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Erato nous comble avec l’édition d’un coffret reprenant les enregistrements du pianiste Michel Béroff, une somme magistrale et essentielle qui nous offre un parcours riche et intense de Bach à Messiaen. Le mélomane se plaît à réécouter, voir même redécouvrir, tant de grands enregistrements de cet artiste unique et fascinant. Crescendo Magazine est heureux de s’entretenir avec cette légende vivante du piano.  

Quel est votre sentiment quand vous avez reçu ce coffret de 42 disques, reprenant vos albums pour Erato ? Est-ce que vous avez réécouté ces enregistrements ? 

J’ai été extrêmement touché que EMI (ERATO) sorte ce coffret à l’occasion de mon 75ème anniversaire. Il concerne principalement mes enregistrements des années 70 et 80, et bien que la « date de péremption » soit dépassée depuis quelques décennies, je n’ai eu ni l’envie ni la curiosité de les réécouter. 

A la lecture du plantureux programme de ces disques, le mot éclectisme me vient à l’esprit. Est-ce que c’est un terme que vous revendiquez dans le cadre de vos choix de répertoire ? Comment s’est construite cette discographie ? Selon le fruit de vos envoies ou en fonction du hasard des rencontres et des opportunités ?  

Je pourrais répondre positivement à chaque proposition ! Bien entendu, l’éclectisme n’est autre qu'une curiosité tellement indispensable à tout musicien ; et naturellement le reflet de mes goûts musicaux. Les rencontres sont elles aussi déterminantes et nourrissent le plaisir … et la réussite souhaitée des d’enregistrements. Les opportunités « maîtrisées » sont elles aussi importantes, et souvent très enrichissantes dans leurs confrontations.

Dans ce coffret, il y a deux intégrales majeures des partitions pour piano et orchestre de Franz Liszt et des concertos pour piano de Serge Prokofiev avec le Gewandhaus de Leipzig et Kurt Masur. Comment un jeune pianiste français s’est-il retrouvé à enregistrer Liszt de l’autre côté du rideau de fer en pleine guerre froide ? 

L’idée est venue de la direction anglaise de EMI. J’ai accepté avec grand enthousiasme d’enregistrer les 5 concertos de Prokofiev ; les intégrales étaient très peu nombreuses à l’époque. Le vénérable Gewandhaus de Leipzig était une opportunité rare, et Kurt Masur, grand Kapellmeister, pas encore l’immense chef qu’il allait devenir. Le succès de ce coffret, et la très bonne connivence avec Kurt Masur et le Gewandhaus ont fait la suite. Mon directeur artistique, Eric Macleod, m’a ensuite proposé de continuer les voyages compliqués à travers l’Allemagne de l’est des années 1970, pour enregistrer ce qui était à l’époque l’intégrale des œuvres pour piano et orchestre de Liszt … compositeur que j’aimais depuis longtemps déjà. 

Justement à propos de Liszt, vous avez enregistré les deux concertos mais aussi toutes les partitions concertantes, souvent méconnues et plutôt considérées avec dédain comme la Fantaisie sur un thème de Lélio de Berlioz ou Malédictions. Qu’est-ce qui vous avait motivé à vous intéresser à ces partitions ? 

La curiosité et le challenge ont fonctionné à merveille. Une fois le déchiffrage de ces œuvres terminé, le travail en profondeur révèle toujours d’inestimables beautés. Malédiction, en particulier, mériterait d’être jouée régulièrement. Mon amour pour Berlioz, et la générosité avec laquelle Liszt transcrivait beaucoup d’œuvres de ses contemporains m’ont motivé aussi grandement.

Vous avez joué, à l’âge de onze, dans des extraits des Vingt regards de l’Enfant Jésus devant Olivier Messiaen et son épouse Yvonnes Loriod. Vous avez ensuite particulièrement bien servi Messiaen au disque et vos enregistrements sont des références. Qu'est-ce qui vous attire chez Messiaen ? 

Avant d’en être conscient, j’étais déjà nourri à la musique d’Olivier Messiaen, par le biais des disques que mon père écoutait fréquemment. Lorsque j’ai commencé, à l’âge de 10 ans à jouer quelques pièces, j’ai  reconnu ce langage, qui m’est rapidement devenu totalement familier. Les modes et les rythmes de son langage ne me posaient aucun problème de compréhension ; seuls les problèmes techniques ont nécessité quelques heures de travail … Les années suivantes, j’ai travaillé ses œuvres parallèlement au travail plus traditionnel du Conservatoire. La richesse de son écriture, due peut être en partie à l’extraordinaire pianiste qu’était Yvonne Loriod, la grande complexité rythmique, le chatoiement de ses modes, les proportions magiques, la lumière mystique qui baigne toute son œuvre, sont des éléments qui n’ont jamais cessé de m’éblouir. 

