Le Journal

Bozar se joint à l'élan citoyen pour commémorer les attentats du 22 mars

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Un an après les attentats du 22 mars, BOZAR propose de se rassembler autour d’un programme artistique dédié au souvenir et au recueillement.
Les échanges culturels et la liberté d’expression sont les piliers d’une société démocratique en bonne santé, surtout dans une ville cosmopolite comme Bruxelles. Dans notre monde fortement polarisé, la culture doit être une réponse à l’intolérance. Elle est le vecteur grâce auquel les gens se retrouvent et construisent ensemble la confiance nécessaire à la création de nouveaux récits inclusifs, susceptibles de les inciter à prendre part à la vie dans la Cité en tant que citoyens du monde.
Au programme : la première belge du Syrian Expat Philharmonic Orchestra, l’expo du photographe Johan Van Steen décédé à la station Maelbeek, des rencontres chargées de sens proposées par « Circles - We have the choice », un rituel pour les victimes des attentats initié par sa compagne et chorégraphié par Anne Teresa De Keersmaeker, une installation de « Ruimtevaarders » organisée dans le cadre du Klarafestival, qui s’inspire des tentes des réfugiés – un rappel poignant de la crise actuelle, replacée dans un cadre historique –,  et, enfin, la Journée de la dignité proposée par Samira Bendadi, Journaliste à MO* Magazine et Mohamed Ikoubaân, directeur de Moussem.

70 candidats au CMIREB 2017

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Le Concours Reine Elisabeth a annoncé les noms des candidats admis à la toute nouvelle session de violoncelle 2017 : 70 jeunes musiciens, issus des quatre coins du monde, seront à Bruxelles à partir du 8 mai.
Parmi les 70 candidats, il y a 21 femmes et 49 hommes, de 22 nationalités différentes. Découvrez les noms et nationalités des candidats retenus.
202 candidats ont tenté leur chance. Chacun a uploadé quatre vidéos dans le formulaire d'inscription en ligne : un Caprice de Piatti ou une Etude de Popper, 3 mouvements d’une suite pour violoncelle seul de J.S. Bach, les 7 variations sur Bei Männern, welche Liebe fühlen de L. van Beethoven, et une œuvre au choix avec accompagnement de piano.
Présidé par Arie Van Lysebeth, un jury de 5 membres a eu l'énorme tâche de visionner tous ces enregistrements : début février, Henri Demarquette, Roel Dieltiens, Marie Hallynck, Frans Helmerson et Pieter Wispelwey sont venus à Bruxelles pour sélectionner les candidats qui pourront participer à la première épreuve publique au Studio 4 de Flagey (du 8 au 13 mai). La liste complète des membres du jury de cette session sera diffusée ce mercredi 22 mars.
Tous les détails du concours de violoncelle sont disponibles sur le site cmireb.be. L’ordre de passage en première épreuve sera communiqué le vendredi 5 mai en soirée, après le tirage au sort. N'oubliez pas de réserver vos places sans tarder.

Les 40 ans de l'EIC

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Fondé par Pierre Boulez, l’Ensemble Intercontemporain fête ce week-end ses 40 ans à la Philharmonie de Paris. 
Dès sa création en 1976, Pierre Boulez avait conçu l'EIC dans une forme hors norme et avait su convaincre les pouvoirs publics d'investir les moyens nécessaires pour défendre la musique de demain. 40 ans plus tard, le résultat est bien là. La santé musicale de l'ensemble est excellente et le public suit alors que le répertoire défendu n'est pas toujours évident à aborder.
Si les ensembles sont désormais nombreux sur le terrain de la musique contemporaine, l'Ensemble Intercontemporain reste une référence par la qualité de ses musiciens et les statuts uniques dont ils disposent : 31 solistes de haut niveau pour former un solide ensemble flexible, adaptable à toutes sortes de dispositions.
Hervé Boutry en assure la direction générale depuis 22 ans et rappelle que c’était l’idée de Pierre Boulez d'avoir une conjonction de 31 solistes, 31 personnalités fortes plutôt qu’un ensemble préformé dans lequel se seraient glissés des musiciens. C’est un fonctionnement courant dans la musique de chambre mais beaucoup moins pour la musique dirigée. Chaque membre étant soliste, la qualité d’interprétation est sans égale dans ce répertoire.

Jamais si bien servi...

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Quand mon bébé était tout petit, j'aurais voulu l'emmener à un concert classique d'adulte. Mais je n'ai rien trouvé qui soit prévu pour accueillir parents et bébés.
Partant de ce constat et considérant qu'il y un manque à combler, Hilary Hahn a décidé de mettre la main à la pâte : elle donne désormais des mini-concerts à l'intention des jeunes parents et responsables d'enfants jusqu'à 8 mois. Il s'agit de leur offrir une pause dans la journée, les encourager à partager leur amour pour les arts et proposer une expérience chaleureuse et détendue pour tout le monde.
Je ne considère pas ces concerts comme "éducatifs". Ils sont conçus pour des adultes mais ... il faut emmener un bébé pour pouvoir entrer ! précise-t-elle.
Les auditeur sont libres de bouger, manger, se lever, s'asseoir par terre, pleurer... Tout ce qui fait le cours normal de la journée. Elle joue (violon seul) des extraits de ses répertoires de concerts et à la fin, tout le monde partage un air familier.

