radio de Munich. Février-mars 2022. Livret en anglais, allemand ; paroles en allemand et traduction en anglais. TT 55’45 + 42’50. BR Klassik 900340