Le Journal

Grands Prix de l'Innovation à Paris, 16e édition

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Les Grands Prix de l’Innovation ont été remis mardi soir à Paris. Organisés par la Ville de Paris, l’agence de développement économique et d’innovation Paris and Co et plusieurs entreprises, ces prix distinguent des start-up aux idées prometteurs et particulièrement innovantes.

Dans la catégorie Industries créatives, c'est le label NoMadMusic qui a été récompensé.
Il a aussi reçu le prix Twitter pour son application NomadPlay (sortie est prévue en 2018) qui permettra de prendre, sans se déplacer, la place d’un musicien au cœur d’un orchestre : une expérience immersive, avec un son spatialisé, un large catalogue d’œuvres musicales et des partitions qui défilent de façon synchronisée. L’application est encore, pour le moment en phase de test avec la collaboration de musiciens et de mélomanes. Elle s'adressera aux musiciens amateurs et professionnels.

Au total, il y avait cette année 560 dossiers de candidatures.
Les vainqueurs reçoivent 12 000 euros, la possibilité d’intégrer l’un des incubateurs de Paris and Co et un authentique pavé parisien, symbole d’une innovation ancrée dans la cité.

Le Prix Hindemith 2018

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La compositrice italienne Clara Iannotta vient de se voir attribuer le Prix Hindemith 2018 doté de de 20 000 euros.
Le jury, présidé par Christian Kuhnt, directeur du Festival du Schleswig-Holstein, l'a désignée à l'unanimité pour son langage musical radical, intransigeant et unique.

Clara Iannotta
 (°Rome, 1983) a d'abord étudié la flûte et la composition au Conservatoire Santa Cecilia de Rome. De là, elle prend son envol : Milan, l'IRCAM, le CNMS de Paris, Harvard... elle récolte Bourses et Prix tels Movin Up en Italie et le Centre International Nadia et Lili Boulanger en France et une résidence dans le village d'artistes de Schöppingen.
Depuis 2014, elle dirige les Journées de la musique contemporaine de Bludenz.
Ses œuvres ont été interprétées par le Quatuor Diotima, le Trio Catch, l'Ensemble 2e2m, le Munich Chamber Orchestra, le Quatuor Aditti et l'Ensemble Intercontemporain.

La cérémonie de remise des prix aura lieu en juillet prochain. C'est le Trio Catch qui interprétera Les gens ici deviennent fous. Ils blâment le vent, l'oeuvre primée qui a été composée pour eux. Il s'agit d' une expérience à la fois acoustique et visuelle et se caractérise par ce que l'on appelle des «boîtes à musique», c'est-à-dire des boîtes à musique mécaniques. 

Le Prix Hindemith a été initié en 1990. Il est décerné dans le cadre du Festival de musique de Schleswig-Holstein et son objectif est de promouvoir de jeunes compositeurs et le travail pédagogique musical de Paul Hindemith (1895-1963). Parmi les anciens lauréats, on compte Olga Neuwirth, Matthias Pintscher, Jörg Widmann, Dai Fujikura, Thomas Adès, Johannes Maria Staud et David Hefti.
L'année dernière, le prix est allé à Anna Clyne.

 

Carmina Latina à Malonne

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Des polyphonies ibériques aux musiques sacrées d'Amérique latine, Leonardo García Alarcón propose un voyage musical à la rencontre des compositeurs espagnols et portugais partis à la conquête du Nouveau Monde, où ils ont su s'inspirer des traditions locales pour inventer une musique religieuse festive, profonde et jubilatoire.
Avec la conquête des Amériques, les ecclésiastiques et musiciens espagnols et portugais ont exporté dans les terres nouvelles toute leur tradition polyphonique. C’est dans les pays d’Amérique latine que se sont installés Juan de Araujo (Pérou) et Tomas de Torrejon y Velasco (Argentine)…
Certains sont nés au coeur du Nouveau Monde, tel Gaspar Fernandez dont toute la carrière se passe dans son pays natal, le Mexique. Et les bibliothèques musicales des églises d’Amérique latine ont conservé de très nombreux manuscrits, avec parfois des pièces totalement perdues sur le continent européen.
Si ces musiciens ont apporté là-bas leur savoir-faire de polyphonistes, ils ont aussi été séduits par les traditions populaires locales, allant même jusqu’à adapter les textes de la liturgie catholique aux langues indigènes. C’est cette mouvance de la tradition polyphonique ibérique qui est illustrée dans ce programme qui ouvre aux voyages de ces musiciens en Europe, comme celui de l’Espagnol Vittoria à Rome où il s’imprègne du style de la chapelle pontificale.
Avec sa verve musicale, Leonardo García Alarcón fait de ce programme sacré un hymne à la divinité, porté par des rythmes endiablés et des interprètes déchaînés.