Emotion musicale ? Connais pas...

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Nos collègues du quotidien suisse Le Temps rapportent cette semaine les résultats d'une étude menée par des chercheurs espagnols et canadiens qui ont démontré l’existence d’anhédonie musicale chez des personnes en bonne santé : certaines personnes ne ressentent aucun plaisir à écouter de la musique, quelqu’en soit le style. La compréhension des ressorts de cette anhédonie musicale pourrait ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques.
L’anhédonie, du grec «a» (sans) et «hêdonê» (plaisir), définit l’incapacité de certaines personnes à ressentir des émotions positives, comme c’est souvent le cas pendant les dépressions. Mais la découverte que des personnes en parfaite santé se révèlent incapables d’éprouver de plaisir à l’écoute de la musique est plus étonnante. Nous avions connaissance de trois ou quatre personnes devenues anhédoniques musicales à la suite de lésions cérébrales. Que des personnes sans handicap ni problème particulier en soient atteintes, est une révélation, affirme Josep Marco-Pallares (Université de Barcelone), auteur avec des collègues espagnols et canadiens de l’étude publiée dans la revue PNAS en novembre.

Quand nous écoutons de la musique, comme pour tous les actes de la vie, le cerveau essaie en permanence d’anticiper ce qui pourrait nous arriver. Pour établir ses prédictions, il puise dans la mémoire et fait des liens avec ce que nous avons déjà vécu ou ce qui pourrait s’en approcher. Le plaisir n’est, ni plus ni moins, que la réalisation de ce que nous avons prédit, explique Robert Zatorre, de l’Université Mc Gill de Montréal. C’est pourquoi il est si difficile de ressentir des émotions quand nous écoutons une musique inconnue pour la première fois.

En 2013, le chercheur et ses collègues ont montré que lors de l’écoute d’un morceau agréable, le dialogue cérébral augmente entre le cortex auditif et les régions sous-corticales liées au plaisir, dites de la récompense. Une année plus tard, les mêmes chercheurs ont cherché à dessiner le profil hédonique d’un millier de volontaires, c’est-à-dire le niveau de plaisir individuel atteint lors de différents stimuli tels que la musique, la nourriture, le sport, le sexe, etc. Afin d’évaluer leur plaisir à l’écoute d’un extrait musical, des capteurs mesuraient leur sudation, leur rythme cardiaque et leur respiration. C’est de cette manière qu’ils ont découvert des personnes ne ressentant aucune émotion à l’écoute de la musique.

Contrairement aux personnes qui n’ont pas «l’oreille musicale», les anhédoniques musicaux distinguent les notes et perçoivent parfaitement les rythmes et les mélodies, précise Josep Marco-Pallares. Ils font également la différence entre des musiques gaies, tristes ou mélancoliques même quand elles leur sont totalement inconnues. Sauf que leur approche musicale est purement intellectuelle: ils restent de marbre. Pas de sudation, pas de variations du rythme cardiaque ou de la respiration. Rien. Les chercheurs évaluent que 2 à 3% de la population seraient concernés.

Pour leur étude récente, les scientifiques ont recruté 45 participants qui ont été répartis en trois groupes: les hyperhédoniques musicaux (les plus réactifs), les anhédoniques musicaux et les personnes «standards». Ces cobayes ont été placés dans un appareil d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) afin d’observer l’activité de leur cerveau quand ils écoutent de la musique, mais aussi quand ils jouent au poker – ces deux stimuli activant les circuits cérébraux du plaisir de manière similaire.
Les images ont montré un manque d’activité du noyau accumbens, structure sous-corticale essentielle du réseau de la récompense, à l’écoute de la musique chez les anhédoniques musicaux. L’expérience a en revanche montré que ces personnes avaient une réponse émotionnelle aux jeux d’argent et qu’ils pouvaient même prendre des risques, précise Hervé Platel, neuropsychologue à l’Université de Caen. En dehors de la musique, ces hommes et ces femmes sont donc tout à fait capables de ressentir des émotions.

Cela signifie qu’il est possible de déconnecter les différentes influences qui agissent sur le système de la récompense, relève Robert Zatorre, qui s’interroge: pourrait-on utiliser ces mécanismes à des fins thérapeutiques, notamment dans le cadre du traitement des addictions? En effet, les différents stimuli qui provoquent du plaisir comme la musique, la nourriture, le sexe ou la drogue activent tous le cerveau de la même manière.
Arriverons-nous par exemple à apporter à une personne la dose de plaisir que recherche son cerveau en l’orientant vers l’art plutôt que vers la drogue? questionne Hervé Platel.

