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La Croisette, l'opérette et les Années folles

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Croisette. Opérettes des années folles. Ouvertures, airs et ensembles de : Henri Christiné (1867-1941), Reynaldo Hahn (1874-1947), André Messager (1853-1929), Raoul Moretti (1893-1954), Moïse Simons (1889-1945), Maurice Yvain (1891-1965). Amel Brahim-Djelloul, Patricia Petibon, Marion Tassou ;  sopranos ; Pauline Sabatier, mezzo-soprano ;  Rémy Mathieu et Philippe Talbot,   ténors ; Guillaume Andrieux,  baryton,  Laurent Naouri, baryton-basse ; Orchestre National de Cannes,  direction : Benjamin Levy. 2022. Livret en français et anglais. 67'48’’. Warner Classics :  5054197196195 

Carmen-Thérapie à Luxembourg

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Au Grand Théâtre de Luxembourg, si la Carmen de Bizet, magnifiquement servie par ses interprètes, a encore imposé les envoûtements de sa partition, sa « représentation », elle, mérite quelques réflexions.

Voilà une partition qui, depuis sa création en 1875 (même si ses premiers jours furent difficiles), ne cesse de fasciner encore et encore des publics de partout. Cette saison, elle fera l’objet de 89 productions et sera représentée 547 fois ! Fascination pour son héroïne évidemment. Fascination aussi pour sa partition : entendre Carmen, c’est en retenir les airs et les retrouver à l’instant, quelques notes suffisent. A Luxembourg, elle a été musicalement très bien servie. Eve-Maud Hubeaux a été une excellente incarnation vocale de la redoutable gitane : séductrice, amoureuse, agressive, libre dans les notes qui la définissent. Epanouie. Michael Fabiano a peu à peu (c’est lié au concept de la mise en scène) manifesté la sidération de Don José, la façon dont il bascule dans une folie amoureuse inexorable. On regrettera peut-être alors qu’il « passe trop en force », notamment dans le duo final où il couvre la voix de sa partenaire. Anne-Catherine Gillet, quelles que soient les apparences qu’« on » a imposées à sa Micaëla, a justement exprimé toute la tendresse d’un amour « ordinaire », raisonnable. L’Escamillo de Jean-Sébastien Bou nous a paru un peu en retrait. Louise Foor (Frasquita), Claire Péron (Mercédes), Jean-Fernand Setti (Zuniga), Pierre Doyen (Moralès), Guillaume Andrieux (le Dancaïre) et Enguerrand de Hys (le Remendado) ont été leurs « comparses » bienvenus. Dans la fosse, José Miguel Pérez-Sierra a prouvé, avec l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, qu’il maîtrisait sa Carmen. Une mention particulière pour l’ensemble choral Aedes, intense présence.

Pour danser la musique de Lully, le Roi-Soleil accompagnait aussi Madame,  sa belle-soeur

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Jean-Baptiste Lully (1632-1687) : Ballet royal de la naissance de Vénus, ballet à douze entrées LWV 27. Airs et extraits du Ballet royal des amours déguisés LWV 21, de Psyché LWV 45, du Carnaval LWV 52 et du Bourgeois gentilhomme LWV 43. Déborah Cachet et Bénédicte Tauran, dessus ; Ambroisine Bré, bas-dessus ; Cyril Auvity, haute-contre ; Samuel Namotte, taille ; Guillaume Andrieux et Philippe Estèphe, basses-tailles ; Chœur de chambre de Namur ; Les Talens Lyriques, direction Christophe Rousset. 2021. Notice en anglais et en français. Livret en français, avec traduction anglaise, et en italien, avec traductions française et anglaise. 73.00. Aparté AP255.