Musique sacrée et profane de l'Amérique du Sud baroque. 
Œuvres de Romero, de Araujo, Flecha, Victoria, de Salazar.
Chœur de Chambre de Namur, Ensemble Clematis, Solistes de Cappella Mediterranea avec Leonardo García Alarcón, direction
21.12 à 20h30 - Abbaye Musicale de Malonne, Chapelle Saint-Berthuin - Namur.
Réservations : http://www.theatredenamur.be/carmina-latina/ cavema.be

Prix à Lucerne pour un boursier de l'Académie de Musique du Liechtenstein

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Le Young Artist Award 2018 du Festival de Lucerne va au violoncelliste Kian Soltani.
Ce prix doté de 75 000 francs suisses (un peu moins de 65 000 euros) est le fruit d'une collaboration du Festival avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne et la Gesellschaft für Musikfreunde Wien.
Décerné pour la dixième fois cette année, il comporte aussi un concert avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne dans le cadre du Festival d'été. 

Kian Soltani est né en 1992, à Bregenz, de parents iraniens. Il a commencé le violoncelle à 12 ans et étudié au Basel College of Music avec Ivan Monghetti.
Sa carrière internationale de soliste a déjà été couronnée de Prix aux Concours Antonio Jagro, Karl Davidov et Paulo Cello. Il est lauréat du Prix Leonard Bernstein décerné par le Schleswig-Holstein Music Festival et il est boursier de la Fondation Anne-Sophie Mutter. Il a joué avec le Basel Sinfonietta, l'Orchestre Philharmonique d'Helsinki, le West Eastern Divan Orchestra et d'autres ensembles.
Et Kian Soltani a pu bénéficier d'une solide formation musicale complémentaire à l'Académie Internationale de Musique au Liechtenstein.
Il joue le Stradivarius London (1694) qui lui est prêté par la J & A Beare International Violin Society.

Le Young Artist Award de Lucerne est décerné depuis 2000, avec le concours d'une banque suisse, pour récompenser des jeunes solistes exceptionnels : Sergey Khachatryan, Vilde Frang, Nicolas Altstaedt, Sol Gabetta et Patricia Kopatchinskaya l'ont précédé au palmarès.
Le jury présidé par Michael Haefliger était composé cette année d'Alexander Steinberger, Thomas Angyan, Peter Hagmann et Pamela Rosenberg.

