Le Journal

Les Prix 2018 de l'Académie des beaux-Arts (Paris)

par

L’Académie des Beaux-Arts a proclamé officiellement le palmarès des 50 prix qu’elle a décernés pour 2018 dans l’ensemble de ses sections artistiques. Elle n'a pas négligé la musique !

Le Prix Liliane Bettencourt pour le chant choral a été décerné à l’ensemble Les Métaboles de Léo Warynski. La Fondation Bettencourt Schueller a ajouté cette année à la dotation de 50 000 euros un accompagnement du chœur lauréat dans la mise en œuvre de ses projets jusqu’à 100 000 euros.
Le Prix de la Fondation Simone et Cino Del Duca "Composition musicale va à Francesco Filidei (œuvre de commande, 15 000 euros) et Pierre Génisson (prix d’interprétation, 10 000 euros).
Le Prix Pierre Cardin "Composition musicale" revient à Laurent Durupt (7 625 euros).
Le Grand Prix d’Orgue Jean-Louis Florentz est attribué à Emmanuel Culcasi (4 500 euros).
Le Prix du Cercle Montherlant catégorie "Ouvrage d’art" va au livre Voir la musique de Florence Gétreau (Éditions Citadelles & Mazenod). Le prix est réparti entre l’auteur (8 000 euros) et l’éditeur (2 000 euros).
Le Prix Bernier (3 500 euros) est décerné à L’Opéra de Charles Garnier, une œuvre d’art total de Gérard Fontaine (Éditions du Patrimoine).

Le Prix Paul-Louis Weiller "Composition musicale" est décerné à Bertrand Plé (2 500 euros).

Le Prix René Dumesnil "Ouvrage d’art" revient à Debussy à la plage de Rémy Campos (Éditions Gallimard -3 000 euros).

Le Prix Florent Schmitt "Composition musicale" va à Philippe Schoeller (2 500 euros).

Le Prix d’Encouragement à de jeunes artistes (des Fondations Roux et Tronchet) est décerné pour la Composition musicale à Bastien David (2 800 euros).

Pour ceux qui doutent encore

par

Une étude universitaire américaine s'est attachée aux relations entre la musique d'une part et, d'autre part, la pensée abstraite et la recherche de solutions.
Katherine Sledge Moore, Pinar Gupse Oguz (Université Arcadia en Pennsylvanie) et Jim Meyer (Elmhurst College en Illinois) ont réalisé des tests standardisés sur trois groupes de personnes.
Le premier groupe se composait de personnes ayant commencé très jeunes une formation musicale qu'ils ont poursuivie au moins dix ans.
Le deuxième groupe était constitué des personnes moins en relation avec la musique mais qui avaient appris un instrument pendant au moins un an.
Le dernier groupe était composé de "non pratiquants".
Au total, 72 étudiants d'une des deux universités ont participé au test et répondu aux questionnaires destinés à évaluer la concentration, la mémoire, la vitesse de traitement des données et la manière de rechercher des solutions.
Les résultats ont été publiés dans Psychology of Music : les résultats sont significativement plus élevés dans les groupes "influencés" par la musique, même à petites doses.
Une étude antérieure à l'Université d'Erlangen-Nuremberg (Allemagne) avait déjà démontré la pratique d'un instrument de musique améliore les performances en allemand (langue maternelle ici) et en mathématiques. Les étudiants qui pratiquent la musique auraient des capacités linguistiques plus élevées et une meilleure confiance en soi dans le domaine linguistique.

1000e à Bilbao

par

Née en 1953, l'ABAO-OLBE (Association des Amis de l'Opéra de Bilbao) n'a cessé, depuis 65 ans, d'offrir au public basque des titres pertinents de l'histoire de l'opéra.
Ce samedi, elle célèbrera sa 1 000e avec Beethoven et Fidelio.

Le public découvrira le travail du théâtre Maestranza conçu par José Carlos Plaza -lauréat du prix national du théâtre à trois reprises et c'est le dramaturge Gregor Acuña-Pohl qui propose cette production au caractère symbolique dans une scénographie très propre, puissante et essentielle qui aide à comprendre le message humaniste et intemporel de l'ouvrage.
Juanjo Mena revient à Bilbao -après son Billy Budd en 2009- et fait ses débuts dans la saison de l'ABAO. La soprano russe Elena Pankratova sera Leonore et le ténor britannique Peter Wedd donne corps à Florestan. Autour d'eux, la basse Tijl Faveyts, la soprano allemande Anett Fritsch, les ténors Mikeldi Atxalandabaso et Manuel Gómez Ruiz et les barytons-basse Sebastian Holecek et Egils Silins.

Diffusion en direct sur le site L’ABAO, puis en différé le 2 décembre.