Si les mécanismes de l’anhédonie musicale commencent à être identifiés, ses causes demeurent encore inconnues. Nous ignorons si elle est génétique ou si elle apparaît à un moment donné. Ce dont nous sommes certains, c’est qu’elle n’est pas liée à un manque d’éducation musicale, précise Robert Zatorre. Les anhédoniques musicaux précisent pendant les entretiens qu’ils connaissent la musique et racontent parfois l’obstination de leur entourage à leur faire découvrir de nouvelles musiques qu’ils seraient susceptibles d’apprécier…

Grand Prix Lycéen des Compositeurs (France)

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La 18e édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs revient au compositeur Baptiste Trotignon pour son concerto pour piano Different Spaces.
Organisé depuis 2013 par Musique Nouvelle en Liberté (après avoir été initié et réalisé pendant de nombreuses années par le mensuel La Lettre du Musicien), association présidée par le chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus et dirigée par l'auteur et producteur à France Musique Benoît Duteurtre, le Grand Prix Lycéen des Compositeurs réunit chaque année des élèves d'établissements proposant un enseignement musical afin qu'ils sélectionnent leur pièce préférée. Pour cette 18e édition, le lauréat est donc Baptiste Trotignon pour Different Spaces, enregistré par Nicholas Angelich et l'Orchestre National Bordeaux-Aquitaine sous la direction de Paul Daniel. Le prix lui a été remis jeudi 16 mars à l'auditorium de Radio France en présence de 900 élèves de 31 lycées de la France entière.
Baptiste Trotignon succède à Karol Beffa, lauréat en 2016 et a, comme lui, pour mission de composer une oeuvre nouvelle pour l'année suivante. La remise du prix ce jour était en effet aussi le cadre de la création du Bateau Ivre de Karol Beffa, pièce composée pour l'occasion et créée par l'Orchestre National de France sous la direction d'Alain Altinoglu.
Déjà récompensé pour Different Spaces en 2014 aux Victoires de la Musique Classique, Baptiste Trotignon a remporté le suffrage des lycéens, tandis que Pierre d'éclair d'Edith Canat de Chizy a remporté l'adhésion des professeurs. Quatre autres œuvres, étudiées par les lycéens au fil de l'année scolaire, étaient soumises au vote : Quid sit Musicus ? de Philippe Leroux, Eglog d'Aurélien Dumont, Puccini alla Caccia de Francesco Filidei et Cantus de Philippe Hurel.

Concert de l'unité, un message à Trump

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Pour ses derniers concerts à la tête de l’Orchestre Philharmonique de New York, Alan Gilbert a souhaité ajouter à la musique un message politique. Du 8 au 10 juin, au David Geffen Hall, il dirigera un Concert de l’unité qui rassemblera les musiciens de son ensemble et des instrumentistes venus du monde entier. Parmi eux, des musiciens d’Iran et d’Irak, deux pays initialement visés par le décret anti-immigration signé par Donald Trump. Ensemble, ils interpréteront la 7e Symphonie de Mahler et des invités sont prévus, tel le violoncelliste Yo-Yo Ma.
L’idée du concert est venue à l’esprit d’Alan Gilbert bien avant la signature du décret. Mais, pour lui, le contexte renforce encore le besoin de célébrer, en musique, l’union des peuples. Et quand on lui demande si ce concert est un message envoyé à Trump, la réponse est positive : Impossible pour moi d’éviter ce sujet, répond-il, il est absurde de créer la division, l’opposition. Le monde n’est pas grand, et nous devrions nous réunir plutôt que de construire des murs. Le vieux cliché selon lequel la musique est un langage universel n’a jamais été aussi vrai ».
Après 8 saisons à la tête de l’Orchestre Philharmonique de New York, Alan Gilbert passera la main en 2018 à Jaap van Zweden.

Encore une défection à l'Orchestre de la Suisse romande

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Rénovation complète à Prague

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La rénovation complète de l'Opéra National de Prague a débuté.
Il s'agit de remettre la salle (neorococo) dans son état original et d'y apporter les derniers perfectionnements de la technologie de scène.
L'Opéra National de Prague fait partie du Théâtre National. Il a été inauguré en 1888 avec une production de Die Meistersinger von Nürnberg .
Pendant les travaux de rénovation qui devraient s'achever 2019, les spectacles se dérouleront en d'autres lieux relevant du Théâtre National.
Le budget prévu est de 32 millions d'euros.

 

Concours Richard Strauss 2017

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La jeune soprano australo-allemande Anna Voshege vient de remporter le Concours Richard Strauss avec, en finale, des extraits d'Ariadne auf Naxos et Der Rosenkavalier.
Née en 1989, Anna Voshege a étudié le chant au Melbourne Conservatorium of Music, puis au Conservatoire de Vienne.
Le Concours Richard Strauss  est organisé par la Richard Strauss Society en collaboration avec l'Institut Richard Strauss, le Festival Richard Strauss et de l'Académie de Musique et des Arts de Munich.
Le jury présidé par Brigitte Fassbaender réunissait Gundula Janowitz, Elisabeth Ehlers et Georg Fritzsch.