Le Journal

Clara Schumann trouve sa place à Leipzig

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A l'occasion du 200e anniversaire de Clara Schumann (2019), la Maison Schumann de Leipzig va être rénovée pour lui donner plus de place aux côtés de Robert : sa carrière de pianiste avant leur mariage, son activité de concert et sa place dans leur vie artistique.
A l'instar d'autres lieux de Leipzig tels la Maison Mendelssohn ou les sites commémoratifs de Bach, la Maison Schumann bénéficiera d'une présentation modernisée et d'éléments interactifs.
La Maison Schumann est celle où Robert et Clara Schumann ont vécu de 1840 à 1844, les quatre premières années de leur mariage. Elle abrite le Musée soutenu par l'Association Robert et Clara Schumann, une salle de concert qui connut les débuts de Felix Mendelssohn, Franz Liszt et Richard Wagner et où se déroulent toujours des concerts ou des conférences et l'école primaire Clara Schumann qui met l'accent sur le développement musical et artistique.

Le coût de la transformation est évalué à quelque 450 000 euros dont 125 000 euros ont déjà été promis par Monika Grütters, Ministre d'Etat à la Culture.

Clara Schumann en bref : née en septembre 1819 à Leipzig, elle fait ses débuts à la scène dès 1828 sous l'égide de son père Friedrich Wieck qui avait avait planifié sa carrière de pianiste. Les tournées de concerts se succèdent à partir de 1832 mais elle renonce à sa carrière personnelle et épouse le compositeur Robert Schumann après une interminable opposition son père. Elle reprend ses concerts après la mort de Schumann en 1856 et se consacre à son œuvre, mais aussi à celles de Beethoven, Chopin et Brahms qui sont ses amis depuis longtemps. Elle compose aussi des lieder, de la musique de chambre où on retrouve évidemment l'influence de son illustre époux. Clara Schumann est décédée en 1896 à Francfort-sur-le-Main

Petr Weigl est décédé

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Le réalisateur tchèque Petr Weigl est décédé le week-end dernier à l'âge de 79 ans.

Petr Weigl est né à Brno en 1939. Il a été diplôme de l'Académie de Musique de Prague en 1961. A partir des années '70, son nom circule régulièrement au titre de scénariste et réalisateur de films de contes de fées, de musique et d'opéra.
On se souvient de Rusalka (Dvorak) en 1977 et du Winterreise (Schubert) avec Brigitte Fassbaender en 1994.
Il a travaillé aussi avec Mstislaw Rostropowitsch ou Luciano Pavarotti.
De 1976 à 1991, il était le dramaturge du ballet du Théâtre National de Prague.

Son travail a été distingué à plusieurs reprises : le Prix Italia deux fois, le Prix Vladislav Vancura de l'Association de l'industrie télévisuelle tchèque FITES) et, en 2016, le Prix Thalie de théâtre de l'Union des acteurs tchèques.

Double départ à Luxembourg

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L'Orchestre de Chambre du Luxembourg vient de se séparer de Florian Krumpöck, son chef principal depuis septembre 2017. Il travaillera avec des chefs invités jusqu'à la nomination de son successeur.
On apprend en même temps que le pianiste luxembourgeois Jean Muller, directeur artistique de l'orchestre, a démissionné.
Pas de communication officielle sur les raisons à l'origine de ce double départ mais la rumeur fait état de mésententes avec les musiciens.

 

Le nouvel opéra d'Istanbul

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Actuellement en construction sur la place Taksim, le nouvel opéra d'Istanbul devrait ouvrir ses portes l'année prochaine. Il est l'oeuvre de Murat Tabanlioglu, le fils de l'architecte Hayati Tabanlioglu qui a conçu le Centre Atatürk en 1946.

Il comptera trois salles (dont une de 2 500 places) destinées à l'opéra, aux ballets et aux concerts, des salles de répétition et des studios d'enregistrement. Et la façade se fera écran géant pour les transmissions depuis les salles.