Le Boléro, encore un tour

par

La saga du Boléro de Maurice Ravel -dont on fêtait le 90e anniversaire de la création ce 22 novembre 2018- n'en a pas fini de rebondir.
L’œuvre, tombée dans le domaine public le 1er mai 2016, continue d’attiser l’appétit des actuels ayants droit du compositeur. Rappelons que les sommes touchées pendant des décennies se situaient entre un à deux millions d’euros par an).
Les deux héritiers de Ravel, Evelyne Pen de Castel Sogny et Jean-Manuel de Scarano se sont maintenant alliés à ceux du décorateur du ballet Alexandre Nikolaïevitch Benois (mort en 1960) pour revendiquer une prolongation des droits jusqu’en 2039.
En avril 2016 et juin 2017, des demandes en ce sens auprès de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique) se sont révélées infructueuses.
Mais en juin dernier, les héritiers l'ont à nouveau attaquée en justice et une première audition devrait avoir lieu en 2019.

A suivre...

Prix du Tourisme pour l'Opéra de Vienne

par

L'Opéra National de Vienne s'est vu attribuer le Prix du Tourisme 2018 par la Chambre de commerce de Vienne. Ses prédécesseurs se nommaient Sachertorte, Wiener Prater et Cathedrale St-Etienne.
Le Président de la Chambre de Commerce a souligné la valeur inestimable[de l'opéra] pour [la] situation économique, culturelle et touristique.
Parmi les 600 000 spectateurs annuels présents aux quelque 300 représentations, 30 % relèvent du tourisme.
Avec, en plus, des événements tels que le Bal de l'Opéra de Vienne diffusé dans le monde entier) ou Oper live am Platz et ses spectacles diffusés l'été en plein air, l'Opéra se pose en ambassadeur de la ville de Vienne et y génère une activité économique considérable.

La culture lituanienne est en deuil.

par

On a appris le décès, à Vilnius, du metteur en scène lituanien Eimuntas Nekrosius à l'âge de 65 ans.
C'est une douloureuse perte pour la culture lituanienne, comme l'ont souligné la Présidente Dalia Grybauskaite et le Chef du Gouvernement Saulius Skvernelis.

Eimuntas Nekrosius est né le 21 novembre 1952 à Pazobris, en Lituanie.
Jusqu'en 1978, il a étudié à Moscou à l'Institut des arts du théâtre puis il a travaillé comme metteur en scène à Vilnius et à Kaunas comme metteur en scène.
Au fil des tournées et du développement du festival de théâtre international Life, il s'est aussi fait connaître hors de son pays.
En 1998, il fondait le groupe de production théâtrale Meno Fortas et en a assuré la direction. Ce qui lui valut deux Prix nationaux puis l'Ordre du Grand-Duc lituanien Gediminias (1998), la Croix polonaise du mérite et de la chevalerie (2001) et l'Ordre du mérite de Lituanie (2003), l'Ordre du Prince Jaroslaw le Sage (2006) et le Doctorat Honoris Causa de l'Académie lituanienne de musique et théâtre (2013).

Nuovo Canto Opera 2018

par

La jeune mezzo-soprano russe Ruzana Grigorian a emporté le 1er Prix au Concours international de chant Nuovo Canto Opera qui se déroulait à Milan.

Ruzana Grigorian est née à Moscou et elle a étudié à l'Académie russe des arts du théâtre (GITIS) et au Mozarteum de Salzbourg, avec Barbara Bonney et Mario Diaz. Depuis la saison 2017-18, elle est membre de l'International Opera Studio de l'Opéra national de Hambourg.
Parmi ses rôles importants, citons Maddalena (Rigoletto), Olga (Eugène Onéguine), Bianca (Le viol de Lucrèce), Annina (La Traviata), Kate Pinkerton (Madame Butterfly) ou la 3e Dame (La Flûte enchantée).
On a déjà pu l'entendre à Moscou, bien sûr, mais aussi au Mozarteum de Salzbourg et à l'Opéra de Hambourg.
Elle a travaillé sous la baguette de chefs tels que Christoph Gedschold, Kent Nagano, Carlo Rizzari, Adrian Müller, Pier Giorgio Morandi, Christopher Ward et Volker Krafft .

A la Fondation Janos Starker

par

A la mémoire du légendaire violoncelliste et pédagogue hongrois-américain, la Fondation Jànos Starker offre chaque année un prix de 35.000 dollars américains à un violoncelliste international exceptionnel âgé de 30 ans maximum.
C'est le jeune violoncelliste colombien Santiago Cañón Valencia (23 ans) qui est le lauréat 2018.

