Le Journal

Première édition convaincante

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Le Festival confié à Martha Argerich à Hambourg après la disparition du "Martha Argerich ans Friends" de Lugano a rapidement convaincu.
La 2e édition est déjà annoncée et elle sera élargie : 11 concerts au lieu de 9 cette année, en 11 jours au lieu de 8.

 

Mandat prolongé

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Le chef Yutaka Sado, à la tête du Tonkünstler-Orchester Niederösterreich depuis 2015, y restera jusqu'à la fin de la saison 2024-25.

Vers un nouveau Printemps ?

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Depuis sa naissance en 1946, le Printemps de Prague, festival international annuel de musique classique, a tenu longtemps le haut du pavé avec des invités tels Karel Ančerl, Leonard Bernstein, Hélène Boschi, Sir Adrian Boult, Rudolf Firkušný, Jaroslav Krombholc, Rafael Kubelik, Moura Lympany, Evgeni Mravinski, Charles Münch, Ginette Neveu, Jarmila Novotná, Lev Oborine, David Oïstrakh, Jan Panenka... 

Avec le temps du post-communisme, l'éclat s'est estompé mais il semble bien que, désormais, il aspire à reprendre des couleurs et veille à s'en donner les moyens. Après avoir appelé Alexander Liebreich à la tête de l'Orchestre Symphonique de la radio, on vient d'apprendre qu'il s'est adjoint la collaboration à plein temps de Josef Třeštík (38 ans) qui n'est pas que l'arrière-arrière-petit-fils de la soeur de Franz Kafka.

Josef Třeštík a étudié la composition dans la classe d'Ivan Kurz à la faculté de musique et de danse de l'Académie des arts de la scène à Prague.Il a fréquenté aussi le Royal College of Music de Londres et suivi des cours particuliers avec la compositrice néerlandaise Louise Andriessen. De 2008 à 2015, il a été éditeur musical de la radio tchèque Vllata et s'est principalement concentré sur les programmes de musique contemporaine et ancienne. Il a représenté à plusieurs reprises la radio tchèque à l'International Composers Tribune organisée par le Conseil international de la musique. En 2017, il était membre du jury du concours de radio et de télévision Prix Italia à Milan et, en 2018, membre du jury de la 2e édition du Concours des Compositeurs organisé par la Philharmonique tchèque. 
Depuis l'année dernière, il est responsable des tournages en studio et d'une sélection de concerts filmés par la radio publique. Au Printemps de Prague, il dit vouloir  se concentrer sur le profilage de l'événement, équilibrer les divers intérêts qui doivent intervenir dans les programmes, travailler en contact étroit avec les musiciens et des créateurs, et garantir la communication entre la direction et le conseil artistique du festival.

 

 

Notre homme au macchiato dit que si Josef ne peut pas revivre le printemps de Prague, personne ne le peut. Surveillez cet endroit.

Le Förderpreis 2019

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Le Förderpreis 2019 du Festival du Rheingau va au flûtiste grec Stathis Karapanos (°1996). Pour le jury, Stathis Karapanos puise dans un bassin de musicalité profonde et souveraine. Dans son jeu, il interprète la musique jusque dans les moindres détails [...] qualité sonore aux multiples facettes [...] il transmet sa passion directement au public.

Stathis Karapanos a étudié au Conservatoire d'Athènes, à la Hochschule für Musik Karlsruhe (baccalauréat) et, maintenant, au CNSMD de Paris. On a déjà pu l'entendre Karapanos avec l'Orchestre national grec de la jeunesse et l'Orchestre symphonique d'Athènes, et avec Christoph Eschenbach en musique de chambre.

Le Förderpreis est décerné chaque année depuis 2009 pour apporter un soutien financier (15.000 euros) aux talents spéciaux et les aider dans leur cheminement vers une carrière internationale. Leticia Moreno, Denis Kozhukhin, Christopher Park, Iskandar Widjaja, Vestard Shimkus et Pablo Ferrández en ont bénéficié.
Cette année, le jury du prix était composé de Christoph Eschenbach, Michael Herrmann, Heinz-Georg Sundermann et des membres du Festival de musique du Rheingau.

Retour aux Etats-Unis pour Christina Scheppelmann

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Le Gran Teatro del Liceo de Barcelone, a annoncé le départ de Christina Scheppelmann, sa directrice artistique, pour l'Opéra de Seattle où elle a été nommée Directrice Générale à partir d'août 2019. Elle y succédera à Aidan Lang qui part au Welsh National Opera à la fin de la saison.
Avec Francesca Zambello au Washington National Opera, Christina Scheppelmann devient la deuxième femme à diriger un grand opéra aux États-Unis.
Et elle quitte donc la shortlist des candidats à la succession de Stéphane Lissner à l'Opéra de Paris.

A Barcelone, elle sera remplacée par Víctor Garcia de Gomar qui prendra ses fonctions le 2 septembre 2019.

