Le Journal

Une manne pour le Symphonique de Detroit

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L'Orchestre Symphonique de Detroit vient de recevoir 18,5 millions de dollars.
De ce montant, 15 millions de dollars, proviennent de la Fondation William Davidson qui soutient, depuis plusieurs années, une série de concert qui porte son nom, tout comme l'atrium du Fisher Music Centre. Le lien qui unit la famille Davidson à l'Orchestre Symphonique de Detroit est cultivé depuis trois générations.
Trois autres fondations ont rassemblé les 3,5 millions de dollars restants. 

L'Orchestra a été fondé en 1887. Il a eu pour chefs Paul Paray, Antal Doráti, Günther Herbig et Neeme Järvi. Aujourd'hui, c'est Leonard Slatkin qui est à sa tête. 

Centenaire à Los Angeles

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Par la voix de son chef Gustavo Dudamel, le Philharmonique de Los Angeles a annoncé la couleur de la saison 2018-19 qui marquera son 100e anniversaire.
Rappelant son engagement à l'égard de la musique orchestrale en tant que tradition vivante, Dudamel a précisé qu'on y compte pas moins de 50 œuvres commandées dont la plupart seront données en première mondiale.
Parmi les compositeurs, John Adams, Julia Adolphe, Billy Childs, Unsuk Chin, Natacha Diels, Ashley Fure, Philip Glass, Adolphus Hailstork, Vijay Iyer, Andrew Norman et Steve Reich...
Un grand nombre de solistes ont été engagés pour cette saison et tous les chefs du LA Phil y contribueront.
Le LA Phil a également mandaté l'architecte Frank Gehry (Walt Disney Concert Hall à Los Angeles, Musée Guggenheim à Bilbao, Fondation Louis-Vuitton à Paris, Weisman Art Museum à Minneapolis, Maison dansante à Prague, Vitra Design Museum près de Bâle, Musée des Beaux-Arts de l'Ontario à Toronto,...) qui concevra un centre YOLA permanent à Inglewood, rendu possible grâce à l'intervention de Judith et Thomas L. Beckmen. Défenseur de longue date des jeunes artistes, Gehry transformera une installation de 17 000 pieds carrés à Inglewood et créera une "centrale" pour un programme élargi du Youth Orchestra Los Angeles.

Les droits d'auteur de Ravel dans les paradis fiscaux

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La saga des droits d’auteur de Maurice Ravel se poursuit !

Le 22 janvier 2007, Evelyne Pen de Castel, seule héritière vivante des droits de Maurice Ravel, avait déclaré à l’hebdomadaire Le Point : Ni ma mère ni moi n’avons plus rien à voir avec les droits de Ravel depuis fort longtemps.
Dix ans plus tard, l'enquête menée par la cellule Investigation de Radio France et ses partenaires dans les Paradise Papers réunis par le Consortium International des Journalistes d'Investigation (CIJI) révèle pourtant l'inverse : non seulement elle est à la tête d’une société immatriculée à Amsterdam, Caconda music promotion limited qui perçoit 90% des droits du Boléro mais elle a aussi créé avec son mari le pianiste Michel Sogny, au printemps 2007, la société maltaise dénommée Admira International Music Limited, dont l’un des objets est la perception et la gestion de droits musicaux.

Un nouveau rebondissement qui s’ajoute à la saga dont de nombreux épisodes étaient déjà liés à des paradis fiscaux. Elle commence par une histoire familiale complexe.
Au décès de Maurice Ravel en 1937, le compositeur n’ayant pas de descendant, c’est son frère Edouard qui hérite de ses droits. Blessé dans un accident de la route, ce dernier aura recours à une gouvernante dont il va s’éprendre au point d’en faire son héritière. Une fois celle-ci décédée, son ex-mari avec lequel elle s’est remise en ménage, Alexandre Taverne, hérite à son tour des droits, avant de les transmettre à Georgette qu’il a épousée en seconde noces. Celle-ci a une fille d’un premier mariage : Evelyne Pen de Castel, l'actuelle dépositaire de ces droits.