Santiago Canon Valencia n'est pas un inconnu pour les mélomanes belges. Né à Bogotá, il est diplômé d'un Bachelor of Music de l'Université de Waikato (Nouvelle-Zélande) où il a travaillé avec James Tennant avant de rejoindre la Southern Methodist University de Dallas (États-Unis) et Andres Diaz.
Ce n'est pas la première fois qu'il est distingué : 1er Prix au Concours National de Concerto de Christchurch (Nouvelle-Zélande, 2012), 2e Prix au Concours Lynn Harrell (Dallas, 2014), 3e Prix au Concours Pablo Casals de Budapest (2014) et 3e Prix au Concours Reine Elisabeth (2017).

Son parcours avec orchestre l'a mené en Colombie, en Australie, aux États-Unis, au Canada, en Hongrie et en Nouvelle-Zélande où il est installé depuis 2007. Il y a donné plus de 100 concerts avec la pianiste Katherine Austin.

En tournée avec l'Opéra Bus

par

En ce mois de novembre, l’Ensemble La Rêveuse fait sa première tournée de quatre semaines avec son Opéra Bus pour 60 représentations dans la région Centre-Val de Loire.

Le bus, transformé en salle de concert, fait halte 25 communes pour faire découvrir la musique ancienne à un public rural allant rarement ou jamais au concert. 

Le projet a reçu le Prix Défis FFEA 2018 (Fédération Française de l’Enseignement Artistique) et le Prix Mobilité & Education-Culture de la Fondation PSA.

Pour 2019, une nouvelle tournée est déjà en préparation, axée cette fois sur la Renaissance à l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci.

El Ojo Critico pour la flûtiste Clara Andrada

par

La flûtiste Clara Andrada a reçu le prix El Ojo Crítico dans la catégorie "Musique classique". Depuis sa création il y a 29 ans par le programme culturel populaire de la RNE, jamais le prix n'était revenu à un(e) flûtiste.

Le jury qui l'a élue était composé de Joan Matabosch (Teatro Real de Madrid), Valentina Granados (Festival International de Santander), Pilar Jurado (soprano, compositrice, direction d'orchestre et Prix El Ojo Crítico de musique classique), Eduardo Fernández García (pianiste et lauréat du Prix El Ojo Crítico de Música Clásica 2016), Carlos Sandúa, (directeur de Radio Clásica), Ricardo de Cala (spécialiste "musique classique" du Prix), Alberto Martínez Arias (directeur de "El Ojo Crítico") et Berta Tapia (responsable du secteur culturel des services d'information du RNE).
Ils ont voulu lui rendre hommage pour le développement de sa carrière professionnelle, son travail pédagogique, sa solidité musicale et sa capacité à communiquer, et aussi parce qu'elle est représentative du magnifique groupe d'instrumentistes espagnols qui se distinguent dans les orchestres les plus importants du monde. 

Clara Andrada de la Calle est l'une des grandes flûtistes de sa génération et occupe actuellement des postes de flûte solo au sein de l'Orchestre de chambre d'Europe et de l'Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort.
Née à Salamanque, elle a fait ses études musicales avec Pablo Sagredo et Magdalena Martínez à la Syrinx School of Music puis au Conservatoire de musique de Genève auprès d'Emmanuel Pahud et J.D. Castellon et au London Royal College of Music avec Jaime Martín.
Comme flûtiste solo, elle a travaillé avec le London Symphony Orchestra, le London Philharmonic, la Radio suédoise, le Rotterdam Philharmonic, le NDR Elbphilharmonie Orchestra, avec pour chefs N. Harnoncourt, V. Gergiev, C. Davis, B. Haitink, V. Ashkenazy, L. Maazel, M.W Chung... etc.
Chambriste, elle se produit régulièrement au sein du Hindemith Wind Quintet et avec d'autres ensembles dont le Auryn Quartet, le Miró Wind Quintet, le Plural Ensemble, le Trio Arbós et le Duo Neopercussión.
En soliste, on a pu l'entendre aussi avec l'Orchestre Symphonique de Tenerife et l'Orchestre Symphonique de Castilla & León dont elle était soliste pour la tournée en Colombie et en République Dominicaine et avec qui elle a enregistré son premier CD (Concertos pour flûte de compositeurs espagnol et sud américain). En tant qu'artiste en résidence elle a créé avec lui le Concerto pour flûte d'Iñaki Estrada, commandé par l'orchestre et qui lui est dédié).
Clara Andrada de la Calle donne aussi des masterclasses : Royal College of Music (Londres), Buchmann Mehta School of Music (Tel Aviv), Conservatoires de Valence, Saragosse, Badajoz et Salamanque, et elle été coach de plusieurs orchestres nationaux de jeunes.