Mots-clé : Okka von der Damerau

Bayreuth 2022 : des dieux en dépôt de bilan 

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Richard Wagner (1813-1883) : Götterdämmerung. Avec : Clay Hilley, Siegfried ;  Iréne Theorin, Brünnhilde ; Michael Kupfer-Radecky, Gunther ; Olafur Sigurdarson, Alberich ; Albert Dohmen, Hagen ; Elisabeth Teige, Gutrune ; Christa Mayer, Waltraute ; Okka von der Damerau, Première Norne ; Stéphanie Müther, Deuxième Norne ; Kelly God, Troisième Norne ; Lea-ann Dunbar, Woglinde ; Stephanie Houtzeel, Wellgunde ; Katie Stevenson, Floßhilde ; Igor Schwab, Grane. Chœur du Festival de Bayreuth (Chef de chœur : Eberhard Friedrich), Orchestre du Festival de Bayreuth, direction : Cornelius Meister.  Mise en scène : Valentin Schwarz. Décors : Andrea Cozzi. Costumes : Andy Besuch. Lumières : Reinhard Traub. Vidéo : Luis August Krawen. Dramaturgie : Konrad Kuhn. 2022. Menu en anglais. Sous-titres en : allemand, anglais, français et espagnol.  Durée : 274 mn. Bonus 54mn.  Toutes régions. DGG 00440 073 6404. 

Tristan et Isolde sans Tristan ni Isolde à l’Opéra de Paris

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Depuis presque vingt ans (2005), le dispositif vidéo conçu par Bill Viola pour le chef d’oeuvre de Wagner s’empare de l’inconscient du spectateur avec une efficacité remarquable au point que le rituel de purification bouddhiste, les ruissellements, les brumes et les forêts traversées de halos, les flammes et les chorégraphies fœtales ont quasiment acquis le statut de « vache sacrée » (dernière reprise sur la même scène en 2018).

Pourtant, sans douter de sa valeur intrinsèque, un certain décalage avec le mythe occidental de Tristan et Iseult apparaît ; encore plus avec l’opéra, lui aussi « culte », que Wagner composa pour l’amour de Mathilde Wesendonck (créé à Munich, le 10 juin 1865).

Avec le temps, les mouvements « cosmiques » (qui firent scandale en 2005) projetés sur un écran au dessus des chanteurs restent beaux mais se révèlent sans audace, voire même, franchement aseptisés.

De plus l’enchaînement des images conduit non pas dans la dynamique d’un vortex comme à Baden-Baden en 2007 avec l’Isolde irradiante et inégalée de Nina Stemme (2007) mais vers une régression utérine (embryons qui s’ébattent dans un liquide amniotique puis s’effacent). Le mythe de « Tristan et Iseult » est dès lors tourné entièrement vers la mort-néant et non vers la mort d’amour (« Liebestod » du dernier acte).

Le choix d’une esthétique visuelle sans aspérité, parfois clinique, parfois « fleur bleue » (vagues, arbres, ciels), vient renforcer cette impression.

Lohengrin à Stuttgart, vu par le prisme politique d’Arpad Schilling

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Richard Wagner (1813-1886) : Lohengrin, opéra en trois actes. Michael König (Lohengrin), Simone Schneider (Elsa), Goran Juric (Heinrich), Martin Gantner (Telramund), Okka von der Damerau (Ortrud), Shigeo Ishino (Le Héraut) ; Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Stuttgart, direction Cornelius Meister. 2018. Notice en anglais, en français et en allemand. Pas de texte du livret. Sous-titres en anglais, en français, en allemand, en espagnol, en coréen et en japonais. 223.00. Deux DVD BelAir BAC175. Disponible aussi en Blu Ray.