Kurt Masur, l’intégrale des enregistrements pour Emi & Teldec

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KURT MASUR, The Complete Warner Classics Edition, His Teldec & Emi Recordings. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Symphonie no 5 ; Concertos pour piano no 1 & 4 ; Concerto pour violon ; Triple Concerto Alban Berg (1885-1935) : pièces symphoniques de l’opéra Lulu. Johannes Brahms (1833-1897) : les quatre Symphonies, Ein Deutsches Requiem, Concerto pour piano no 2, Concerto pour violonBenjamin Britten (1913-1976) : War Requiem. Max Bruch (1838-1920) : Concerto pour violon no1 en sol mineur. Anton Bruckner (1824-1896) : Symphonies no 4 & 7. Dimitri Chostakovitch (1906-1975) : Symphonies no 7 & 13. Claude Debussy (1862-1918) : La Mer ; Prélude à l’Après-Midi d’un FauneAntonín Dvořák (1841-1904) : Symphonies no 8 & 9 ; Concerto pour violonCésar Franck (1822-1890) : Symphonie en ré mineur ; Les Éolides. George Gershwin (1898-1937) : I got Rythm ; Rhapsody in Blue. Charles Ives (187-1954). Leoš Janáček (1854-1928) : Sinfonietta. Zoltán Kodály (1882-1967) : Suite d’Hary Janos. Franz Liszt (1811-1886) : Dante Symphonie ; Faust Symphonie ; Mephisto-Waltz 1 & 2 ; Concertos pour piano no 1 & 2 ; Totentanz ; Les Préludes ; Mazeppa ; PrometheusGustav Mahler (1860-1911) : Symphonies no 1 & 9 ; Lieder eines fahrenden Gesellen. Felix Mendelssohn (1809-1847) : Un Songe d’une Nuit d’été ; Elias, oratorio op. 70 ; Concertos pour piano op. 25 & 40 ; Concerto pour violon en mi mineur ; les cinq Symphonies. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concertos pour piano no 21 & 23. Modeste Moussorgski (1839-1881) : Tableaux d’une Exposition (orch. Gortchakov). Serge Prokofiev (1891-1953) : Alexandre Nevsky ; les cinq Concertos pour piano ; Suite Scythe ; Roméo et Juliette (extraits des suites) ; Symphonies no 1 & 5. Maurice Ravel (1875-1937) : Bolero ; La Valse. Max Reger (1873-1916) : Variations et Fugue sur un thème de Mozart. Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) : Schéhérazade ; Capriccio espagnolAlfred Schnittke (1934-1994) : Concerto pour violoncelle. Franz Schubert (1797-1828) : Wanderer Fantasie ; Symphonies no 3 & 8. Robert Schumann (1810-1856) : Concerto pour violoncelle ; Concerto pour piano ; les quatre Symphonies. Jean Sibelius (1865-1957) : Finlandia ; Suite Karélia ; Le Cygne de Tuonela ; Concerto pour violon. Richard Strauss (1864-1949) : Don Juan ; Mort et Transfiguration ; Quatre derniers Lieder. Piotr I.Tchaïkovski (1840-1893) : les six Symphonies ; Symphonie « Manfred » ; Francesca da Rimini ; Roméo et Juliette ; les trois Concertos pour pianoCarl Maria von Weber (1786-1826) : Concertos pour clarinette no 1 & 2. Kurt Weill (1900-1950) : Les Sept Péchés Capitaux. Kurt Masur, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, Orchestre philharmonique d’Israël, Orchestre philharmonique de Londres, Orchestre philharmonique de New York. Barbara Bonney, Helen Donath, Kerstin Klein, Silvia McNair, Carol Vaness, Deborah Voigt, Edith Wiens, sopranos. Christiane Oertel, Carolyn Watkinson, mezzo-sopranos. Jard van Nes, contralto. Donald George, Jerry Hadley, Peter Schreier, ténors. Håkan Hagegård, Thomas Hampson, barytons. Alastair Miles, basse. Boris Berezovsky, Michel Béroff, Hélène Grimaud, Helen Huang, Cyprien Katsaris, Elisabeth Leonskaja, Cécile Ousset, Fazil Say, Christian Zacharias, piano. Sarah Chang, Ulf Hoelscher, Yehudi Menuhin, Maxim Vengerov, Thomas Zehetmair, violon. Natalia Gutman, Heinrich Schiff, violoncelle. Sharon Kam, clarinette. Janvier 1974 à juin 2009. Livret en anglais, français et allemand. Warner Classics 0190296611551

Cécile Ousset, un portrait en toute objectivité 

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Cécile Ousset. The Complete Warner Recordings. Cécile Ousset, piano. City of Birmingham Symphony Orchestra, Sir Simon Rattle ; Bournemouth Symphony Orchestra, Rudolf Barshai ; London Symphony Orchestra, Sir Neville Marriner ; Philharmonia Orchestra, Günther Herbig ; London Philharmonic Orchesta, Kurt Masur.  1982-1990. Livret en anglais et français. 1 coffret de 16 CD. Warner Classics. 01900296436246.

Mendelssohn par Bernius : une Nuit de Walpurgis peu enflammée

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Felix MENDELSSOHN (1809-1847) : La première nuit de Walpurgis op. 60, cantate pour soli, chœur et orchestre ; Œdipe à Colone op. 93, musique de scène (extraits). Renée Morloc, alto ; David Fischer, ténor, Stephan Genz, baryton, David Jerusalem, basse ; Chœur de chambre de Stuttgart ; Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen ; Klassische Philharmonie Stuttgart, direction Frieder Bernius. 2020. Livret en anglais et en allemand. Textes en allemand avec traduction anglaise. 47.19. Carus 83.503.