Née en Allemagne et multilingue, Christina Scheppelmann n'est pas une "routinière" ! Elle a été le premier Directeur Général du Royal Opera House Muscat (Oman). Directrice artistique du Washington National Opera, elle y a créé l'American Opera Initiative, un forum destiné aux compositeurs et librettistes émergents. Lorsqu'elle était administratrice artistique du San Francisco Opera, elle a contribué à deux importantes créations : Dead Man Walking (2000) de Jake Heggie et A Streetcar Named Desire (1995) d'André Previn.

 

 

Chaises musicales d'un soir

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A Zwickau, le chef Leo Siberski a payé de sa personne pour sauver, l'autre soir, la représentation de la comédie musicale Das Lächeln einer Sommernacht (Le sourire d'une nuit d'été). En l'absence du ténor Marc-Eric Schmidt coincé dans son train, Siberski a pris sa place et il a chanté (sans préparation) jusqu'à son arrivée. Puis il a retrouvé son rôle habituel et dirigé la fin du spectacle, libérant Mark Johnston, le répétiteur qui avait assuré l'interim du chef !

Né en 1969 à Hanovre, Leo Siberski a d'abord étudié la trompette à la Hochschule für Musik "Hanns Eisler" à Berlin et il a intégré des ensembles tels que la Staatskapelle Berlin, l'Orchestre du Festival de Bayreuth, la Kammerphilharmonie de Brême, la Junge Philharmonie de Brandebourg et le Berlin Sibelius Orchestra.
Puis il a été l'assistant de Daniel Barenboim, Fabio Luisi et Kent Nagano, de Vladimir Jurowski au Glyndebourne Festival Opera (2003-2005) où il a dirigé le London Philharmonic Orchestra.
En 2007, Siberski faisait ses débuts au Semperoper de Dresde. Depuis lors, il a multiplié les collaborations avec le Theater Bielefeld, le Deutsche Oper am Rhein, le Kammeroper Rheinsberg, le Staatsoper Hannover et le Tiroler Landestheater Innsbruck, l'Orchestre philharmonique de Brême, l'Orchestre symphonique de Düsseldorf, les orchestres symphoniques SWR de Stuttgart, Baden-Baden et Fribourg, l'Orchestre de la Radio de Munich, le MDR Symphony Orchestra, la Deutsche Radiophilharmonie Saarbrücken-Kaiserslautern...  Avant de rejoindre Zwickau, il était premier chef et directeur musical adjoint au Théâtre de Kiel (2011-2015).

Eliahu Inbal, encore

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Après le Sinfonieorchester Frankfurt (1974-90), l'Orchestre de la Fenice à Venise (1984-89), le Czech Philharmonic (2009-12) et le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra (2008-14), le chef israélien Eliahu Inbal vient, à 83 ans,  d'être nommé chef principal à Taiwan. Il prendra la tête de l'Orchestre Symphonique de Taipei au mois août pour une durée de trois ans. 

 

Flagey et Collegium Vocale Gent

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Flagey et Collegium Vocale Gent viennent d'annoncer une collaboration de longue durée.
Le Collegium Vocale Gent devient artiste en résidence à Flagey qui proposera des espaces de répétitions et de masterclasses. Ensemble, dit le communiqué, ils s’attacheront à élargir leur public et à consacrer une place particulière aux jeunes et aux habitants du quartier. 
Au programme déjà, un concert en juin (Hohe Messe de Johann Sebastian Bach) suivi du Kanon Pokajanen d’Arvo Pärt en octobre et Weihnachtsoratorium de Bach en décembre.

La mémoire de Michel Legrand

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Deux mois après le décès de Michel Legrand, Macha Méril veut créer un festival dédié aux comédies musicales et aux musiques de films pour poursuivre son œuvre.

Elle souhaite aussi créer une fondation en son nom et faire de sa maison à Montargis une petite Villa Médicis, avec une salle de concerts, d'enregistrement, de cinéma, des logements pour les musiciens.

Edita Gruberova se retire

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A 72 ans, la soprano Edita Gruberova met fin à sa carrière d'opéra avec le rôle de la Reine Elisabetta dans Roberto Devereux (Donizetti) la semaine prochaine à l'Opéra de Bavière (Munich). Désormais, elle se consacrera aux master classes et aux concerts.

Après des études de chant à Bratislava et à Prague, Edita Gruberova fait ses débuts en 1970 à l'Opéra de Vienne avec la Reine de la Nuit puis sa carrière internationale prend son envol avec Zerbinetta d'Ariadne auf Naxos (Strauss). Dès lors, elle régulièrement sollicitée par les festivals de Glyndebourne et de Salzbourg, se produit dans diverses maisons d'opéra européennes puis du monde entier et travaille avec des chefs d'orchestre renommés (Karl Böhm, Sir Colin Davis, Kurt Eichhorn, Herbert von Karajan, Zubin Metha, Riccardo Muti, Sir Georg Solti...)
En tant qu'artiste, elle s'est engagée à réinterpréter plusieurs opéras inconnus de Donizetti et Bellini.
Edita Gruberova est aussi Ambassadeur spécial des Amis suisses de SOS Villages d'Enfants.