Le Journal

Henry-Louis de La Grange n'est plus

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Le musicologue et spécialiste de Gustav Mahler Henry-Louis de La Grange s’est éteint ce vendredi 27 janvier à l’âge de 92 ans.
Grâce à son oeuvre de plus de 3 500 pages, il est considéré par beaucoup comme le biographe du compositeur autrichien.
Né à Paris en 1924 dans une famille franco-américaine, Henry-Louis de La Grange étudie la musique au Conservatoire de Yale, puis de Paris, auprès notamment d'Yvonne Lefébure et de Nadia Boulanger, « un rêve de professeur » témoignera-t-il plus tard. Puis il s'oriente très vite vers l'écriture et devient critique musical du New York Herald Tribune, au New York Times et à la Revue Musicale.
Le 20 décembre 1945, le jeune Henry-Louis entend pour la première fois la musique de celui à qui il consacrera sa vie, Gustav Mahler, par sa 9e symphonie interprétée par le New York Philharmonic sous la baguette de Bruno Walter, lui-même élève du compositeur autrichien. Impressionné, il commence à approcher le compositeur et part à la rencontre de sa veuve, Alma Mahler et du chef d'orchestre Bruno Walter... Le tout pour donner naissance, en 1973, au premier volume de sa biographie de Mahler, publié aux Etats-Unis chez Doublebay, avant de connaître une édition française, chez Fayard, en 1979.
Deux autres volumes (1983 et 1984) compléteront ce monument de près de 3 600 pages couronné de prix à travers le monde, du prix Deems Taylor aux Etats-Unis au Grand Prix de Littérature musicale de l'Académie Charles-Cros en France, en passant par le prix de la Royal Philharmonic Society pour le second volume.
De Mahler à la vie musicale à Vienne, Henry-Louis de La Grange franchit ensuite rapidement vite le pas et publie Vienne, une histoire musicale en deux volumes, en 1990 et 1991. L'auteur consacrera d'ailleurs de nombreuses émissions à la capitale autrichienne sur France Musique.
Henry-Louis de La Grange sera vite considéré comme le grand spécialiste du compositeur et il multipliera les interventions dans de très nombreuses universités à travers le monde, (de Stanford à l'Ecole Normale Supérieure de Paris en passant par la Julliard School ou l'Université de Columbia, les émissions sur France Musique et collabora à plusieurs documentaires dont Gustav Mahler, autopsie d'un génie (Arte, 2011). Sa passion fera d'ailleurs elle-même l'objet d'un documentaire, Pour l'amour de Mahler : la vie inspirée de l'historien Henry-Louis de La Grange réalisé par Jason Starr en 2015.
Travailleur acharné, il a compilé un grand nombre d'archives réunies en une Médiathèque Musicale Mahler (8e arrt de Paris) en 1986. Temple de la musique des XIXe et XXe siècles, le lieu abrite près de 17 000 volumes, 16 000 partitions, et plusieurs milliers de photographies.
Henry-Louis de La Grange fut également organisateur du Festival d'Alziprato en Corse (1974-79) et directeur artistique de la Mahler Festwoche de Toblach en 1986. Il a collaboré aussi à l'exposition Mahler du Musée d'art moderne de la ville de Paris en 1985, à l'intégrale Mahler du Théâtre du Châtelet en 1989 et au Festival Mahler d'Amsterdam en 1995.

Une belle succession

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C'est le chef allemand Alexander Liebreich (ICMA 2015 et 2017) qui, dès 2018, deviendra intendant du Festival Richard Strauss à Garmisch-Partenkirchen.
Il y succèdera à Brigitte Fassbaender qui a fait la réputation de l'événement.

Abbado toujours...

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Roberto Abbado, actuel co-directeur musical du Palau de les Arts Reina Sofia à Valence (Espagne), dirigera le Festival Verdi à Parme à partir de 2018, en étroite collaboration avec le comité scientifique du festival dirigé par musicologue Francesco Izzo. Et il ne fait pas mystère de son plaisir : Je suis particulièrement heureux d'aborder cette nouvelle étape dans un théâtre doté d'une histoire aussi prestigieuse et d'un public remarquable pour ses connaissances et son attention aux interprètes, et qui a contribué à façonner les lignes interprétatives du répertoire verdien.