Mais reprenons calmement car entre temps intervient un personnage trouble : l’ancien directeur juridique de la Sacem (Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique), Jean-Jacques Lemoine qui, en 1941 -sous le régime de Vichy, alors qu'il est chargé du contentieux de la société d’auteurs, a exigé le gel des droits d’auteurs des membres juifs de la Sacem.
Dans les années 1970, il propose au couple Taverne de gérer pour eux les droits de Ravel, un pactole alors évalué à 36 millions de francs. La rencontre du couple aux origines modeste et de l'orfèvre des montages complexes débouche sur un accord : l’ex cadre (il a entre-temps démissionné) de la Sacem s’occupera des droits d’auteurs et d’édition de Ravel et en reversera une partie aux héritiers.
A partir de là, Lemoine va se révéler expert en optimisation fiscale et créer une série de sociétés écrans dans différentes places offshore. Naît d'abord, au Vanuatu, la société Arima (Artistic Rights International Management Agency) qui déménagera à Gibraltar avant de réapparaître aux Iles Vierges Britanniques. Jean Jacques Lemoine séjourne alors en Suisse où il abandonne la nationalité française, puis il s’installe à Monaco où il hébergera, à son domicile, l’ultime version d’Arima. Il y soigne ses réseaux et créée, en 1994, une Fondation pour enfants nécessiteux, Sancta Devota, dont une partie des ressources provient d’Arima. Parallèlement, il crée à Amsterdam d’autres sociétés, elles aussi dépositaires d’une partie des droits du Boléro : CacondaRedfield ou encore Nordice
Et quand il décède en 2009, ses successeurs veillent au grain !
Depuis 2005, la famille du décorateur de Ravel, le peintre russe Alexandre Benois, cherche sans succès à faire valoir que le Boléro n’aurait pas été composé par Ravel seul, mais bien avec la collaboration de leur grand-père, en s’appuyant notamment sur le livre Alexandre Nicolaievitch Benois publié en russe en 1965 et qui affirme que Benois aurait convaincu Ravel de mettre le Boléro en scène dans une taverne alors que le compositeur voyait son ballet à la sortie d’une usine. L’enjeu est important car Benois étant décédé 23 ans après Ravel : si cette demande était acceptée, les droits du Boléro pouvaient alors être prolongés jusqu’en 2030 !
Pendant dix ans, les Benois ont prêché dans le désert. Mais voilà qu'en 2014, Arima (Monaco) Caconda (Amsterdam) les rejoignent opportunément dans leur combat et qu'une réunion rassemble les héritiers Benois, l’époux d’Evelyne Pen de Castel -Michel Sogny- et un ancien éditeur resté proche des héritiers Ravel, Jean Manuel de Scarano.
S’engage alors une course contre la montre car en mai 2016, le Boléro doit entrer dans le domaine public, ce qui entraînera une réduction substantielle de la manne. Les héritiers, en nous concédant une partie de leurs droits, les auraient certes perdus, explique Dimitri Vicheney, le petit-fils du décorateur. Mais de toute façon ils les auraient perdus en entier si nous n’étions pas venus. Donc ils ont tout à fait compris que nos intérêts étaient communs.
En avril 2016, les deux parties passent à l’action et demandet à la Sacem d’enregistrer le Boléro comme "œuvre de collaboration" dans ses registres. Une argumentation qui sera rejetée en juin 2016, puis en septembre 2017. Le Boléro reste donc attribué à Ravel exclusivement et les droits de Maurice Ravel passent dans le domaine public (à l’exception des États-Unis et de l’Espagne où les droits continuent de courir). Les montants perçus restent cependant considérables, la part des revenus européens ne représentant que la moitié des revenus générés par les adaptations du seul Boléro.

Mais aujourd'hui, qui bénéficie des droits encore en vigueur?
Les Paradise Papers et l'enquête de recoupement menée par la cellule Investigation de Radio France et les journalistes du Monde ouvrent trois pistes :
- A Monaco : 10 % de ces droits sont toujours versés à Arima à Monaco. Comme à sa mort, Jean-Jacques Lemoine les avaient légués à sa fondation Sancta Devota, c’est elle qui en bénéficie pour remplir sa double mission : venir en aide aux enfants défavorisés et financer la fondation du prince Albert de Monaco pour l’environnement dont elle est désormais un mécène.
- A Amsterdam : les 90 % restants sont versés à la société néerlandaise Caconda (créée en 1993 par Jean-Jacques Lemoine) dirigée depuis le 21 décembre 2016 par Evelyne Pen de Castel (l'ultime héritière). Caconda sponsorise la fondation Sos Talents créée par Michel Sogny et soutenue par l’industriel Serge Dassault pour promouvoir de jeunes pianistes.
- A Malte : c’est moins clair. Les Paradise Papers permettent d’établir qu’en 2007, Evelyne Pen de Castel y a créé la société Admira International Music Limited, quasi anagramme d’Arima, dont l’objet est aussi de gérer des droits d’auteurs. Mais en octobre 2016, Admira a été radiée du registre du commerce maltais, faute d’avoir présenté "pendant plusieurs années" un bilan de son activité. Et il revient aux enquêteurs que la société a bien existé mais n'a jamais fonctionné. Mais alors pourquoi, fin 2013 (6 ans après sa création), Evelyne Pen de Castel en est-elle nommée administratrice en remplacement du cabinet d’audit et de comptabilité maltais Moore-Stephens et son mari, Michel Sogny, en devient-il le secrétaire ?

