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«Night shift» – Phill Niblock

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Dans ce week-end, acmé de Rainy Days, le festival de musique contemporaine de la Philharmonie Luxembourg, j’ai choisi la performance Drones and films, programmée dès 21h et jusqu’à minuit à l’Espace Découverte, lieu intimiste où des coussins à même le sol invitent à s’allonger et des banquettes à s’affaler : on peut écouter, regarder, bouger, entrer et sortir, avec un verre, un wrap ou un sandwich -libre donc.

Si je connais, au travers de plusieurs de ses disques, les drones de ce pionnier (souvent négligé) de la musique minimaliste américaine, je n’ai par contre rien vu de ses activités de cinéaste et, plus généralement, de cet art systémique, qualifié d’« Art Intermédia », ces associations de formes artistiques que Phill Niblock développe dès la fin des années 1960, où entrent en jeu musique, film, photographie, danse. Ce musicien autodidacte, né en 1933, livre ses premières compositions en 1968 -il a d’abord œuvré comme photographe, dans le milieu des clubs et studios d’enregistrement de jazz, dans un premier temps exclusivement sur bandes magnétiques, plus tard sur le Pro Tools de son Mac, superpositions denses (parfois plus de quarante pistes) d’accords tenus pendant de longues durées.