Le Journal

Toots offre un harmonica au MIM (Bruxelles)

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Jean Toots Thielemans (Bruxelles, °1922) est sans nul doute un des musiciens les plus autodidactes : gamin, il est la star des plaines de jeux grâce à sa "musique à bouche". Plus tard, ce sont des interprètes tel l’américain Larry Adler (1914-2001) qui l’inspirent à l’harmonica.  Si ses premières idoles jouent surtout de la musique classique populaire, Toots sera influencé aussi par le jazz de l’artiste néerlandais Max Geldray (1916-2004) qui se produit régulièrement à Bruxelles au cours des années '30.
Mais c’est Thielemans lui-même qui, au début des années '50, donne ses véritables lettres de noblesse à l’instrument jusqu’alors méprisé dans ce répertoire du jazz, lui qui avait pourtant commencé une carrière musicale de guitariste. En 1950, il enregistre à Bruxelles son tout premier disque d’harmonica sous le label Sphinx. Jusqu’au début des années '70, il sera le seul à jouer de l’harmonica dans le monde du jazz. Toots se produit et enregistre alors avec les plus grands musiciens de l’époque et on ne compte plus les films, réclames et feuilletons télévisés où l’on retrouve son talent. Son oeuvre la plus célèbre restera Bluesette (1962), un air à l’origine sifflé avec guitare à l’unisson.
Le Toots' hard bopper (2010) est un des instruments que Toots a joué lors des derniers concerts de sa longue carrière. En juin dernier, il l'a offert au MIM pour qu'il soit conservé dans des conditions optimales, à l’instar de tous les autres instruments des collections.

Bayreuth : c'est reparti...

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Nike Wagner ainsi que ses frère et sœur Daphné et Wolf Siegfried Wagner veulent réclamer davantage de droits dans la direction du Festival. Ils ont déjà annoncé qu'au besoin, ils porteront l'affaire devant les Tribunaux (qui s'en étonnera?). Le Festspielhaus est intégré à la Fondation Richard Wagner où le gouvernement fédéral et l'État libre de Bavière sont majoritaires. C'est dès lors aux instances politiques que revient l'essentiel du pouvoir de décision pour le Festival et leur peu d'enthousiasme pour les héritiers de Wieland Wagner est de notoriété publique.

Au "Reine Sofia" (Madrid)

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C'est Paloma O'Shea, Présidente de l'Institut Reine Sofia, qui a annoncé elle-même l'arrivée dans les murs de deux nouveaux venus: le chef Andras Schiff pour la musique de chambre et l'altiste Nobuko Imai qui fera équipe avec Diemut Poppen. La qualité et la régularité de la formation assurées là nous offre régulièrement, on le sait, de fort belles découvertes à la scène.

Baiba Skride à Genève

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Création suisse ces 29 et 31 octobre au Victoria Hall de Rare Gravity, une commande de l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR) au compositeur japonais Daï Fujikura. A la direction, Kazuki Yamada qui en a donné la création mondiale lors de la tournée de l'OSR au Japon en juillet dernier. La violoniste lettone Baiba Skride, Premier Prix du Concours Reine Elisabeth 2001, fait pour l'occasion ses débuts avec l'OSR et proposera le Concerto op. 77 de Brahms.

Les parapluies d'Avenches

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Le Festival d'Opéra d'Avenches a dû, cette année, annuler deux des six représentations de Carmen à cause de la météo. Désormais, en cas d'intempéries, c'est le Centre Equestre qui accueillera les spectacles. Finies donc les annulations qui mettent en péril les finances et la viabilité du festival.

Arvo Pärt a son "Nobel"

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Le compositeur estonien a reçu à Tokyo, des mains du Prince Hitachi, le prix "Praemium Imperiale d'une valeur de 110.000 euros. Un prix considéré parfois comme un Nobel des Arts.


Carmen est revenue...

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Le gouvernement d'Australie occidentale a chargé l'agence de protection de la santé de lever l' interdiction de Carmen à l'opéra d'État. L'intervention fait suite à un tollé international sur la censure rampante. Rappelons que Carmen avait été déprogrammée parce que son contexte "cigarettier" risquait d'émouvoir l'agence en question qui subventionne l'opéra... 

"Sonnez les matines !...

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Sophie Bouissou auteure d'une importante monographie sur Jean-Philippe Rameau parue récemment chez Fayard vient de faire une sympathique découverte : ce serait lui dont on célèbre cette année les 250 ans de la mort qui aurait composé le célèbre canon dont on ignorait jusqu'ici l'origine. Dans un article paru dans le journal La Croix, la musicologue dit avoir réalisé une "véritable enquête policière avec son lot d'indices qui se sont recoupés jusqu'à devenir des preuves". "Je peux affirmer que Rameau est bien l'auteur de Frère Jacques".
Dans l'article d'Emmanuelle Giulani, la musicologue raconte avoir commencé ses recherches avec la découverte à la BnF d'un manuscrit de 86 canons, dont Frère Jacques. La page de titre indique Rameau comme étant le père de la chanson, une mention écrite par l'avocat lillois Jacques Joseph Marie Decroix, mélomane et passionné par le compositeur né à Dijon.
Autre preuve, le témoignage de Louis Joseph Francoeur, violoniste de l'Opéra de Paris dans les années où Rameau y était actif. Toujours à la Bnf, Bouissou a trouvé une exemplaire de son Diapason général de tous les instruments à vents (1772) qui contenait des feuillets manuscrits où il est question de Rameau et de quatre canons, dont Frère Jacques.
Sylvie Bouissou est catégorique : Rameau est bien l'auteur de cette célèbre chanson connue et traduite dans le monde entier, même si les paroles écrites par le compositeur étaient légèrement différentes. Les voici :
« Frère Jacques, Frère Jacques,
Levez-vous?! Levez-vous?!
Sonnez les matines, Sonnez les matines,
Bing, Bong, Bong?! »

Mémoire vivante !

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Florence Foster Jenkins, l'excentrique Américaine devenue l'icône de satires musicales pour sa Reine de la Nuit à Carnegie Hall (New York), va faire l'objet d'un film où Meryl Streep tiendrait le rôle-titre, secondée par Hugh Grant pour l'occasion.
Au sommet de sa "carrière", Florence Foster Jenkins avait, le 25 octobre 1944, loué Carnegie Hall pour une soirée d'airs d'opéra et la salle affichait complet alors même que, sur le marché noir, les billets à deux dollars avaient été vendus à 20 $.  Le triomphe fut bref: la diva est décédée un mois et un jour après le concert, à l'âge officiel de 76 ans (certains disent 81).

Brundibar à Cracovie !

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La confirmation vient d'arriver: le spectacle BRUNDIBAR  du Festival de Wallonie 2014 est invité pour deux représentations à Cracovie (Pologne) au printemps 2015.
L'invitation est venue de l'organisation Le Train des 1000 qui, chaque année, met sur pied pour les jeunes un voyage sur les lieux de mémoire. Une expérience impressionnante pour cette jeune troupe qui a fait preuve de sa détermination et de son talent depuis la Première à Flagey en juin dernier. Pour ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de voir le spectacle, il y a encore des représentations cet automne: toutes les informations sont disponibles sur le site du Festival de Wallonie.