Ovation particulière

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On a l'habitude de voir le chef d'orchestre faire lever des musiciens solistes au moment des applaudissements.
Quand les applaudissements viennent des musiciens eux-mêmes, c'est plus intrigant. C'est pourtant ainsi qu'à l'issue d'un concert dirigé par Andris Nelsons, les membres de l'Orchestre Symphonique de Boston ont marqué leur soutien à leur consoeur Elizabeth Rowe, la flûtiste solo de l'ensemble qui vient de porter plainte contre la direction en raison d'une inégalité salariale liée au genre.

En 2016, Elizabeth Rowe a gagné 70 000 dollars de moins que son homologue masculin, le hautbois solo. Elle a donc décidé de faire jouer la loi sur l'égalité salariale qui est entrée en vigueur le 1er juillet 2018 dans l'Etat du Massachusetts.
Jusqu'ici, seul John Ferillo, le hautboïste en question, l'avait soutenue, considérant qu'Elizabeth est mon égale et qu'elle est au moins digne de percevoir le même salaire que le mien.
Elizabeth Rowe réclame 200 000 dollars de salaire impayé et de dommages et intérêts.
La direction de l'Orchestre a quant à elle déclaré qu'elle ne pouvait pas commenter une affaire judiciaire en cours.

Le jury d'un Concours selon Nikolai Znajder

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Le violoniste Nikolai Znajder, Président du Concours Carl Nielsen qui se déroulera au printemps 2019, a annoncé un remaniement de la conception et de l'intervention du jury pour trouver la façon la plus honnête et la plus humaine possible d'organiser le concours.

Il a d'ores et déjà défini quatre dispositions-clés :

1. Le jury ne comportera pas de professeurs.
2. Les votes seront rendus publics à chaque étape du concours.
3. Le jury ne recevra pas les biographies des candidats au premier tour et il est prié de ne pas se lancer dans des recherches à leur sujet.
4. La première épreuve se déroulant sur deux jours, elle sera modulée.
Le 1er jour, le jury (et non les candidats) sera installé derrière des écrans tandis que les candidats se produiront anonymement et dans un ordre aléatoire de telle sorte que ce soit l'écoute seule qui soit déterminante.
Le 2e jour, les jurés pourront voir et entendre les participants qui se produiront de nouveau dans un ordre aléatoire.
Le jury votera à la fin de chaque journée et chaque candidat sera crédité du total des résultats des deux jours.
Pour Nikolai Znajder, cette procédure devrait mettre à mal les idées préconçues dans le chef des jurés et offrir au concours un déroulement plus juste et plus honnête.

Pour les plus jeunes : 
Nikolaj Znaider, né en 1975 à Copenhague, est violoniste classique et chef d'orchestre danois. Rappelons tout de suite qu'il a acquis ses lettres de noblesse en Belgique en 1997 quand il a remporté le Premier Prix au Concours Reine Elisabeth.
Il a travaillé avec le Russe Boris Kuschnir et, à 16 ans déjà, il remportait le 1er Prix du 4e Concours International Carl Nielsen. Il a étudié aussi avec Dorothy DeLay à la Juilliard School of Music.
Il joue le violon Guarneri del Gesu de 1741 Ex-Kreisler Guarnerius que jouait Fritz Kreisler et qui lui est prêté.

Znaider s'est engagé dans la direction d'orchestre en 2010 avec un mandat de premier chef invité de l'Orchestre du Théâtre Mariinsky. Côté musique de chambre, il a enregistré avec Daniel Barenboim et aussi avec Kyril Zlotnikov du Jerusalem Quartet.

Passionné par l'éducation des talents musicaux, il a fondé et il dirige la Nordic Music Academy qui propose chaque été des formations parcours destinés à susciter le développement musical "conscient", basé sur la qualité et l'engagement.

 

 

Restauration à Saint-Thomas (Leipzig)

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L'église Saint-Thomas de Leipzig compte quatre cloches en bronze, dont l'une l'une a plus de 500 ans, et quelques cloches plus petites. Mais aujourd'hui, on évite de les faire sonner pour éviter d'endommager les cloches et les ferrures.
La réparation est prévue pour 2020 et trois petites cloches seront ajoutées.
Budget : 350 000 euros pour lequel l'Association Thomaskirche-Bach a lancé en 2017 une campagne de financement qui se poursuivra jusqu'à l'année prochaine.
Quelque 157 000 euros ont déjà été collectés.