 

Pendant ce temps, les années passent et les Fondations sont généreuses : Evelyne Pen de Castel a ainsi fait don de 900 000 € à l’Hôpital de Genève. Mais ces revenus se conjuguent toujours avec une "optimisation fiscale" qui concerne un monument du patrimoine musical français alors qu’aucun de ses protagonistes ne réside dans l’hexagone.

Décès de Daria Hovora

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La pianiste Daria Hovora est décédée jeudi à l’âge de 70 ans.
Daria Hovora a mené une très belle carrière de chambriste doublée d'un parcours d'enseignante dont témoignent spontanément, sur les réseaux sociaux, les nombreux artistes qui ont fréquenté ses cours de musique de chambre au CNSMD de Paris : Adam Laloum, Simon Ghraichy, Cedric Tiberghien, Renaud Capuçon et les membres du Quatuor Modigliani.
Daria Hovora a elle-même étudié au CNSMD de Paris où elle a obtenu les Premiers Prix première nommée de piano et de musique de chambre (classe de Joseph Calvet).  Elle se perfectionne ensuite auprès de Gyögi Sebök, Georges Solchany et Menahem Pressler.
Lauréate du Concours International de Piano de Montréal (1971), elle est également primée pour le meilleur accompagnement au Concours de violoncelle Gaspar Cassado de Florence (1972) et au Concours Tchaïkovski (1974).
A la scène, elle était familière de Mischa Maïsky, Pascal Amoyal Ivry Gitlis, Frédéric Lodéon (dont elle fut la compagne), Sonia Wieder-Atherton, Jean-Jacques Kantorow, Régis Pasquier et son frère Bruno Pasquier, Augustin Dumay, Gérard Caussé,...
Sa discographie comprend des mélodies françaises, les Sonates pour violoncelle et piano de Saint-Säens, la Sonate Arpeggione et des Lieder de Schubert, un enregistrement avec Sonia Wieder-Atherton consacré aux Chants Juifs et un récital Cellissimo avec Mischa Maisky.

La politique culturelle en France en 2018

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La Ministre de la Culture française Françoise Nyssen a présenté devant les députés ses priorités pour 2018, rappelant d'emblée que l’effort de l’Etat en faveur de la culture serait non seulement préservé en 2018, conformément à l’engagement de campagne du Président de la République, mais conforté par rapport à 2017 (10 Mds €).
Elle a présenté les projets prioritaires, au service d’une politique culturelle "de proximité" ciblant les citoyens qui sont en situation d’exclusion économique, sociale ou géographique en s'appuyant sur quatre relais privilégiés :

1. L’école, service public universel, doit permettre à chaque enfant de se construire grâce à la pratique artistique et la lecture, dès le plus jeune âge.
- Mobilisation de 3 M€ pour le développement des chorales à l’école avec l’objectif de passer de 1 établissement sur 4 doté d’une chorale aujourd’hui à 1 sur 2 à la rentrée de septembre 2018 ; et 100% dès l’année suivante.
- Création d’une Fête de la musique à l’école avec une première édition dès le 21 juin 2018.
- Lancement d’une politique de jumelages visant 100% des établissements scolaires associés à un établissement culturel local (structures labellisées, lieux patrimoniaux, structures soutenues par les collectivités) à horizon 2022, pour favoriser les sorties et les activités culturelles.
- Le Pass Culture prolongera cette politique pour la jeunesse : l’outil et le périmètre de l’offre seront co-construits avec les futurs usagers (les jeunes) et les différentes parties prenantes (partenaires, collectivités territoriales). La concertation sera lancée en décembre 2017 et une première offre éditorialisée sera prête à la rentrée de septembre 2018.