Roberto Abbado est le fils du pianiste et compositeur Marcello Abbado qui a dirigé pendant plus de 20 ans le Conservatoire G. Verdi de Milan. Il est le petit-fils du violoniste Michelangelo Abbado et le neveu de Claudio Abbado. Ses premières années d'études se passent au Conservatoire G. Rossini de Pesaro puis il rejoint la classe de piano de Paolo Bordoni au Conservatoire de Milan et il y aborde la composition avec Bruno Bettinelli. Pour la direction, il se tourne vers Mario Guselle (Milan), Franco Ferrara (Venise), l'Académie Saint-Cécile de Rome sans oublier Hans Swarowsky à Vienne en 1975.

Matsuev veut sa salle

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A Irkutsk, sa ville natale en Sibérie, le pianiste Denis Matsuev (41 ans) a initié le projet de construction d'une nouvelle salle de concert. Il s'en est ouvert à l'agence de presse Tass, précisant qu'il a bon espoir que le chantier débute à l'aube de l'année prochaine sur un ancien site industriel désaffecté.
Pourquoi pas ? On sait que les projets des proches du président Poutine ont les meilleures chances d'aboutir...

Décès de Klara Takcas

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La mezzo hongroise Klara Takacs, est décédée samedi à l'âge de 71 ans.
C'est une personnalité appréciée partout où elle passait qui tire sa révérence: elle laisse de le souvenir des rôles importants qu'elle a endossés au Met, à Vienne, à Salzbourg et à La Fenice et une vaste discographie chez Hungaroton et Capriccio dont son mémorable enregistrement de La Reine de Shaba avec Magda Kalmár et Siegfried Jérusalem.

Hommage viennois à Heinrich Schiff

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Un mois après son décès, le Konzerthaus de Vienne où il a joué plus de fois 200 times rendra un grand hommage à Heinrich Schiff le 12 février.
Ce concert d'adieu réunira Paul Gulda, Elisabeth Leonskaja, Francesco Piemontesi, Christian Poltéra, Benjamin Schmid, Gerhard Schulz et un ensemble de 24 violoncellistes dont Natalie Clein, Valentin Erben,  Ádám GróbClemens HagenJulia HagenYves SavaryLeo SchmidtMark Schumann et Julian Steckel.

 

Billets "jeunes" à l'Opéra de Paris

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Stéphane Lissner se dit satisfait : les billets bon marché pour les moins de 28 ans fonctionnent bien : la saison dernière, nous avons accueilli 100 000 clients âgés de moins de 28 ans avec une hausse de 15 % des moins de 18 ans.
Désormais, un rabais de 40 % est accordé aux personnes âgées de 29 à 39.
Actuellement, l'âge moyen de fréquentation à la Bastille est de 46 ans pour l'opéra, 42 pour le ballet.

Chailly à La Scala

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Riccardo Chailly restera à La Scala (Milan) jusqu'en 2022 et il y sera 22 à 23 semaines chaque année, soit la moitié de la saison.
Il s'y sent "la responsabilité de mettre en valeur ce qui a compté dans l'histoire de la musique". On entendra ainsi Rossini (Gazza Ladra) dès ce mois d'avril. Andrea Chénier ouvrira la saison prochaine. Il fera la part belle aussi à Bellini avec un Pirate et des Puritains. Suivront Turandot, la Fanciulla del West et Madame Butterfly.
Sans oublier le vaste éventail de ses connaissances dans le domaine symphonique.

L’Opéra, c’est pour toi

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Durant la première semaine des vacances de Pâques, l’Opéra Royal de Wallonie-Liège organise un stage pour les enfants entre 8 et 12 ans.
Au cours de celui-ci, ils auront l’occasion de découvrir tous les secrets d’un opéra en rencontrant des artistes, en découvrant les ateliers ou encore en se glissant dans la peau d’un chanteur lyrique.
Du 3 avril au 7 avril 2017 de 9h à 16h à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège
Toutes les informations sont disponibles sur le site de l'ORW.

Un contrat à feuillage persistant

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Esa-Pekka Salonen va vers ses 60 ans dont dix à la tête du Philharmonia à Londres. Un contrat "à feuillage persistant" sourit-il, signe que tous avancent la main dans la main.
C'est ma dixième saison en tant que chef principal et conseiller artistique de l'Orchestre Philharmonia mais il y a quelque 34 ans que je les ai dirigés car, en 1983, j'ai repris au pied levé un programme de Michael Tilson Thomas : j'ai pris l'avion d'Helsinki à Londres,  je suis monté sur la scène et j'ai été surpris par la chaleur et la flexibilité des interprètes. Je ne l'oublierai jamais.
C'est amusant de regarder en arrière, mais c'est encore mieux de regarder vers l'avenir : c'est un orchestre remarquable dont je suis honoré et heureux de faire partie pour avancer ensemble dans le 21e siècle.