L'église Saint-Thomas a été construite entre 1212 et 1222 par les chanoines augustiniennes et tire son nom d'une relique de Saint-Thomas qu'aurait rapportée d'Inde Heinrich von Morungen, le poète lyrique de langue allemande représentatif du Minnesang
Le Chœur de Saint-Thomas (chœur de garçons) a été fondé en 1212.
La dernière grande restauration faisait suite au raid aérien de la Seconde Guerre mondiale.
L'imposante statue de Johann Sebastian Bach -qui y a chanté pendant plus de 20 ans- se dresse devant l'église, accueillant le mélomane qui vient y écouter le Choeur ou se recueillir un instant devant la sépulture du Maître.

Départ pour Dessau

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Jan Henric Bogen (35 an) sera le nouveau directeur artistique du Kurt Weill Festival à Dessau.
Diplômé en droit et en musicologie, il est actuellement directeur artistique adjoint à Opera Vlaanderen.
Le conseil d'administration de la Kurt Weill Gesellschaft (KWG) a été convaincu par son projet : une programmation qui s'articule autour de la lecture pluridisciplinaire des œuvres de Kurt Weill et de ses contemporains.
M. Bogen veut à la fois internationaliser le festival et renforcer ses racines dans la région.
Sa première programmation concernera l'édition 2020 de ce Festival annuel fondé en 1993.

Remplacement à Vérone pour Rebeka Lokar

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Au programme de mardi aux Arènes de VéroneAida avec Kristin Lewis dans le rôle-titre. La pluie interrompt 2e acte puis, au moment de reprendre, Kristin Lewis est souffrante et jette l'éponge.
Dans l’urgence, on interrompt le dîner de la jeune soprano slovène Rebeka Lokar dans un restaurant proche des Arènes, on la maquille, on l’habille et là voilà sur scène pour servir la romance du Nil, cet air redoutable avec son contre-ut dolce suivi de deux la aux effets belcantistes.
Si une ovation sincère et prolongée l'en a remerciée, la pluie a malheureusement eu le dernier mot et la représentation a dû être définitivement stoppée.
Si Rebeka Lokar était à Vérone, ce n'était pas pour doubler Aida en cas de pépin, mais pour chanter Turandot et Abigaille.

 

Le Praemium Imperiale pour Riccardo Muti

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On connaît désormais les noms des lauréats 2018 du Praemium Imperiale, distinction décernée depuis 1988 par la famille impériale du Japon au nom de la Japan Art Association, ont été annoncés.

Parmi les cinq personnalités mises en valeur, le chef d'orchestre italien Riccardo Muti (76 ans) reçoit le prix pour l'œuvre de sa vie.
Son apport musical, spécialement avec les opéras de Verdi, a été qualifié d'historique. Sans oublier son engagement auprès des jeunes chefs et des chanteurs d'opéra au sein de l'Italian Opera Academy qu'il a fondée.

Les autres lauréats sont
- l'actrice française "au long cours" Catherine Deneuve,
- le peintre et graveur franco-belge Pierre Alechinsky salué pour son oeuvre à mi-chemin entre expressionnisme et surréalisme,
- l'architecte et urbaniste français Christian de Portzamparc, un des grands artisans du renouveau de l'architecture française grâce à une oeuvre ne relevant ni du classicisme ni du modernisme (Ambassade de France à Berlin, Cité de la Musique à Paris, Musée Hergé à Louvain-la-Neuve en Belgique, Prism Tower à New York, École de Danse de l’Opéra de Paris-Nanterre, Cité de la Musique à Paris, Philharmonie de Luxembourg, Cidade das Artes à Rio de Janeiro(Brésil),...
- la sculptrice japonaise Fujiko Nakaya, la sculptrice du brouillard qui crée des sculptures vaporeuses et manifeste un vif intérêt pour les questions environnementales.

Chacun des lauréats recevra du prince Hitachi, frère cadet de l'Empereur Akihito, la somme de 15 millions de yens (environ 117.000 euros) lors d'une cérémonie qui se déroulera à Tokyo le 23 octobre.

La bourse pour les jeunes artistes, créée en 1997, a été attribuée à la Shakespeare Schools Foundation (Royaume-Uni) qui organise depuis 2000 le plus grand festival de théâtre de jeunesse au monde.