2. Les bibliothèques, premier réseau culturel de proximité, seront aidées par le Ministère pour devenir des maisons de service public culturel. L'objectif est la transformation de 200 bibliothèques (2 par départements) d’ici la fin 2018 avec l'aide des DRAC et un accompagnement financier de l'Etat (en cours d’évaluation par le biais d’une mission d’inspection).

3. Concernant le patrimoine, ressource culturelle répartie sur l’ensemble du territoire, la Ministre a annoncé qu’elle présenterait sa stratégie pluriannuelle pour le patrimoine le vendredi 17 novembre et elle confirme déjà pour 2018 le renforcement des moyens d’entretien et de restauration (+5%) avec une priorité aux petites communes, et de revitalisation des centres anciens et des sites patrimoniaux remarquables (9M€).

4. Les artistes et les créateurs, qui sont l’essence de la vie culturelle et les plus à même d’atteindre tous les publics, sur tout le territoire. 
- Renforcement des moyens en direction des projets artistiques qui vont aux devants des publics éloignés des politiques culturelles (itinérances, résidences rurales, expositions hors-les-murs (3 M€) ; ouverture accrue des structures labellisées, notamment pendant les vacances scolaires, pour favoriser la rencontre entre les artistes et les plus jeunes (3 M€).
- Le principe de compensation de la hausse de la CSG pour les artistes-auteurs est acquis ; la solution technique retenue sera précisée rapidement.
- Remise prochaine du rapport de Roch-Olivier Maistre sur la Maison commune de la musique.
- Renforcement durable du soutien du Ministère de la Culture à la promotion de la musique française à l’international : la hausse de sa contribution au Bureau Export de la musique en 2018 sera poursuivie les années suivantes.

Peter Frankl va se retirer

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Le pianiste britannique d'origine hongroise Peter Frankl prendra sa retraite à la fin de ce semestre après une carrière plurielle.

Né à Budapest en 1935, il est plongé d'emblée dans la musique avec ses parents qui jouaient du piano à la maison et l'emmenaient souvent au concert : Klemperer, Bernstein, Annie Fischer...
A l'Académie Franz Liszt, il travaille avec Ákos Hernádi, Zoltán Kodály et Leó Weiner et remporte plusieurs concours de piano à la fin des années 1950.
Comme soliste, il fait ses débuts à Londres en 1962 et à New York en 1967 avec le Cleveland Orchestra sous la direction de George Szell. Puis on le retrouve sur les grandes scènes avec Abbado, Boulez, Davis et Haitink , Maazel, Masur, Muti ou Solti, en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Corée, en Australie, en Nouvelle-Zélande ou en Afrique du Sud.
Peter Frankl est aussi chambriste et pendant des années, le trio Frankl-Pauk-Kirshbaum a parcouru le monde et il "tourne" aussi avec d'autres musiciens.
Puis, en 1987, Boris Berman, lui propose le poste de professeur invité à la Yale School of Music de New Haven (Connecticut) et c'est le début d'une nouvelle histoire : Jusque-là, je donnais des concerts et il ne m'était jamais venu à l'esprit d'enseigner régulièrement. Mais la réputation de Yale m'a beaucoup attiré et j'ai décidé de l'essayer. J'avais alors 52 ans et l'impression que la jeune génération de pianistes était plus intéressée par la perfection technique que par le sens émotionnel et spirituel que chaque compositeur veut exprimer dans ses œuvres. J'ai alors commencé à me sentir responsable de l'avenir de la musique. Au lieu de grogner, je voulais faire quelque chose de positif. 
Et quand un poste définitif se libère, il l'accepte avec plaisir.
Boris Berman, Claude Frank et moi formions une équipe très spéciale. Nous poursuivions tous les trois nos carrières et nous nous organisions entre nous pour assurer nos responsabilités d'enseignants avec l'accord de la direction. 
Son approche de sa mission est à l'image de ses convictions. Un pianiste doit être un musicien polyvalent. Il faut l'encourager à se familiariser à tous les aspects de la musique, répertoire symphonique, opéras, musique de chambre, lieder... Je suis convaincu qu'il est impossible de rendre justice à l'interprétation et à la caractérisation d'œuvres comme les concertos de Mozart sans connaître ses opéras de Mozart. Et il faut connaître à fond toutes les œuvres majeures de Bach, Beethoven, Haydn, Schubert et bien d'autres.
On peut le retrouver au disque car il a beaucoup enregistré dont les intégrales pour piano de Schumann et Debussy.