Bilan des Festivals de Wallonie 2017

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Plus de 36.000 auditeurs et spectateurs (dont 3.200 pour la seule production à destination des familles) ont suivi, sur l’ensemble du territoire de la Wallonie et à Bruxelles, de juin à octobre, la variété, la qualité et l’originalité des 140 concerts et spectacles programmés par les sept branches des Festivals de Wallonie !
De quoi témoigner une fois de plus, si besoin était, de la vitalité (avec un taux global de fréquentation de 81% !), de l’utilité et de la nécessité d’une telle fédération dans le paysage musical actuel.
En 2017, les Festivals de Wallonie se lançaient le défi (mesuré) de construire l’ensemble de leur programmation autour d’une seule famille d’instruments : les claviers !
Loin de se limiter au seul piano, A vos claviers ! a permis d’ouvrir les programmes et de puiser dans une incroyable manne de partitions pour clavecin, orgue, pianoforte, orgue, accordéon, bandonéon… Jusqu’à inviter sur scène des marimba (à Bruxelles, Saint-Hubert…), clavicythérium (à Namur), carillon (à Florenville), vibraphone, voire même des instruments « historiques », rares et précieux, comme l’organetto ou la viola organista (à Liège).
Cette année, trois artistes étaient plus particulièrement associés à cette thématique A vos claviers ! : l’accordéoniste et bandonéoniste belge Manu Comté (membre fondateur du groupe Soledad qui célébrait cette année ses 20 ans), le bandonéoniste français William Sabatier et le pianiste, compositeur et chef d’orchestre Pierre Bartholomée.
Chacun d’entre eux a été présent dans la quasi totalité des sept festivals, au travers de concerts avec différentes formations, mais aussi de rencontres avec le public, colloques, master classes… Le focus Pierre Bartholomée, clôturé en point d’orgue par une journée complète de concerts et colloque à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve, fut remarquable de par la richesse des propositions artistiques et la très forte adhésion du public.
Mais les Festivals de Wallonie, c’est aussi un soutien affiché aux jeunes musiciens et compositeurs. En 2017, deux projets en particulier caractérisaient cette volonté.
Le premier est dévolu à la diffusion et la sensibilisation du public à la musique contemporaine. MusMA (Music Masters on Air) réunit, depuis près de dix ans, cinq festivals belges (Klara Festival et Les Festivals de Wallonie), suédois, polonais et italien, associés à leurs chaînes de radios nationales respectives. En 2017, c’est le quatuor à cordes belge Amôn qui a été sélectionné pour assumer la tournée des concerts MusMA à travers l’Europe et donner à entendre, parmi d’autres, l’œuvre de Guillaume Auvray.
Le second, Supernova, initié en 2014 par différents opérateurs flamands et inscrit cette année dans la programmation des Festivals de Wallonie, a pris une ampleur nationale de par la participation des Festivals de Wallonie. Les lauréats du concours Supernova 2017, Maya Levy (violon) et Matthieu Idmtal (piano) d’une part et l’Ensembl’Arenski (trio à clavier) d’autre part ont d’ailleurs tourné un peu partout en Wallonie devant une audience totale de plus de 1.000 auditeurs.
Quant à la création des Festivals de Wallonie à destination des familles, Momo ou l’étrange histoire des voleurs de temps et de la jeune enfant qui rendit aux hommes le temps volé (textes, musiques et direction artistique de Patrick Leterme), elle a été jouée sept fois cet été et cet automne, réunissant à elle seule un public de 3.200 personnes. Deux représentations supplémentaires sont déjà programmées le 28 et 29 avril 2018 (La Louvière et Walkenraedt) avant une possible reprise à l’automne.

La soprano Claudine Arnaud est décédée

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Nous venons d'apprendre le décès à Bruxelles, ce 5 décembre, de la soprano belge Claudine Arnaud, à l'âge de 77 ans.
De son vrai nom Claudine Verhelle, Claudine Arnaud a étudié avec Mina Bolotine à Bruxelles et elle a fait ses débuts en Reine de la Nuit à l'Opéra Royal Flamand (Koninklijke Vlaamse opera). En 1960, elle fait ses débuts à la Monnaie et y reste jusqu'en 1970. Pendant cette période, elle chante aussi à Gand, Verviers et Liège, Bordeaux, Bonn, Glyndebourne (où elle incarne la Reine de la Nuit trois années d'affilée) et on la retrouve aussi pour Olympia à l'Opéra de Paris (1963).
Son répertoire compte aussi les rôles de Gilda, Donna Anna, Leila (Pêcheurs de Perles) Zdenka, Zerlina, Sophie (Rosenkavalier), Manon, Musetta, Wogline, Rosina, Zerbinetta, Lucia et la princesse de Marouf ...
Plus tard, elle fut professeur au Conservatoire Royal de Mons.
Claudine Arnaud fut un temps l'épouse du critique musical Willy Clijmans. 

 

De Vezelay à Versailles

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Le Centre de Musique Baroque de Versailles a annoncé la nomination de Nicolas Bucher, au poste de directeur général, à partir du 1er mars 2018 pour succéder à Hervé Burckel de Tell.
Organiste, Nicolas Bucher est aussi directeur de la Cité de la Voix à Vézelay depuis 2011.

