Mots-clé : Franz Schubert

Le Wanderer ou l'Esthétique de la distance (4) : Schubert ou l'Esthétique de la distance

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Si l'on avait dit à sa bande de copains qu'il serait associé au voyageur,  Schwind (le peintre), Hüttenbrenner (le frère du librettiste), Vogl (le chanteur), Schober (le poète), Spaun (l'ami de toujours) et les autres auraient été sidérés. Franz Schubert lui-même s'en serait amusé car il n'y a pas plus sédentaire compositeur que lui dans toute l'histoire de la musique, ou presque.

Né à Vienne, mort à Vienne (à l'âge de trente et un ans), il ne quitta la capitale que deux fois, pour la Hongrie (chez le comte Esterhazy), et de rares étés avec Vogl, près de Steyr ou dans le Salzgamergut.

Chez les Esterhazy, en 1818, il est un valet de musique, composant à volonté, donnant des leçons de piano aux deux jeunes filles de la maison, et lutinant la servante, Pepi. Lorsqu'il y revient en 1824, sa réputation l'autorise à prendre ses repas avec les maîtres, à composer moins, et à tomber follement amoureux de la fille cadette, Karoline.

Avec Vogl, le voyage ne manque pas de confort. Le chanteur est riche, reconnu, adulé des mélomanes. Imaginez-vous voyager avec Ruggiero Raimondi...

Beethoven et Schubert chez Wiener Uxtext

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Références absolues et incontestables du répertoire pianistique, Beethoven et Schubert bénéficient d’une visibilité accrue dans le domaine de l’édition. Wiener Urtext Edition s’attaque de nouveau à ce répertoire en offrant des rééditions de qualité musicologique et historique remarquable.

Franz Schubert (1797-1828) : Moments musicaux Op. 95 (D 780)

Mort prématurément (31 ans !), Schubert compte à son actif un large catalogue (plus de cent opus et 20 sans numéro d’opus) composé d’œuvres pour piano, de musique de chambre, symphoniques, vocales… Considéré comme le père du lied, Schubert compose vers 1823 six Moments musicaux, sorte de réponse à la demande d’une clientèle friande de pièces courtes, à l’effigie des Bagatelles de Beethoven écrites en 1803. Inspirées de la musique de danse, ces pièces de caractère bénéficient ici du regard d’Ulrich Leisinger qui indique, à l’occasion de cette nouvelle édition, son recours à la première édition (Vienne 1827) comme source principale, à l’édition de Diabelli de 1831 et aux premières impressions des n°3 et 6 dans l’Album musicale. Des notes sur l’interprétation de Robert D. Levin (exécution, expression, dynamique, articulation, emploi de la pédale…) complètent cet ouvrage et nous transportent dans une direction musicale qui ne peut que rendre justice à cette musique délicieuse. Les doigtés de Paul Badura-Skoda aideront le pianiste à intégrer le maximum d’informations et respecter les différents plans sonores et/ou articulations de ce recueil.

2019 – Wiener Urtext Edition – 27 pages – ISMN 979-0-50057-414-9

Isabelle Faust et ses amis enchantent dans Schubert

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Franz Schubert (1797-1828) : Octuor D. 803. Isabelle Faust, Anne Katharina Schreiber (violons), Danusha Waskiewicz (alto), Kristin von der Goetz (violoncelle), James Munro (contrebasse), Lorenzo Coppola (clarinette), Teunis van der Zwart (cor), Javier Zafra (basson). 2018 - DDD- 70’14- Textes de présentation en français , anglais et allemand- Harmonia Mundi HMM 902263

Un Schubert franc et mature

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Franz Schubert (1797-1828)
Symphonie n°8 en do majeur D 944 « La Grande » - Symphonie n°7 en si mineur D 759 « Inachevée »
Wiener Symphoniker, Philippe Jordan, direction
2015-DDD-77’02-Textes de présentation en anglais et allemand-Wiener Symphoniker-WS009

La spontanéité d’Aldo Ciccolini

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© Bernard Martinez

Johannes Brahms (1833-1897) : Quatre Ballades, op.10
Edvard Grieg (1843-1907) : Sonate pour piano en mi mineur, op.7
Franz Schubert (1797-1828) : Sonate pour piano en si bémol majeur, D 960
A l’issue du concert à Flagey d’Aldo Ciccolini, seul le silence nous entoure. Après une telle soirée, sommes-nous habilité ou tout simplement capable d’exprimer un commentaire sur ce qu’il vient de se dérouler ? Car si le travail du critique ou du commentateur peut s’avérer périlleux voire déplaisant en certaines occasions, il n’en demeure pas moins un moment de partage, de découverte.