HIDALGO, un nouveau festival à Munich

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En septembre 2018, un nouveau festival consacré à la voix verra le jour à Munich. On en sait encore peu de choses mais l'initiative mérite qu'on s'y intéresse.
HIDALGO, fondé par une association à but non lucratif, veut se démarquer en s'adressant au grand public tout en gardant le chant au coeur de l'attention : un chanteur, un piano et une scène.
En fait de scène, HIDALGO promet des lieux inhabituels : pour mettre le chant en évidence comme haute expression de la vitalité, il investira autant les gares abandonnées, les clubs en sous-sol et les lieux publics que les belles salles.
En avant-goût, HIDALGO propose ce 10 novembre un projet pilote avant: Orplid, une installation spatiale sonore inspirée de l'esthétique de Trance et la scène de Goa, reflétant les expériences d'évasion du monde au fil du temps. Dans le nouvel hôtel pop-up The Lovelace, artistes et public développeront ensemble un "atelier global d'art vivant". Le baryton Eric Schneider et son accompagnatrice proposeront des lieder de Schubert et de Wolf au cours desquels le public, prié de se vêtir de sombre et de porter des chaussures discrètes, pourra se déplacer et explorer l'espace. .
Le nom Orplid vient des œuvres d'Eduard Mörike en partie mis en musique par Hugo Wolf. Orplid fait référence à un monde de rêve imaginé par le poète et ses amis. La fuite du monde (le départ de la vie quotidienne), un des thèmes centraux de l'ère romantique, se retrouve dans la vie underground contemporaine. Orplid allie tradition et modernité, mélodies romantiques et formes abstraites, musique classique et esthétique de la lumière noire.
A suivre.

Décès de Louis Roney

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Né en 1921, le ténor américain Louis Roney avait encore été honoré en Floride en 2012 pour ses contributions exceptionnelles à l'État de Floride et aux arts.
Louis Roney, c'est 40 ans de carrière, quatre langues et deux films : Carmen et les Contes d'Hoffman.
Après cinq années de service comme officier dans la marine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait entamé sa carrière à 27 ans en Cavaradossi (Tosca) avec le New York Philharmonic sous la direction de Dmitri Mitropoulos.
Bien avant que les chanteurs américains ne rejoignent en nombre les circuits européens, Louis Roney se plaisait à rappeler qu'il avait été le premier Américain à chanter au Maggio Musicale de Florence. Il était aussi de la partie pour la première américaine de Marie-Madeleine (Massenet) au Lincoln Center à New York et, en 1984, il fondait la série de concerts Festival of Orchestras.
Il a enseigné pendant 24 ans à l'Université de Floride et il a publié des centaines de chroniques dans les colonnes de Play On !, un journal consacrée aux affaires culturelles.

Louis Roney est décédé en Floride ce 5 novembre.

Regrets lyriques

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Dans une interview accordée à Opéra Magazine, la soprano roumaine Angela Gheorghiu annonce qu’elle se replongerait volontiers dans l’opéra et se sent prête pour des rôles nouveaux : Desdemona (Otello), Amelia (Un ballo in maschera), Elisabetta (Don Carlo) et peut-être Salomé, mais en français et dans l’orchestration révisée par Richard Strauss. Et elle conclut par un message à son ex-mari Roberto Alagna : De tous mes enregistrements, ceux réalisés à ses côtés me sont les plus chers. Notre entente était magique, immédiate, et tout ce que nous avons fait ensemble me semble d’un niveau exceptionnel ! Nous avons fait chacun  notre vie, alors pourquoi ne pas essayer de rechanter ensemble dans la paix et l’harmonie ? 

Penderecki à Salzbourg

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Le Festival de Salzbourg 2018 débutera le 20 juillet avec l’Orchestre Symphonique de Montréal et son chef Kent Nagano, le Choeur Philharmonique de Cracovie et le Choeur de garçons de Varsovie, pour la Passion selon saint Luc de Krzysztof Penderecki qui fêtera l’an prochain son 85e anniversaire.