Né à Lens en Nicolas Bucher débute l’orgue à Arras puis rejoint à Lille la classe de Jean Boyer et Aude Heurtematte. Il poursuit avec  Jean Ferrard au Conservatoire Royal de Bruxelles (premiers prix d’orgue, d’écriture et d’histoire de la musique).
En 1997, il retrouve Jean Boyer au CNSM de Lyon, où il obtient le diplôme national d'études supérieures musicales en juin 2000. Finaliste du concours international d'orgue Xavier Darasse de Toulouse (1998), il est 2e Prix au concours international d'orgue de Musashino-Tokyo (2000).
Organiste à Lens, Marcq-en-Barœul et Lyon (cathédrale Saint-Jean), Nicolas Bucher succède en 2002 à Michel Chapuis à la tribune de Saint-Séverin à Paris et il y restera jusqu'en avril 2013 avant de partir à Vezelay où il est titulaire de l'orgue de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine.
Professeur d’orgue d'abord, Nicolas Bucher oriente ensuite sa carrière vers la direction. Il a dirigé le conservatoire d'Arras de 2005 à 2007 puis, de 2007 à 2011, il est directeur des études musicales au CNSM de Lyon.
Depuis 2011, il vit et travaille à Vézelay où il dirige la Cité de la Voix, ce lieu particulier dédié à l’art vocal sous forme de résidences artistiques, d’un ensemble vocal professionnel (Arsys Bourgogne) et d’une saison publique.

 

Lawrence Foster à Katowice

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C'est l'Américain Lawrence Foster (76 ans) qui sera directeur artistique et chef principal de l'Orchestre Symphonique National de la radio polonaise à Katowice à partir de septembre 2019. 
Il y succédera au chef allemand Alexander Liebreich qui occupe le poste depuis la saison 2012-13.
Directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Marseille et de l’Opéra de Marseille depuis 2012, après l’Orchestre Symphonique de Barcelone, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, les orchestres symphoniques de Jérusalem, Houston et de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, Lawrence Foster a aussi dirigé ces dernières années l'Orchestre National de Lyon, l'Orchestre Symphonique de Montréal, celui du Danemark, l'Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion de l’Allemagne centrale...
Sans oublier ses engagements à l’opéra : La Traviata au Festival d’Opéra de Savonlinna, Le Vaisseau Fantôme à Marseille, La Flute Enchantée à San Francisco, Madame Butterfly et Cosi à Marseille. 

 

Né à Los Angeles de parents roumains, Lawrence Foster est aussi un ardent défenseur de la musique de Georges Enescu.

Bon bilan pour le Wiener Konzerthaus

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Le Wiener Konzerthaus a publié son rapport annuel pour la saison 2016-17.
Plus de billets vendus (577 000 contre 542 200 en 2015-16) parallèlement à l'augmentation d'événements proposés : 146 Concerts pour jeunes publics, 114 concerts avec orchestre, 86 dédiés à la musique de chambre et 70 à la musique contemporaine.
Avec un résultat financier intéressant puisqu'un peu plus de la moitié du budget est assuré par la billetterie.

Le Wiener Konzerthaus (3e arrondissement de Vienne) a ouvert ses portes en 1913.
Il dispose d'une grande salle de près de 1900 places ainsi que de trois salles plus petites : la salle Mozart (700), la salle Schubert (366) et une nouvelle salle de 400 places.
Le Konzerthaus est la résidence du Wiener Symphoniker, du Klangforum Wien et du Wiener Kammerorchester. De nombreux événements dédiés au jazz et aux musiques du monde y trouvent également leur place.

Le Quatuor Zaïde tourne une page

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Le Quatuor Zaïde vient d'annoncer le début d’un nouveau chapitre en cette fin d’année.
Charlotte Juillard, premier violon de la formation depuis sa création en 2009, quitte en effet l’ensemble pour se consacrer à d’autres projets. 
C’est Charlotte Maclet qui devient premier violon. On la connaît déjà membre du Trio Ducasse et Konzertmeisterin de la Camerata Alma Viva.