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Un chef d’œuvre expliqué : "La Moldau" de Bedřich Smetana(1/2)

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Crescendo Magazine vous propose, sous la plume de Christophe Steyne,  de redécouvrir une série de chefs-d'oeuvre de la musique.  Pour la première initiative, vous pouvez entendre l'histoire et  l'architecture musicale de la célèbre  La Moldau de Bedřich Smetana (1824-1884).  Ce premier article introduit le sujet et explique en quoi cette partition est un chef d'oeuvre ! Cette écoute se base sur l'interprétation  d'Herbert von Karajan avec le Berliner Philharmoniker (DG, avril 1967, réédité sur CD en collection The Originals). Vous trouverez l'écoute commentée dans un deuxième article.

  • INTRODUCTION : 

La Moldau (Vltava) fut écrite fin 1874, mais la genèse remonte à août 1867 quand Smetana observa l’écoulement de deux riots, lors d’un séjour à Hirschenstein. Elle est passée à la postérité comme le poème symphonique le plus populaire du répertoire tchèque, et reste parmi les plus appréciées du « grand public » mélomane. Déjà admiré pour ses opéras, le compositeur avait cinquante ans et souffrait de pathologies auditives ; il était devenu complètement sourd quand sa Moldau fut jouée en concert l’année suivante.

La nomenclature requiert bois par deux (+ flûte piccolo), quatre cors, deux trompettes, trois trombones, tuba, deux harpes, timbales, percussion (triangle, grosse caisse, cymbales) et les cordes.

Une influence prédomine, celle de Franz Liszt, avec qui Smetana correspondait depuis 1848 et qui devint son mentor. Aussi celle de l’auteur de L’Or du Rhin, selon Michel Chion : « un Wagner condensé, simplifié et redessiné en plus massif, plus carré, beethovenisé par le recours à des thèmes issus de cellules simples »(1). Le langage relève du romantisme tardif (celui qui essaime dans les écoles nationales d’Europe et de Russie), avec quelques touches pré-impressionnistes (dans le Clair de lune).

Un chef d’œuvre expliqué : La Moldau de Bedřich Smetana (2/2)

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Après un premier article consacré à une mise en contexte du chef d'oeuvre de Smetana, cette seconde partie vous présente une écoute commentée. Cet opus respecte un programme détaillé dont les sections sont littéralement nommées dans la partition. Et que nous allons explorer ci-dessous. Les minutages correspondent à la version de Herbert von Karajan avec le Berliner Philharmoniker (DG, avril 1967, réédité sur CD en collection The Originals : attention Karajan a réalisé cinq enregistrements audio et une vidéo avec le même orchestre, ne vous trompez pas !). Pour celles et ceux qui souhaitent suivre avec une partition, le célèbre site ISMLP vous en propose plusieurs éditions libres de droit.

Les appels de référence entre parenthèses renvoient à la rubrique Pour en savoir plus.

Quatuors de la vie…

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Bedrich Smetana (1824-1884) : Quatuor à cordes n°1 en mineur « De ma vie »
Leos Janacek (1854-1928) : Quatuor à cordes n°1 « Sonate à Kreutzer – Quatuor cordes n°2 « Lettres intimes »

Jerusalem Quartet
2014-DDD-71’14-Texte de présentation en français, anglais et allemand- Harmonia mundi-HMC 902178