Mots-clé : Joana Mallwitz

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Ce dimanche 6 octobre, le Rotterdams Philharmonisch Orkest, dirigé par Joana Mallwitz, était de passage à Bozar. Dans un programme ancré dans le 20e siècle, l’orchestre néérlandais a brillé, emmené par un soliste en état de grâce en la personne de Leif Ove Andsnes.  

Pour ouvrir la soirée, nous avons pu entendre l’ouverture de l’opéra Guerre et Paix de Sergueï Prokofiev. Bien que l’orchestre ait mis un peu de temps à entrer dans son concert, l’énergie dégagée et le soin des contrastes ont permis de mettre en valeur la dichotomie sur laquelle l'œuvre repose. Au vu de la qualité de la suite du concert, les quelques problèmes de précision rencontrés, notamment dans certaines attaques de l’harmonie, ont rapidement été pardonnés. 

D’un Sergueï à l’autre, nous avons pu entendre Leif Ove Andsnes dans le Concerto No.3 de Rachmaninov. Le pianiste norvégien est un habitué de l'œuvre qu’il a notamment jouée avec le London Philharmonic Orchestra une semaine auparavant. Muni d’une énergie semblant inépuisable, Andsnes a survolé avec une apparente facilité l’une des œuvres les plus difficiles du répertoire pianistique. Que ce soit dans les passages mélodiques les plus simples tels que l’exp

D’un Sergueï à l’autre, nous avons pu entendre Leif Ove Andsnes dans le Concerto No.3 de Rachmaninov. Le pianiste norvégien est un habitué de l'œuvre qu’il a notamment jouée avec le London Philharmonic Orchestra une semaine auparavant. Muni d’une énergie semblant inépuisable, Andsnes a survolé avec une apparente facilité l’une des œuvres les plus difficiles du répertoire pianistique. Que ce soit dans les passages mélodiques les plus simples tels que l’exposition du premier thème ou dans les parties techniques les plus virtuoses, musicalité, sensibilité et passion furent les maîtres-mots. La cadence du premier mouvement fut le grand moment de la soirée et le final du troisième mouvement, triomphant, porta le coup de grâce au public qui bondit sur ses pieds pour offrir une longue standing ovation au pianiste norvégien. 

Marie Jacquot, Kapellmeisterin

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La cheffe d’orchestre Marie Jacquot occupe actuellement la fonction de Kapellmeisterin au Deutsche Oper, l’une des grandes scènes lyriques allemandes. Cette jeune musicienne française installée en Autriche revient sur son parcours et sur son rôle à l’opéra de Düsseldorf/Duisbourg. 

Vous êtes actuellement Kapellmeisterin au Deutsche Oper de Düsseldorf / Duisbourg. Pouvez-vous nous présenter ce rôle ? 

Mon rôle au Deutsche Oper am Rhein est de diriger les premières que l’on me confie, comme cette année Samson et Dalila de Saint-Saëns et Roméo et Juliette de Gounod. Mais aussi les reprises comme Falstaff, et les opéras du répertoire tels Traviata, Rigoletto, Hänsel et Gretel, l‘Enfant et les sortilèges, etc... En ce qui concerne les premières, en fonction de la longueur et de la difficulté de la pièce, nous avons les semaines de préparation scénique en conséquence, puis toutes les répétitions d’orchestre jusqu’à la première représentation. Pour les reprises, nous disposons de beaucoup moins de répétitions scéniques et d’un maximum d'une à trois répétitions avec l’orchestre. Par ailleurs, pour le répertoire, nous dirigeons les soirées sans aucune répétition d’orchestre, ce qui n’est pas ce qui me plaît le plus dans mon métier car cela ne laisse pas une grande marge de manœuvre d’interprétation au chef d’orchestre et aux chanteurs. Quand nous reprenons une production qui peut exister déjà depuis 50 ans, elle déjà gravée dans la pierre, il est difficile de sculpter un autre profil. Pour les premières, c’est absolument l’inverse. Nous avons beaucoup de temps pour travailler ensemble, faire évoluer la production ensemble, trouver des solutions ensemble, etc... Les chanteurs, les musiciens d’orchestre et le chef se connaissant mieux, cela apporte une sécurité dans l’exécution, une meilleure qualité pour le public, mais aussi une plus grande place pour la spontanéité.